Les VC font leur autocritique lors du dernier FirstTuesday

07 février 2001 à 00h00
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Réunis à l'occasion d'une table ronde du FirstTuesday de février à Paris, 3 capitaux risqueurs ont reconnu avoir commis quelques erreurs de jugement au cours de l'année 2000.

A l'occasion du FirstTuesday de Février, organisé par Delphine EYRAUD à Paris, s'est tenu une table ronde, animée par Virginie ROBERT, et regroupant des pointures du capital risque tels que Olivier PROTARD (Sofinnova), Jean-Marc PATOUILLAUD (Partech International) et Benoist GROSSMANN (Viventures). Olivier PROTARD a ainsi reconnu que les capitaux risqueurs avaient eu une part de responsabilité dans les échecs de quelques start-up mais qu'il fallait se méfier d'un rejet global du secteur et que les entrepreneurs ou encore les médias avaient eux aussi une part de responsabilité. Jean-Marc PATOUILLAUD a ainsi estimé que c'était justement en période de crise que se révélaient les vrais managers et que certains entrepreneurs avaient tendance à développer un ressentiment envers les VC plutôt que d'entamer leur propre introspection. Benoist GROSSMANN a précisé que Viventure avait financé des entreprises dont le management n'avait pas été à la hauteur et qu'il fallait désormais songer à leur remplacement. "En France, le changement de management est vécu comme un traumatisme alors que c'est très normal aux Etats-Unis" précise aussi Olivier PROTARD. Au delà du management, Benoist GROSSMANN, qui annoncait le lancement de Viventure 2, un fonds de plus de 630 millions d'Euros, a précisé qu'il se désintéressait probablement des projets BtoB et BtoC, domaines qui n'avaient pas tenu leurs promesses. Sans être aussi catégorique, Jean-Marc PATOUILLAUD a quand à lui confirmé que Partech s'intéressait à 95% à des projets à forte dimension technologique et à ambition internationale. Ne souhaitant pas endosser le rôle du bouc émissaire, les 3 VC ont donc fait preuve d'une certaine cohésion, en rappellant que leur rôle était d'identifier les géants de demain, quitte à prendre des risques ou à commettre des erreurs. Un discours "réaliste" mais qui masque néanmoins certaines erreurs d'appréciation comme les dépenses inconsidérées de leurs poulains en matière de comunication, des internationalisations trop rapides ou des entrées en bourse trop précoces pour des sociétés non rentables. Toutes les conditions semblent en tout cas réunies pour un nouveau départ, avec des professionnels plus expérimentés ayant visiblement beaucoup apris de la "crise" qu'aura connu la NetEconomie en 2000.
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