Paiement sans contact : un temps d'avance pour la France ?

04 avril 2011 à 12h04
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Rachat du reliquat d'actifs Hypercom, participation probable au test grandeur nature de Google cet été... La France semble avoir une bonne place dans le développement du paiement sans contact, notamment grâce au numéro deux mondial du secteur, Ingenico.

Pour le directeur général d'Ingenico France, Frédéric Leclef, le paiement sans contact en France, « c'est cette année. » Pas la peine de lui parler de la participation possible d'Ingenico au test du paiement par mobile de Google à San Francisco et New York cet été, Ingenico ne communique pas. Mais il rappelle qu'« en France, le pilote a déjà eu lieu. » C'est à Nice, et l'expérience « va être étendue à neuf autres villes cette année : Paris, Rennes, Nantes, Lille, Marseille, Bordeaux, Caen, Strasbourg et Toulouse. »

Est-ce à dire que la France a de l'avance ? De facto, puisque les expérimentations ne débarqueront qu'à l'été outre-Atlantique, « mais le vrai élément, » selon Frédéric Leclef, « c'est l'adoption par les utilisateurs finaux. Or plusieurs études montrent qu'il y a un certain confort pour la technologie en France : la notoriété du principe du sans contact est élevée, les utilisateurs seraient prêts à changer de téléphone mobile pour en bénéficier, et toute une série de services va pouvoir venir s'ajouter aux précurseurs que sont le paiement et les transports. »

Le directeur général d'Ingenico France rappelle que pour les transports, le sans contact est déjà largement présent.«  Pour information, huit millions de titres de transport utilisent la technologie, et 70 réseaux de transports urbains sont équipés. » Un terreau a priori favorable pour la prise de la greffe, puisque « sur le plan technologique, passer d'un pass Navigo à un téléphone est un pas assez petit. Nul doute que lorsque ce sera possible, la RATP fera ce pas. »

Ce qui pourrait entraîner, dans la foulée, le développement dans les usages du paiement sans contact. Si Frédéric Leclef ne se dit « pas habilité à communiquer sur le niveau de pénétration des terminaux de paiement compatibles, » il indique que « toutes les grandes banques équipent actuellement leurs clients, et les réseaux commerciaux, comme la grande distribution ou les chaînes de restauration rapide, s'y sont mis. » Il n'y aurait donc plus qu'à équiper l'utilisateur.

Il y aurait 2,5 millions de cartes de paiement sans contact en circulation en France, selon les chiffres d'Ingenico. Du côté du téléphone portable, on est encore dans la niche : 3 000 unités pour le pilote de Nice. Mais le mouvement aurait commencé : « Tous les constructeurs de téléphonie mobile, RIM, BlackBerry, Samsung ou HTC par exemple, ont annoncé l'intégration de puces NFC, ce qui va beaucoup aider. » Le grand absent : Apple. « Ce n'est pas vraiment un frein, même si ce n'est pas intégré à l'iPhone 5, il y a des alternatives. » Frédéric Leclef cite « la carte SD, » absente elle aussi de l'appareil d'Apple, et « des stickers qu'on peut coller au dos du téléphone. Le téléphone est le dénominateur commun le plus pratique, mais on peut le contourner. »

Reste que le groupement d'intérêt économique des cartes bancaires (GIE-CB) met évidemment en avant... les cartes bancaires. Ce qui pourrait, à terme, constituer une alternative voire un concurrent au téléphone mobile. Une situation qui semblerait alors nous éloigner de ce qui se fait aux Etats-Unis, où ce sont les fabricants de téléphone et Google qui semblent les plus actifs. Mais ici non plus, pour Frédéric Leclef, « il n'y a pas un modèle français contre un modèle américain. Le modèle, c'est celui qui retient l'attention des utilisateurs, et de ce point de vue, le paiement sans contact doit avant tout être simple d'utilisation. »
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