Test Android Froyo 2.2 : les nouveautés de la bêta passées au crible

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Lors du Google I/O qui s'est tenu en mai dernier à San Francisco, Google à dévoilé officiellement les nouvelles fonctionnalités qui accompagneront la toute nouvelle version 2.2 du firmware d'Android (Froyo). Au menu des réjouissances, Google promet une poignée de fonctionnalités majeures. Dans le lot, on retiendra surtout le partage Internet via Wi-Fi ainsi que la compatibilité Flash 10.1.

Lors du passage à la version 2.1 d'Android, les ajouts furent minimes au point que Google n'a pas jugé utile de répertorier la 2.0 sur le site officiel qui est consacré aux développeurs . Au premier abord, on aurait donc pu penser que la 2.2 allait suivre le même chemin. Le Google I/O est passé par là et désormais, on sait que Google compte beaucoup sur Froyo pour améliorer le taux de pénétration de son système mobile. En effet, Google annonce l'ajout de nombreuses fonctionnalités par rapport à la 2.1 qui a pourtant été publiée il y a peu de temps (octobre 2009).

Les promesses sont alléchantes, mais il est toujours intéressant de pouvoir passer par une phase de pratique. Le tout nouveau plug-in Flash 10.1 permet-il de profiter pleinement des contenus vidéo ? Les nouvelles fonctionnalités sont-elles pratiques et faciles à mettre en œuvre ? Pour promouvoir son fameux standard d'animation, Adobe nous a fait parvenir un Nexus One équipé du tandem Froyo / Flash 10.1. Même s'il ne s'agit que de versions bêta et que toutes les fonctionnalités ne sont pas encore accessibles, nous profitons de cette opportunité pour livrer nos premières impressions sur ce nouveau système ainsi que sur les capacités de Flash 10.1 sur mobile.

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Flash 10.1 débarque sur mobile : les différences avec Flash Lite

Pour les accrocs au Web mobile, l'arrivée en fanfare de la technologie Flash constitue une avancée majeure. Cette annonce tonitruante a probablement étonné les mobinautes qui savent que Flash a déjà été intégré sur certains terminaux Android (HTC Desire, par exemple). En fait, il faut bien comprendre qu'avec Flash 10.1 sur Android 2.2, pour la première fois, Adobe annonce une compatibilité totale entre la version « mobile » et la version « desktop » ! En effet, tous les autres Smartphones pseudo compatibles Flash (Android, Nokia, Windows Mobile, etc.) embarquaient un plug-in nommé « Flash Lite ». Comme son nom le laisse présager, ce dernier n'offrait pas une compatibilité intégrale avec toutes les librairies Flash.

D'autre part, pour intégrer Flash Lite, le constructeur devait s'offrir une licence, ce que ne favorisait pas vraiment l'adoption du standard d'Adobe. Désormais, les constructeurs qui adhèrent au consortium « Open Screen Project » d'Adobe (qui compte actuellement de grands noms de la mobilité tels que HTC, Intel, RIM, LG, Motorola, Nokia, Nvidia, Palm, Qualcomm, Samsung, etc.) peuvent intégrer gratuitement le lecteur au sein de leurs Smartphones. Adobe impose une unique contrepartie : si les caractéristiques techniques du mobile permettent d'exécuter Flash dans de bonnes conditions, les constructeurs sont obligés de proposer le plug-in. Pourtant, étonnamment, sur Android, Flash ne sera pas préinstallé. Pour s'équiper, il faudra simplement passer par le Market Place. Bien sûr, l'application apparaitra uniquement sur les Smartphones dotés d'Android 2.2 ou supérieurs.


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Le tout nouveau lecteur Flash est relativement convaincant.


Flash 10.1 : l'optimisation est-elle vraiment au rendez-vous sur mobile ?

Autre point et non des moindres : Adobe indique qu'avec Flash 10.1, les versions mobiles et les versions desktop du lecteur ont été totalement réécrites de manière à être parfaitement optimisées. Adobe promet que l'occupation processeur sera moins grande sur desktop (les utilisateurs de Netbook devraient sentir une nette différence) ou sur mobile.



