France Telecom : les résultats tant attendus !

22 mars 2001 à 00h00
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France Télécom dégage en 2000 un bénéfice net record de + 32% à 3,66 milliards d'euros, suite à des plus-values de cession,mais enregistre des pertes énormes

France Telecom positionné sur la téléphonie mobile par sa filiale Orange, dans l' Internet regroupé autour de Wanadoo et des données (Equant et Global One) a publié un résultat net annuel de 3,6 milliards d'euros, en hausse de 32,2% par rapport à l'année précédente.

Ce résultat record, est sans surprise pour les analystes, et assez mal accueilli par les actionnaires, le tire ayant perdu 5.20% lundi, 7% hier et 3.18% aujourd'hui s'établissant à un cours de 56.25 euros.

Il faut dire que ces résultats ont été réalisé à la faveur d'importants éléments exceptionnels grâce à la cession d'actifs non stratégiques permettant de réaliser des plus values de cession significatives. En effet France Télécom a vendu des participations dans le mexicain Telmex, le britannique Crown Castle et l'allemand Deutsche Telekom.

Le résultat opérationnel est en croissance de 8,2%, à 4,8 milliards d'euros. Le chiffre d'affaires consolidé progresse quant à lui de 23,7% pour s'établir à 33,6 milliards d'euros et de 8,1% à périmètre et taux de changes constants. La part des activités internationales représente plus du quart du chiffre d'affaires total du groupe, contre 12,9% en 1999 et Michel BON, le DDG du groupe entend désormais qu'une majorité des ventes de France telecom ait lieu hors de France en 2003.

Pour 2001, Michel Bon table sur une progression de plus de 20% de son chiffre d'affaires et sur une croissance à deux chiffres de son Ebitda . Quant au résultat net, il sera "bien sûr affecté par l'importance des frais financiers, mais il sera à nouveau largement approvisionné pas des plus-values de cessions".

Car l'autre chantier de France Telecom, c'est le désendettement : suite à l'acquisition de l'opérateur britannique Orange (40,3 milliards d'euros) et des coûts d'acquisition de huit licences UMTS, la dette de France Télécom a plus que quadruplé en un an pour se monter à 61 milliards d'euros fin 2000, contre 14,6 milliards d'euros en 1999.

Lors de la présentation des résultats annuels, le directeur financier du groupe, Jean-Louis Vinciguerra, a expliqué vouloir ramener cette dette entre 30 et 40 milliards d'euros d'ici 2003.

Pour ce faire, L'opérateur historique table sur la mise sur le marché des actions France Télécom rachetées à Vodafone et sur la poursuite de son programme de cessions d'actifs non stratégiques (avec notamment la cession prévue de plus de 10 milliards d'euros d'actifs dès cette année ) parmi lesquels les 10,7% détenus dans STMicroelectronics qui pourrait rapporter 4 milliards d'euros, ou Les 17,2% de Sema qui seront cédés à Schlumberger pour 1 milliard d'euros. Quant aux 49% détenus dans le câblo-opérateur Noos, ils pourraient rapporter 1 milliard d'euros.

Michel bon entend pour la suite renforcer ses positions sur l'ensemble de ses marchés avec comme priorité le développement des services et accès à haut débit pour le plus grand nombre de clients, le lancement des services GPRS, à partir de cet été, préparant l'avènement de l'UMTS en Europe. Le déploiement des réseaux et services ADSL devrait se poursuivre à un rythme accéléré, avec plus de 600 000 abonnés prévus d'ici la fin de l'année.

L'année 2001 devrait voir également le rapprochement opérationnel d'Equant et de Global One, pour constituer un leader mondial des services de données aux grandes entreprises, avec l'objectif d'atteindre un EBITDA positif un an après la fusion.
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