Sur un marché saturé de casques sans fil à réduction de bruit, le Beyerdynamic Aventho 100 s'est donné une mission un peu particulière : réhabiliter le format supra-aural, à une époque où presque tout le monde ne jure que par les modèles circum-auraux, souvent plus confortables mais aussi plus encombrants.

Avec ce nouveau casque Bluetooth, la marque allemande s’adresse à celles et ceux qui cherchent un compagnon audio élégant, discret, et surtout capable d’en découdre sérieusement sur le plan sonore. À 199 euros, l’Aventho 100 se présente comme une alternative crédible à certains des meilleurs casques du marché. Et si ce n'était pas seulement une question de design ? Réponse avec notre test.
- Format supra-aural léger, élégant et bien fini
- Son équilibré, agréable sur de longues écoutes
- Prise en charge des codecs aptX Adaptive et aptX Lossless
- Autonomie impressionnante (jusqu’à 60 h sans ANC)
- Réduction de bruit correcte malgré le format
- Confort limité sur les longues sessions, selon la morphologie
- Médiums parfois légèrement tassés sur les morceaux très dynamiques
- Pas de capteur de port
- ANC en retrait face aux meilleurs circum-auraux
- Commandes physiques un peu petites
Une finition soignée et un format pensé pour la mobilité
À la découverte de ce casque, on sent tout de suite que Beyerdynamic a pris soin des finitions. Le casque est livré avec une housse souple, un câble USB-C vers USB-A pour la recharge, un câble mini-jack 3,5 mm, et un petit guide pour démarrer. Pas d’étui rigide ici, mais un emballage cohérent avec la promesse d’un casque pensé pour la mobilité. Une fois déplié, le design se révèle aussi épuré qu’élégant.
Le constructeur parle de "Quiet Luxury", et l’expression n’est pas galvaudée : aluminium brossé, coussinets à mémoire de forme recouverts d’un similicuir agréable au toucher, câbles textiles, le tout respire la qualité. Le casque se décline en noir, brun ou crème, chacun avec son propre charme, et pèse à peine 220 grammes.
Un confort honnête, malgré les limites du supra-aural
Le confort est au rendez-vous, à condition de ne pas s’attendre aux sensations enveloppantes d’un modèle circum-aural. L’Aventho 100 repose directement sur les oreilles, ce qui peut devenir légèrement inconfortable lors de longues sessions. Bien sûr, le niveau de confort dépend aussi et surtout fortement de l'utilisateur, à savoir s'il porte des lunettes ou non, ou encore selon la présence d'éventuels piercings.
Si la pression est bien répartie, la nature même du format impose ses limites. Dans notre cas, le port de lunettes auquel s'ajoute un piercing à l'hélix rend le port assez inconfortable. En revanche, aucune gêne particulière à noter sur les piercings au tragus et au daith. Enfin, notons que le port de lunettes seules (sans piercings) ne pose pas d'inconfort particulier. Encore une fois, cela dépendra beaucoup de la morphologie de chaque utilisateur.
Terminons en précisant que les oreillettes pivotent à plat, ce qui facilite le rangement et le port en tour de cou, même si la direction de la rotation (vers l’extérieur) pourra en agacer certains. Malgré cela, aucun élément de la coque extérieur ou de la fourche ne vient vraiment nous gêner dans ce cas de figure.
Un son flatteur avec un bon équilibre
Outre son format en voie de disparition et son esthétique plaisante, cet Aventho 100 a surtout de belles qualités sur le plan sonore. Beyerdynamic reprend ici ses transducteurs STELLAR.45 de 45 mm, les mêmes qui équipent certains de ses casques de studio. Ils parviennent à produire un son assez précis et détaillé, avec une signature sonore dont l'avantage est de bien coller à de nombreux styles musicaux.
Côté transmission sans fil, le casque s’appuie sur une connexion Bluetooth 5.4, compatible multipoint, avec prise en charge des codecs SBC, AAC, aptX Adaptive, mais aussi aptX Lossless, pour une écoute haute fidélité sans compression perceptible sur les plateformes compatibles. Un détail technique qui renforce la promesse d’un son de qualité, même en usage nomade.
Sur un morceau chaotique et texturé comme Rose bonbon de Mirar, le casque parvient à restituer une scène sonore intelligible, même si certains détails ont tendance à être dissimulés, sans être noyés, sous les nappes superposées et les ruptures de rythme. À l’inverse, sur le titre instrumental Playing God de Polyphia, plus "aéré", l’Aventho 100 suit sans faiblir, avec peut-être un petit manque d'attaque dans les aigus. Dans un registre plus classique, comme avec les Fantasiestücke, Op. 73 de Schumann, le casque séduit par sa capacité à restituer la richesse harmonique du piano et la respiration de la clarinette. La restitution montre quand même quelques limites avec des passages orchestraux plus denses ou des enregistrements très dynamiques, où l’on perçoit un léger tassement de la scène sonore et une tendance des médiums à se compresser, ce qui atténue un peu la lisibilité globale sans pour autant nuire au plaisir d’écoute.