Pour l'heure, nous n'avons pas encore pu vérifier ces déclarations pour la version desktop (sur netbook, notamment). En revanche, en ce qui concerne la version mobile, nous pouvons d'ores et déjà affirmer que les développeurs d'Adobe ont fait un travail remarquable. Les différents tests que nous avons effectués sur Android 2.2 (à l'aide d'un Nexus One) attestent que les résultats obtenus avec Flash 10.1 balayent les mauvais souvenirs de Flash Lite (sur HTC Desire, par exemple) d'un revers de main. Cette fois, les vidéos Flash deviennent enfin exploitables sur Smartphone, même lorsqu'elles ne sont pas hébergées sur YouTube.

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Une compatibilité vraiment parfaite ?

Même si Adobe annonce une compatibilité parfaite avec la version « desktop », dans les faits, on constate parfois que certaines animations ne s'exécutent pas. Heureusement, ces petits soucis concernent principalement les Flashs complexes (Jeux casual, par exemple) dont on n'aura pas forcément l'utilité au quotidien (sur mobile). On attendait surtout Flash au tournant pour la vidéo et dans ce cas, il faut admettre que la compatibilité est au rendez-vous.

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M6 Replay ne semble pas fonctionner. Un problème lié à l'agent user (type de navigateur) selon Adobe.


Lors de nos tests de streaming vidéo, nous avons pu mettre le plug-in en défaut avec M6 Replay mais Adobe annonce que ce souci est probablement imputable à un problème d'Agent User. Dans certains cas, les Flashs vérifient la version du navigateur, et refusent de s'exécuter en l'absence d'un navigateur « Desktop » standard (Internet Explorer, Firefox ou Chrome).

Flash 10.1 sur Android Froyo : le bilan

L'annonce de l'arrivée du lecteur Flash sur Android nous laissait perplexes. Il faut dire qu'en dépit de la puissance du SnapDragon de Qualcomm, les résultats obtenus avec Flash Lite sur HTC Desire laissaient clairement à désirer. Contre toutes attentes, Adobe a bel et bien réalisé un tour de force avec son tout nouveau Plug-in mobile. Certes, il arrive que la compatibilité « totale » mise en avant par Adobe puisse être mise en défaut, mais heureusement, les anicroches affectent surtout des activités de niches qui ne sont pas optimisées pour le mobile (jeu casual en flash, par exemple).

En réalité, on attendait surtout de voir ce qu'allait proposer Flash 10.1 en matière de lecture vidéo pour les sites qui sortent des sentiers battus. En effet, si YouTube et DailyMotion restent accessibles via des applications dédiées, l'absence de support du format Flash constitue encore un handicap important pour accéder aux différents autres contenus vidéo qui sont proposés sur la toile. D'autre part, dans le cas de Dailymotion, il est important d'indiquer que le programme Android ne permet pas encore d'accéder à l'intégralité du contenu qui est proposé par le site. En clair, en attendant une éventuelle démocratisation prochaine du standard HTML 5, il est impératif de disposer d'une bonne compatibilité Flash sur mobile pour prétendre pouvoir profiter de l'intégralité des contenus vidéo. Après test de Flash 10.1 sur Froyo, on peut véritablement déclarer que les promesses ont été tenues par Adobe. Cette fois, le plug-in offre un rendu parfaitement exploitable dans la majorité des cas.

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Désormais, le nouveau plug-in Flash permet d'accéder à la quasi-totalité des contenus vidéo présents sur le Web.

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Les jeux Flash ne fonctionnent pas toujours. Lorsqu'ils s'exécutent, on constate rapidement que l'ergonomie n'a pas été prévue pour le tactile.


Certes, on pourra reprocher que même lorsque la vidéo est fluide, le navigateur perd sa réactivité, que le lecteur n'est pas toujours aussi à l'aise que sur une machine du bureau (logique), ou qu'il faut réaliser des zooms de page Web pour manipuler confortablement les touches de contrôle (lecture, pause, navigation dans la vidéo). Même si certains points restent critiquables, les résultats obtenus sont à la hauteur des attentes les plus optimistes.

