Amazon licencie des employés pour avoir soutenu des Gilets jaunes

Bastien Contreras
Publié le 06 février 2019 à 11h58
Amazon

Trois salariés d'Amazon ont été récemment renvoyés par leur employeur. Leur tort : avoir manifesté leur soutien à des Gilets Jaunes, bloquant leur entrepôt, sur les réseaux sociaux. Ils auraient ainsi manqué à leur « obligation de loyauté envers leur entreprise ».

Une décision qui ne devrait pas calmer leur sentiment de révolte. Après avoir exprimé leur soutien au mouvement des Gilets jaunes sur Facebook, trois employés d'Amazon en ont payé le prix fort.

Un manquement aux obligations contractuelles

Ils ont en effet reçu une lettre de licenciement de leur employeur. Ce dernier leur a reproché d'avoir pris publiquement position contre l'entreprise, manquant ainsi à leur obligation de loyauté. Des faits « d'une singulière gravité » qui rendaient, selon Amazon, impossible le maintien de leur emploi.

Soutenu par les syndicats, au moins un d'entre eux aurait décidé de faire appel de cette décision devant le conseil des prud'hommes. Mais le succès de cette démarche est loin d'être assuré.

En effet, tout salarié est soumis à une obligation de loyauté envers son employeur, et une prise de position publique, par exemple sur les réseaux sociaux, peut être considérée comme du dénigrement. Mieux vaut donc s'abstenir de publier tout commentaire négatif sur son employeur sur les réseaux sociaux...

Source : Le Parisien
Bastien Contreras
Par Bastien Contreras

Ingénieur télécom reconverti en rédacteur web. J'écris sur les high tech, les jeux vidéo, l'innovation... J'ai d'ailleurs été responsable d'accélérateur de startups ! Mais je vous réserve aussi d'autres surprises, que vous pourrez découvrir à travers mes articles... Et je suis là aussi si vous voulez parler actu sportive, notamment foot. Pour ceux qui ne connaissent pas, c'est comme du FIFA, mais ça fait plus mal aux jambes.

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manu0086

Arrêtez ces mensonges, ils n’ont pas été licenciés pour avoir soutenu ou avoir été des GJ, ils l’ont été pour avoir entrepris/soutenu des actions contre leur propre entreprise!
Y’a une différence monstrueuse et ça me soule de voir cette fakenews circuler partout!

lobo41

Les fausses nouvelles sont bien plus rapides et plus nombreuses qu’à l’époque de Clovis ou Philippe le bel. C’est le progrès !

ddrmysti

C’est une habitude quand on est coupable de se faire passer pour une victime en mettant en avant un caractère “discriminable” plutôt que les faits qui leur est reproché.
Le problème c’est que c’est devenu une ligne de défense tellement éculée que les personnes réellement victimes de discrimination passent pour des pleureuses qui se cherchent une excuse.

arbor54

En même temps décrier l’entreprise pour laquelle on travaille sur les réseaux sociaux, ce n’est pas très futé. Même si Amazon les paie mal ou leur offre des conditions de travail difficiles, il ne faut jamais cracher dans la soupe publiquement. Sinon c’est retour à la case chômage (malheureusement). Dans une économie de marché, il faut aussi se mettre à la place des employeurs et être logique avec soi-même. Si on trouve une boîte si pourrie, on la quitte et on va ailleurs.

m_enfin

Tu sais quand même que le droit de grève existe et que, par essence, il s’agit d’une action contre l’entreprise dans laquelle tu travailles ? Plus globalement, l’action syndicale est là pour protéger le salarié contre les dérives de l’entreprise.

Quant à ceux qui disent “bien fait” ou “normal”, pensez-y la prochaine fois que vous serez au chômage. Mais alors pensez-y bien fort ! Et vous en profiterez pour vous initier à la culture syndicale. Bien sûr qu’il est possible, et parfois souhaitable, de dénoncer les agissements de son entreprise. Sinon c’est retour au 19eme siècle direct. Le devoir de loyauté ne doit pas se faire dans un détriment inacceptable du salarié.

Concernant Facebook, on voit bien ici les conséquences d’une levée de l’anonymat et les limites à la liberté d’expression. Si tu dis un truc qui ne plait pas aux minorités à la mode, tes enfants se feront embêter et tu devras te justifier en 36000 exemplaires, si tu dénonces le management de ton entreprise tu te fais virer, etc… La liberté d’expression c’est pouvoir dire des choses qui ne plaisent pas ! C’est quand ce principe de base n’est plus respecté que l’anonymat devient impératif. Et comme la liberté d’expression est de plus en plus encadrée en France, l’anonymat devient une impérieuse nécessité. En France, lever l’anonymat revient à tuer la liberté d’expression.

pimo17

Normal :wink:

yvesl

manu0086, la je ne suis pas sur que les fake news ne viennent pas de toi…

fg03

C’est clair que c’est déformer la réalité de dire qu’ils ont soutenu publiquement telle ou telle personne… on a quand meme une liberté de penser même au sein d’une entreprise privée. Par contre entreprendre des actions à l’encontre de son entreprise… la faut encadrer cela et c’est pour ça que les syndicats et les piquets de grêve existent. Faut pas faire n’importe quoi sinon c’est du sabotage et la c’est répréhensible

megadub

Les prud’hommes trancheront mais l’employé à un devoir de défense (c’est pas le terme exact mais je ne le retrouve plus) de son entreprise. En d’autre terme, l’entreprise peut parfaitement considérer qu’appeler à bloquer l’activité est une violation des devoirs de l’employeur.

Faire grêve et bloquer son dépot c’est pas du tout pareil.

Quant au chomage, je ne vois pas bien ce que ça a à voir là-dedans, si un employeur se sent léser, il peut requérir un licenciement. Il a pas forcément raison mais si c’est le cas alors tant pis pour les employés fautifs.

Popoulo

Tout comme l’entreprise qui elle aussi est soumise à une obligation de loyauté envers ses employés, choses qu’elle ne respecte que rarement en fin de compte.
Après, c’est pas fut-fut de la ramener sur cette plateforme sociale collaborationniste qu’est Facedebouc. Enfin, tout dépend de quel côté de la barrière vous vous trouvez.
Courage aux licenciés.