J.M. PATOUILLAUD, dirigeant chez Partech International

18 octobre 2001 à 00h00
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Dirigeant chez Partech International, Jean-Marc PATOUILLAUD nous présente ce fonds d'investissement en capital-risque.

PU : Monsieur Patouillaud, bonjour. En quelques mots, pourriez-vous présenter votre parcours ainsi que la société Partech International ?

JMP : Je suis ingénieur Supelec et possède un MBA du groupe HEC.
Je suis rentré dans le métier du Capital-Risque en 1990 après une expérience opérationnelle dans l'industrie.

Partech International est un fonds américano-européen avec des bureaux à San Francisco et à Paris. C'est un des acteurs historiques du Capital-risque en France qui a accompagné des nombreuses entreprises européennes aux Etats-Unis.

PU : A quel stade intervenez-vous et sur quelles zones géographiques ?

JMP : Compte tenu de la nature des fonds que nous gérons, nous pouvons aussi bien intervenir dans un premier tour de table que dans un tour de capital-développement. Nous pouvons nous réserver la possibilité de réaliser un à deux investissements d'amorçage par an.

Nous avons investi aux Etats-Unis, en France, en Grande-Bretagne, en Allemagne, au Benelux et en Israël ; et nous maintenons cette couverture géographique.

PU : Y a-t-il une cohérence ou plutôt une spécialisation dans vos investissements ?

JMP : Très clairement, il existe deux axes d'investissement chez
Partech International : le monde des technologies de l'Information pour l'Entreprise, constitué essentiellement de logiciels (infrastructure du système d'information de l'entreprise, Web services) ou de solutions verticales, et le monde des Télécommunications et des Réseaux qui comprend aussi bien des logiciels d'infrastructure que du matériel (nanotechnologies, composants, systèmes).

PU : Pouvez-vous présenter votre portefeuille d'activité ?

JMP : Nos plus récentes prises de participations ont été chez Data Center Technologies, In-Fusio, Job Partners, Right Vision (voir présentation de ces sociétés ci-dessous).

DataCenterTechnology fournit une plateforme unique de logiciels permettant de gérer des infrastructures d'hébergement. Cette plate-forme permet la planification, l'implantation, le déploiement et la gestion des serveurs utilisés dans le cadre des infrastructures internet. L'intégration de ces différentes fonctionnalités permet des économies en terme de facilité et de flexibilité d'utilisation en automatisant les tâches récurrentes. La société a une filiale Dedigate, qui fournit les services d'hébergements basés sur la technologie DCT. Gand, Belgique - créé en 2000

In-Fusio. La société fournit une plateforme pour les opérateurs mobile, permettant de proposer, gérer et facturer les jeux sur téléphones mobiles. De plus, In-Fusio a développé une nouvelle technologie afin de permettre le téléchargement de jeu directement dans les mobiles et plusieurs services pour les utilisateurs. Bordeaux, France - créé en 1998

Job Partners fournit une solution de gestion de Ressources Humaines à commencer par la gestion de recrutement jusqu'à la gestion des profiles et plans de carrière. Le support de décision et les possibilités apportées par cette solution apporte un point de vue stratégique pour la Gestion des Ressources Humaines des grands comptes. Londres, Royaume-Uni - créé en 1999

Right Vision conçoit et produit des serveurs « Internet appliance » dédiés aux entreprises et aux professionnels de l'hébergement. Pré-paramétrés, simples d' utilisation, les serveurs Right-Vision Eye-box permettent aux utilisateurs de disposer instantanément de tous les services Internet. Au niveau européen, Right Vision fournit des solutions qui répondent aux spécificités réglementaires, techniques et linguistiques propres aux différents pays. Mouans Sartoux, France - créé en 1999

PU : A combien s'élève votre fonds ? Peut-on parler de sa rentabilité ?

JMP : l'ensemble des fonds que nous gérons représente environ 800 millions de dollars. Notre rentabilité s'est toujours située assez sensiblement au-dessus des index du ( 30 % pour Partech III ).

PU : Des indicateurs montrent que les investissements en capital risque chutent pour le 2e semestre consécutif. Quelle est votre analyse de la situation ?

JMP : Ceci est essentiellement dû à deux facteurs: le temps consacré aux sociétés existantes du portefeuille dans des temps difficiles, et à une certaine situation qui veut que lorsque deux personnes se sont noyées sur une plage, on n'a pas très envie d'aller se baigner. Le temps fait tout à l'affaire.

PU : BtoC, BtoB, PeertoPeer, WAP, streaming, haut débit, wireless, les modes se succèdent dans la Neteconomie. Quel est votre sentiment sur cette tendance ?

JMP : il est dangereux de procéder à des amalgames. certains des secteurs que vous citez sont de purs paris technologiques (WAP), d'autres sont des domaines dans lesquels une start up peut difficilement revendiquer une barrière d'entrée (B2C, B2B), d'autres sont des évolutions technologiques et économiques inéluctables (haut débit, wireless). le capital-risque doit aller vers des opportunités à forte barrière d'entrée et pas trop capitalistiques.

PU : Et quels seront vos prochains investissements ?

JMP : secret professionnel mais une partie de la réponse se trouve dans la réponse précédente.

PU : Monsieur Patouillaud, je vous remercie.

Propos recueillis par Pascale Ulmo
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