Android Market sur le mobile : les changements

Deux principaux reproches pouvaient être adressés à l'encontre de l'Android Market qui était intégré dans les versions 2.1 d'Android et inférieures. Tout d'abord, jusqu'alors, il était impossible d'installer les applications ailleurs que dans la mémoire système. Même sur les appareils haut de gamme (Nexus One et HTC Desire, etc.), il n'était pas rare de saturer rapidement la mémoire après avoir installé quelques applications « lourdes » (jeux vidéo, par exemple). Pour contourner le problème, il fallait utiliser une technique nommée « App2SD » après avoir « rooté » le Smartphone. Autant l'avouer de suite, ces deux manipulations étaient réservées aux seuls experts.

Froyo corrige enfin ce problème majeur puisque désormais, les développeurs ont la possibilité de spécifier la destination d'installation par défaut (mémoire système ou carte SD). Mieux encore, via la toute nouvelle interface de gestion des applications, il est même possible de déplacer une application de la mémoire système vers la carte mémoire (et vice versa). Attention, cette option ne sera pas forcément accessible avec tous les programmes. Sur les versions actuelles (bêta) d'Android 2.2, il est nécessaire de « rooter » le terminal puis, d'exécuter quelques commandes Linux (via Android terminal emulator) pour accéder à cette fonctionnalité.

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De gauche à droite : les mises à jour silencieuses, le nouveau gestionnaire d'applications, les déplacements des programmes.


En plus de ces nouvelles fonctionnalités, on peut insister sur le fait que le gestionnaire d'applications a été intégralement refondu depuis la mouture 2.1 d'Android. Désormais, on trouve un affichage par onglets qui donne accès aux applications téléchargées, en cours d'exécution, à l'ensemble des programmes, ou aux programmes qui ont été installés dans la carte mémoire. Seul bémol, dans chacune des rubriques, l'action sur la touche « rechercher » n'a aucun effet. Il aurait été pratique de pouvoir mettre rapidement la main sur une application (pour terminer son processus, ou la désinstaller, par exemple). Pour le moment, il est iniquement possible de classer les programmes par taille.

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Cette fois, il est possible de mettre déployer de nombreuses mises à jour en un tour d'index.


Le tout nouveau Market (mobile) apporte également deux nouvelles fonctionnalités de taille qui facilitent grandement les mises à jour. Avant, la notification des nouvelles versions s'affichait sous la forme d'une liste qui pouvait parfois regrouper de nombreux programmes. Pour disposer des dernières versions, il fallait faire preuve de patience en déployant successivement l'ensemble des « updates ». Froyo relègue cette tâche rébarbative aux oubliettes. Désormais, il est possible d'effectuer des mises à jour groupées en réalisant une action unique. Autre nouveauté et non des moindres : lors de l'installation d'un programme (via l'Android Market), une case à cocher active par défaut (voir première photo d'écran ci-dessus) propose de maintenir automatiquement le programme à jour (« Silent Update »).

Android Market desktop

La version mobile de l'Android Market qui est intégrée sur tous les terminaux mus par l'OS mobile de Google n'est pas la seule à avoir connu une évolution significative. En effet, le site Web officiel sera intégralement refondu lors de la sortie officielle de Froyo. Outre une navigation nettement plus agréable (l'ergonomie a été totalement repensée), le tout nouveau Market se dote cette fois de deux fonctions principales. Tout d'abord, il sera possible de s'identifier sur le kiosque d'applications pour accéder à la liste de ses programmes favoris. Si l'idée est bonne, il faut bien avouer qu'elle constitue uniquement la face émergée de l'iceberg.

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La véritable grande nouveauté consiste en une interaction instantanée entre la version Web du Market et son homologue mobile. Lorsque la mise à jour Froyo sera publiée officiellement, on pourra installer des programmes sur son mobile Android en les sélectionnant depuis la version Web (sur Desktop) ! Dans la pratique, le programme se téléchargera et s'installera automatiquement dans le mémoire du mobile sans demander la moindre confirmation (côté Smartphone). Par rapport à la stratégie d'Apple (avec iTunes), Google indique que le déploiement OTA d'une application évite de devoir systématiquement réaliser une synchronisation par câble.