On ne parlera pas ici d’une neutralité de monitoring, ni d’un rendu analytique à la manière des casques studio les plus exigeants. L’Aventho 100 joue plutôt la carte de la musicalité, avec un équilibre global bien dosé et une présentation qui reste engageante, sans flatter artificiellement les extrémités du spectre. Il se montre ainsi agréable sur de longues sessions d’écoute, sans fatigue auditive, même lorsque l’on monte un peu le volume. Les amateurs de signatures très dynamiques ou de graves profonds y trouveront peut-être matière à redire, mais pour un usage nomade et polyvalent, ce compromis entre précision, chaleur et douceur reste tout à fait cohérent.
Une réduction de bruit efficace, mais sans miracle
En termes de réduction de bruit, l’Aventho 100 fait mieux qu’on pourrait l’imaginer pour un casque supra-aural. L’ANC adaptatif est efficace pour atténuer les bruits de fond constants comme les moteurs, les frappes de clavier, ou les conversations lointaines, mais beaucoup de sons parasites restent audibles. Le mode transparence, activable depuis l’application, permet de rester attentif à son environnement avec un rendu naturel. Le casque ne fait pas aussi bien que les leaders du genre en termes d’isolation passive, mais il s’en sort avec les honneurs, surtout dans un format aussi compact.
Pour les appels, le casque s’appuie sur la technologie cVc de Qualcomm. La voix reste claire et bien isolée, même dans des environnements légèrement bruyants. Le micro gère plutôt bien les perturbations liées au vent ou à la circulation, tant que l'on ne se trouve pas dans une situation extrême.
Le contrôle se fait via quatre boutons physiques situés sur l’oreillette droite. C’est un choix pragmatique : les surfaces réduites des coques ne se prêtent pas vraiment aux commandes tactiles, souvent plus capricieuses qu’utiles sur ce type de produit. L’application compagnon permet de personnaliser certaines fonctions, de régler les niveaux d’ANC et de transparence, de modifier l’égalisation (avec un EQ 5 bandes), d’activer un mode de latence réduite ou encore de gérer la mise en veille automatique. Dommage toutefois que le casque ne propose pas de détection de port : il faudra penser à mettre pause manuellement lorsqu’on le retire.
Une autonomie au-dessus de la moyenne
Enfin, impossible de ne pas parler de l’autonomie. C’est l’un des points fort de cet Aventho 100, capable de tenir jusqu’à 60 heures sans ANC, et jusqu’à 40 heures avec. C’est au-dessus de la moyenne pour un casque supra-aural. Encore mieux : une recharge rapide de 15 minutes suffit pour récupérer 15 heures d’écoute, un vrai plus.
Test Beyerdynamic Aventho 100 : l'avis de Clubic
Avec l’Aventho 100, Beyerdynamic signe un casque qui sort des sentiers battus. Il ne cherche pas à rivaliser frontalement avec les modèles circum-auraux les plus haut de gamme, mais propose une alternative solide pour celles et ceux qui privilégient la compacité sans renoncer à la qualité sonore.
Son design soigné, son format pliable et son poids plume en font un excellent compagnon du quotidien. Malgré les limites inhérentes au format supra-aural (notamment en matière de confort si vous avez des piercings, ou d’isolation passive) le casque parvient à convaincre grâce à un bon équilibre sonore, une autonomie très généreuse, et une réduction de bruit active qui fait mieux que de la figuration.
Sur le terrain de l’audio, l’Aventho 100 marque des points. Les transducteurs STELLAR.45 offrent une restitution précise, fluide et engageante, bien adaptée à un large éventail de styles musicaux. La prise en charge des codecs aptX Adaptive et aptX Lossless confirme l’orientation audiophile, sans pour autant oublier les usages plus quotidiens comme les appels ou la visio.
Ce n’est pas un casque de monitoring, ni un monstre de puissance ou d’isolation, mais c’est un modèle cohérent, bien exécuté, et suffisamment polyvalent pour séduire celles et ceux qui cherchent un casque Bluetooth nomade avec un vrai soin du son. À ce tarif, difficile de ne pas y voir un choix malin.
- Format supra-aural léger, élégant et bien fini
- Son équilibré, agréable sur de longues écoutes
- Prise en charge des codecs aptX Adaptive et aptX Lossless
- Autonomie impressionnante (jusqu’à 60 h sans ANC)
- Réduction de bruit correcte malgré le format
- Confort limité sur les longues sessions, selon la morphologie
- Médiums parfois légèrement tassés sur les morceaux très dynamiques
- Pas de capteur de port
- ANC en retrait face aux meilleurs circum-auraux
- Commandes physiques un peu petites
Fiche technique Beyerdynamic Aventho 100
Type de casque | Fermé |
Forme | Supra-aural |
Poids | 220g |
Sans-Fil | Oui |
Type de casque | Fermé |
Taille des transducteurs | 45mm |
Type de transducteur | Transducteur dynamique |
Forme | Supra-aural |
Pliable | Oui |
Contrôle du volume | Sur le casque |
Micro | Oui |
Poids | 220g |
Sans-Fil | Oui |
Bluetooth | Oui |
Version bluetooth | 5.4 |
Liaison filaire | Jack 3.5mm |
Distance transmission | 15m |
Autonomie | 60h |
Temps de charge | 90mn |
Connectique de charge | USB Type C |
Codecs Bluetooth | SBC, AptX Adaptative, AptX, AAC, AptX Lossless |
Bande passante (Fréquence Mini) | 20 Hz |
Bande passante (Fréquence max) | 22 kHz |
Réduction de bruit active | Oui |