Chine, l’Inde et les lobbys se déclarent anti-ACTA

08 juin 2010 à 18h00
0
Des voix continuent de s'élever contre les positions prises dans le cadre de l'Anti-counterfeiting Trade Agreement, l'ACTA. Ce traité international portant sur le droit d'auteur est négocié, à coups de table rondes, entre des Etats comme la Corée du Sud, Singapour, les Etats-Unis, l'Union européenne, la Suisse ou encore le Japon... Pour autant certains Etats comme la Chine et l'Inde viennent de s'y opposer.
00FA000003100738-photo-t-l-chargement.jpg

Il faut dire que ces deux puissances ne sont pas invitées aux négociations et qu'elles voient d'un mauvais œil un traité qui serait censé jeter les bases d'un droit de propriété culturel mondial. De même, l'OMC se réunit en ce moment et doit évoquer les « aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce ». Chacun prend donc ses positions...

Les Etats ne sont d'ailleurs pas les seuls à contester ce traité puisque le journal en ligne The Hill relate que trois lobbys des nouvelles technologies s'opposent à cette vision du droit d'auteur. La Consumer Electronics Association, spécialisée dans l'industrie électronique américaine mais également TechAmerica et la Computer and Communications Industry Association qui comprend Google, Yahoo, Microsoft, Oracle, eBay,AMD, Facebook ont dévoilé leurs vues.

Une fois encore la notion de Fair-use (largement invoquée pour YouTube) est au centre de l'argumentaire des anti-ACTA. Cet usage loyal ou équitable est souvent avancé par le site de partage de vidéos comme motif pour ne pas retirer des vidéos. Cette qualification juridique aux Etats-Unis apporte ainsi des limitations et des exceptions aux droits d'auteur. De même, la justice américaine a déjà considéré que le caractère commercial n'était pas un obstacle absolu à l'usage loyal.

Reste à savoir si les dépositaires de l'ACTA sauront faire fléchir leurs positions. Dans le cas contraire, la liste des opposants pourrait, encore une fois s'agrandir un peu plus.

Olivier Robillart

Mêler informatique, politique et journalisme tu essaieras ! Voilà ce que m'a demandé un jour un monsieur ridé tout vert qui traînait dans un square en bas de mon immeuble. J'essaie désormais de rempli...

Lire d'autres articles

Mêler informatique, politique et journalisme tu essaieras ! Voilà ce que m'a demandé un jour un monsieur ridé tout vert qui traînait dans un square en bas de mon immeuble. J'essaie désormais de remplir cette mission en tant que rédacteur pour Clubic. Je traite principalement de politique numérique tout comme de sécurité informatique et d’e-Business. Passionné de Star Wars, de Monster Hunter, d’Heroic Fantasy et de loisirs numériques, je collabore régulièrement à de multiples projets vidéo de la rédaction. J’ai également pris la fâcheuse habitude de distribuer aux lecteurs leur dose hebdomadaire de troll via la Clubic Week.

Lire d'autres articles
Avertissement :

Bien que le téléchargement (direct ou en P2P) ne soit pas illégal en soi, il est interdit de télécharger des œuvres protégées par le droit d'auteur ou d’autres droits de propriété intellectuelle sans l’autorisation des titulaires de ces droits. Clubic recommande expressément aux utilisateurs de son site et aux tiers de respecter scrupuleusement ces droits ; étant rappelé qu’en France la violation des droits d’auteurs est constitutive du délit de contrefaçon puni d’une peine de 300 000 euros d’amende et de 3 ans d'emprisonnement (art. L. 335-2 s. CPI) et qu’il existe également des sanctions spécifiques en cas de contournement de mesures techniques de protection (art. L. 335-3-1 et L.335-3-2 CPI). En outre, le titulaire de l’abonnement à internet doit veiller à l’usage licite de sa connexion, sauf à s’exposer au risque de contravention de négligence caractérisée sanctionnée par une peine d’amende de 1 500 € pour les personnes physiques. En cas d’utilisation d’un logiciel P2P pour télécharger ou mettre à disposition des œuvres protégées par le droit d’auteur, sans autorisation, le titulaire de la connexion à internet pourra être destinataire de recommandations de l’Arcom et, en cas de constats répétés, être poursuivi sur le fondement de la contravention de négligence caractérisée. Plus d'informations sur le téléchargement illégal
Vous êtes un utilisateur de Google Actualités ou de WhatsApp ? Suivez-nous pour ne rien rater de l'actu tech !
google-news

A découvrir en vidéo

Rejoignez la communauté Clubic S'inscrire

Rejoignez la communauté des passionnés de nouvelles technologies. Venez partager votre passion et débattre de l’actualité avec nos membres qui s’entraident et partagent leur expertise quotidiennement.

S'inscrire

Commentaires

Haut de page