Le partage internet via Wi-Fi

Le « tethering » fait incontestablement partie des innovations majeures de cette mouture 2.2. Ce terme anglophone désigne une technique qui permet de partager la connexion Web de son mobile de manière à en profiter sur un ou plusieurs ordinateurs situés à proximité. En clair, en activant le partage Internet via Wi-Fi, vous pourrez transformer votre Smartphone en un véritable point d'accès itinérant disponible n'importe où... à condition d'être couvert en EDGE ou en 3G... et sous réserve que les clauses de l'abonnement le permettent. Si certains opérateurs sont peu regardants, d'autres n'hésitent pas à surfacturer les consommations DATA partagées lorsqu'elles sont détectées, ou à les bloquer (dans ces cas, les utilisateurs avancés essayeront de modifier leur « User Agent » à l'aide du plug-in Firefox éponyme).



À ce sujet, une autre inconnue subsiste puisqu'à l'heure actuelle, on ne sait pas encore si les opérateurs ne désactiveront pas purement et simplement le tethering sur les modèles de série vendus en pack. On se souvient qu'Apple a introduit cette fonctionnalité avec son iPhone OS 3.0 : pour en profiter il faut payer un supplément (+29,90 euros sur l'abonnement pour le partage illimité chez Orange, par exemple).


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Les options de sécurité du point d'accès Wi-Fi se limitent au WPA2 PSK.


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Sur un plan purement pratique cette fois, lors de nos tests, nous avons pu constater que le tethering Wi-Fi fonctionnait parfaitement sur Mac ou PC. Le mobile utilise son circuit Wi-Fi pour émettre un réseau sans fil ouvert (par défaut) portant le nom AndroidAP. Bien sûr, au besoin, il est possible de relever le niveau de sécurité en paramétrant une clef de sécurité, mais attention, Google propose uniquement un cryptage de type WPA2 PSK. Si ce mode de chiffrement est préférable au WEP qui est désormais obsolète (en raison de problèmes de sécurité), le WPA2 exclusif empêchera parfois d'utiliser d'anciens appareils avec ce point d'accès (Nintendo DS et DS Lite, par exemple). Dernière petite précision : il ne s'agit pas d'un mode ad hoc, mais bien d'un point d'accès à part entière doté d'un routage NAT. En pratique, via 3G, le confort de surf est comparable à celui qui peut être offert en ADSL.

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Le tethering fonctionne à la perfection.


Au besoin, en plus du partage Wi-Fi, il est possible de basculer sur un partage par câble USB similaire à celui qui était proposé sur Windows Mobile. En revanche, contrairement à l'ancien OS nomade de Microsoft, le partage Bluetooth n'est pas de la partie. Concernant la comptabilité cette fois, le mode USB se montre nettement plus restrictif que le partage Wi-Fi. Si le pilote s'installe sans poser de problèmes sur Windows 7, Vista ou XP, les choses se compliquent sur Mac OS X (dans ce cas, le périphérique n'est pas détecté). Il n'est pas impossible qu'à terme, Google propose un utilitaire pour pallier ce problème, mais en attendant, il ne faudra pas trop compter partager sa connexion en USB Mac OS X.

Dernier petit détail amusant : il est également possible de réaliser un partage de connexion simultané en USB et Wi-Fi sur deux machines différentes. L'avantage consiste à offrir un débit Wi-Fi optimal sur le premier ordinateur tout en rechargeant le mobile via USB sur le second. Il ne reste donc plus qu'à connaitre la politique opérateur pour savoir si cette fonctionnalité restera accessible sur les modèles de série. Dans le cas contraire, il est toujours possible d'utiliser PdaNet .

Envoie de liens Web depuis un Ordinateur vers un Smartphone Android


Lors du Google I/O, les ingénieurs de la marque on procédé à une démonstration fort intéressante qui consistait à envoyer des itinéraires Google Maps depuis un ordinateur vers un terminal Android 2.2 (cette technique fonctionne également avec les liens Web conventionnels). Le principe est simple : moyennant l'installation d'un plug-in nommé « Chrome to Phone » (disponible actuellement sur Chrome ou Firefox ), on a accès à un bouton (qui s'implante à droite de la barre d'adresses) permettant d'envoyer des liens vers un terminal Android !

