Jimmy Wales tient à marquer sa franche opposition face au projet de loi actuellement en discussion aux Etats-Unis. Il invite les internautes et utilisateurs de l'encyclopédie participative en ligne à se positionner par rapport au texte. Dans une note publiée sur Wikipedia, le co-fondateur du service s'interroge sur l'utilité de la loi mais également sur l'opportunité de fermer de manière temporaire le site en signe de protestation.
Interrogé par The Telegraph, et repris par GNT, Wales se demande si ce chantage peut constituer « une réelle menace. Cela pourrait avoir un impact positif sur la position de certains législateurs ». Toutefois, il ajoute que les élus ne doivent pas « sous-estimer notre pouvoir. A mon avis, ils sont terrifiés à l'idée qu'une telle prise de position publique ne se développe ».
Pour rappel, aux Etats-Unis, le projet de loi SOPA vise à mettre en place une architecture responsabilisant l'ensemble des services qui gravitent autour de ces plateformes de streaming. Concrètement, le dispositif promet d'élargir les réquisitions des ayants droit à l'encontre des moteurs de recherche qui devront supprimer de leurs résultats les sites en question. Pour leur part, les FAI seront amenés à interdire l'accès de ces sites à leurs abonnés. Enfin, la SOPA prévoit de permettre aux ayants droits ainsi qu'à des sociétés tierces de demander aux annonceurs publicitaires, aux sociétés de paiement de bloquer ledit service s'il est suspecté de mettre en ligne des contenus sans aucune permission.