YouTube signe avec 3 sociétés de gestion des droits d'auteurs

Guillaume Belfiore
Par Guillaume Belfiore, Rédacteur en chef adjoint.
Publié le 25 novembre 2010 à 15h31
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Après avoir signé un accord avec l'éditeur Hachette pour la numérisation de 40 000 à 50 000 ouvrages la semaine dernière, la plate-forme de vidéo en ligne YouTube annonce aujourd'hui trois nouveaux contrats, cette fois dans le domaine des œuvres cinématographiques, télévisuelles et des arts visuels.

La SACD (Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques), la SCAM (Société Civile des Auteurs Multimedia) et l'ADAGP (Société des auteurs dans les arts graphiques et plastiques) ont en effet accepté de se rapprocher de la filiale de Google. En bénéficiant de la popularité de YouTube, les artistes rattachés à ces cabinets de gestion de droits d'auteurs pourront être rémunérés lorsque leurs oeuvres seront diffusées sur le réseau.

Il semblerait donc que la technologie Content ID ait fait ses preuves auprès des professionnels. Pour rappel cette dernière permet d'identifier, et le cas échéant de filtrer, les contenus audio ou vidéo protégés par des droits d'auteurs. Dans un communiqué officiel, Pascal Rogard, directeur général de la SACD, qui regroupe près de 50 000 auteurs du cinéma, de l'audiovisuel et du spectacle vivant, déclare : « Dorénavant, les auteurs membres des sociétés d'auteurs françaises recevront une juste rémunération pour l'exploitation de leurs œuvres sur YouTube. ».

A l'instar de son récent rapprochement avec la SACEM au mois de septembre, plutôt que de négocier avec les sociétés de production Google semble donc vouloir se rapprocher directement des cabinets qui gèrent les droits d'auteurs, un gage de confiance pour les artistes et ainsi que pour les distributeurs. Il faut dire que par le passé Google fut accusé plusieurs fois de violation de propriété intellectuelle. Outre les affaires liées au moteur d'actualités Google News ou à Google Books, YouTube fut notamment poursuivi en justice par Viacom (MTV Networks, Paramount Pictures, Comedy Central etc...) pour la diffusion d'extrait télévisés. En France, c'est l'INA (l'Institut National de l'Audiovisuel) qui avait déposé une plainte en remettant en cause le système de protection des contenus du site. Reste à savoir si ces nouveaux accords inciteront les groupes médiatiques à proposer leurs contenus sur YouTube.
Guillaume Belfiore
Rédacteur en chef adjoint
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