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Chrome to Phone : une fonctionnalité originale.


Après avoir achevé cette formalité, il faut installer le client chrometophone-android.apk (disponible depuis la page de téléchargement du plug-in Chrome) dans le Smartphone pour qu'il parvienne à capter les URL envoyées par le navigateur. Attention, pour que l'application s'installe correctement dans le mobile Android, il ne faut pas oublier d'autoriser les sources inconnues dans les paramètres système.

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Une fois que tout est en place, il suffit de cliquer sur le bouton ajouté par l'extension Chrome To Phone pour envoyer le lien vers le mobile. S'il s'agit d'une adresse Google Maps (itinéraire, par exemple), le mobile ouvre automatiquement l'application Maps (Android) et charge les coordonnées du tracé. En revanche, si le bouton est actionné en présence d'un site Web autre que Google maps, Chrome Lite prends le relais pour ouvrir la page. L'envoi des données ne prend pas plus de 8 secondes à l'issue desquelles on peut entendre une sonnerie de notification « push ».


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De gauche à droite : installation de l'application, paramétrage, et ouverture automatique de Google Maps sur un itinéraire qui a été envoyé depuis la version « desktop » de Chrome.

Exchange : désormais, le calendrier est supporté

Cette toute nouvelle fonctionnalité ne passera pas inaperçue auprès des milieux professionnels. Si le standard de Microsoft était déjà supporté pour l'email dans la version précédente d'Android, jusqu'alors, il était impossible de synchroniser les données d'un calendrier Exchange de façon native. Avec Froyo, cette gymnastique devient enfin possible. D'autre part, on peut cette fois inviter des participants à une réunion directement depuis le calendrier. En revanche, toutes les fonctionnalités d'Exchange ne sont pas encore supportées. Par exemple, il n'est pas encore possible d'effectuer des recherches de contact dans l'annuaire d'un serveur Exchange depuis le mobile.


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Cette fois, les fonctions de calendrier d'Exchange sont supportées nativement par Android.


Du streaming et des transferts Wi-Fi pour les mélomannes

Les possibilités de synchronisation Wi-fF ne se limitent pas aux applications disponibles sur l'Android Market. En effet, cette fois, la mise à jour 2.2 permet également de copier des pistes musicales stockées dans son ordinateur pour les envoyer vers la mémoire de stockage de son mobile.

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D'autre part, cette possibilité est complétée par une fonctionnalité de streaming musical compatible avec iTune ou Windows Media Player. Récemment, Google a fait l'acquisition d'une société qui proposait une application client/serveur capable de diffuser les pistes sonores d'une bibliothèque iTunes vers un iPhone (via une liaison de type EDGE, Wi-fi ou 3G) dénommée Simplify Media. Avec Froyo, la firme de Mountain View s'appuie sur cette technologie pour proposer un service identique aux possesseurs de Smartphones Android. Tout comme Simplify Media, Froyo devrait donc permettre de profiter de l'intégralité de sa bibliothèque audio à domicile ou en déplacement sous réserve qu'on laisse son ordinateur allumé en permanence.

Des performances revues à la hausse

Que ce soit pour les applications, ou pour la navigation Web, Google promet une augmentation significative des performances. Tout d'abord, sur Chrome Lite, les ingénieurs de la marque annoncent que le tout nouveau moteur de rendu javascript (V8) permet de multiplier la vitesse de traitement par deux ou par trois. Pour illustrer cet exemple, Google a présenté un test en vidéo (basé sur SunSpider) mettant en scène un petit robot exécutant des brasses pour faire le tour d'une piscine. Avec 2.2, l'Android parcourt un plus grand nombre de tours pour un même temps donné.

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Le regain de performances ne concerne pas uniquement le navigateur Web intégré. En effet, la toute nouvelle machine virtuelle Dalvik offre cette fois entre deux et cinq fois plus de performances pour les applications Java.

Vidéo officielle de Google



Conclusion

L'arrivée du Flash 10.1 sur Android nous laissait perplexes. Le récent souvenir des performances médiocres de Flash Lite sur l'HTC Desire (qui est pourtant équipé du véloce SnapDragon de Qualcomm) ne laissait pas augurer le meilleur. Sur un mobile puissant, la compatibilité partielle de Flash Lite ne nous a pas convaincus, nous nous attendions donc au pire avec Flash 10.1 pour lequel Adobe annonce une compatibilité totale (avec la version desktop). En toute logique, une compatibilité accrue est plus gourmande en ressources processeur. Pour rassurer les septiques, Adobe assure que le code du lecteur Flash a été totalement réécrit lors du passage à la 10.1 pour proposer la meilleure expérience possible aux utilisateurs de Smartphone.

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Qu'en est-il en réalité ? Contre toutes attentes, la phase de pratique démontre que les développeurs d'Adobe ont atteint leurs objectifs d'optimisation. Même si certains Flashs restent incompatibles et que la lecture des vidéos n'est pas aussi fluide que sur « desktop », le résultat reste surprenant. Pour la première fois, on parvient à lire presque n'importe quelle vidéo Flash dans les conditions tout à fait honorables sur son mobile ! Avec Flash 10.1, l'utilisateur n'est plus cantonné aux seuls vidéos YouTube, ou Dailymotion (si tant est que le lecteur est installé et que la vidéo est accessible depuis l'application dédiée). Alors qu'avec Flash Lite, pour une même vidéo, on avait droit au mieux à une séance de diapositives ou au pire, à un écran noir, Flash 10.1 s'en sort souvent avec les honneurs en parvenant à lire les flux de façon relativement fluide.

Seule petite critique qui est plus imputable au format mobile qu'à Adobe : comme on peut s'en douter, la manipulation des contrôles du lecteur Flash (lecture, pause, etc.) n'est pas aussi pratique qu'avec le couple clavier/souris sur une machine de bureau. Pour pouvoir prendre la main sur le lecteur, il faut souvent passer par un zoom qui est mis en difficulté par les ressources qui sont occupées par l'exécution du Flash. En dépit de ces remarques, le tout nouveau Player Flash fera le bonheur des nomades accrocs de vidéos sur le Web !

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Sur l'ensemble des autres innovations apportées par Froyo, on retiendra surtout la possibilité native de transformer le mobile en un véritable point d'accès Wi-Fi (tethering). Si nos essais ont pu démontrer que le système fonctionnait d'ores et déjà parfaitement, on ne connaît pas encore la stratégie qui sera adoptée par les opérateurs. Le mode hot spot sera-t-il bridé avec les Smartphones vendus en pack ? Nécessitera-t-il la souscription d'une option supplémentaire ? Il faudra attendre l'arrivée officielle des premiers Smartphones Android équipés de Froyo pour en savoir plus.

Enfin, en plus des changements majeurs précédemment cités, les autres modifications apportées par Android 2.2 ne passeront pas inaperçues. Le Market arrive enfin à maturité puisqu'il gomme les deux principaux reproches qui lui étaient adressés. Désormais, il est tout à fait possible d'installer des programmes dans la carte mémoire, ou de réaliser des mises à jour groupées. Mieux encore, les ingénieurs de Google ont poussé le vice en proposant des installations OTA automatiques depuis un navigateur Web.

Dans un autre registre cette fois, nous avons réellement hâte de pouvoir gouter aux nouvelles fonctions multimédias qui découlent du rachat de SimplifyMedia. Ces dernières ne sont pas accessibles pour le moment, mais à terme, elles devraient permettre de profiter de l'intégralité de la bibliothèque musicale qui est stockée sur son PC à domicile ou en déplacement (en streaming).

En bref, avec Froyo, Google propose l'une des mises à jour les plus importantes que le système n'ait jamais connues. Le géant de la recherche confirme son intention de rester à la pointe dans le domaine de la mobilité en faisant évoluer son système mobile. Les nouveautés sont bien là et pour la première fois, on peut enfin profiter de (presque) tous les contenus vidéo du Web sur son mobile ! Ce point crucial est donc validé, mais une inconnue subsiste. Si les nouveaux Smartphone Android devraient logiquement tous profiter de l'update 2.2, pour l'heure, on ne connait pas encore la liste des modèles antérieurs qui pourront profiter de cette mise à jour alléchante.
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