Test Lenovo Yoga Slim 9i : l’ultraportable trop luxueux pour son propre bien

Nathan Le Gohlisse
Spécialiste Hardware
18 septembre 2021 à 19h16
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Lenovo Yoga Slim 9i-1 © © Lenovo

Annoncé en août 2020 et lancé en décembre dernier avec son cousin le Yoga 9i, le Yoga Slim 9i cherche à compiler tout le savoir faire de Lenovo en matière d’ultraportables. Sur le papier, l’appareil met donc tous les curseurs au max pour nous délivrer une expérience raffinée, conjuguant élégance, performances et expérience visuelle enchanteresse… mais avec un tarif qui a de quoi faire tousser : presque 2800 euros pour le modèle le plus haut de gamme. Ne vaudrait-il mieux pas mettre votre argent ailleurs ?

Lenovo Yoga Slim 9i
  • Un appareil élégant, fin et léger
  • La finesse d’affichage permise par l’Ultra HD
  • Un clavier divin
  • Partie son soignée !
  • Performances timides du Core i7-1165G7
  • Un trackpad haptique moyennement convaincant
  • Autonomie perfectible (7 à 8 heures grand maximum)
  • Prix disproportionné

Nous avions testé l’excellent Lenovo Yoga Slim 7, propulsé par les processeurs AMD Ryzen 4000 « Renoir ». Pour égayer ce terne début d’année 2021, nous voici en compagnie du Yoga Slim 9i. Cet ultraportable haut de gamme vise à compléter l’offre premium de Lenovo en proposant au chaland une alternative non convertible au Yoga 9i, un peu plus trapu et proche d’un certain Yoga C940. Ici, l’écran peut se positionner à 180 degrés mais pas plus ; en revanche, Lenovo fait claquer les matériaux nobles, en misant sur de l’aluminium, du verre et surtout du cuir.

Pour le reste, le constructeur chinois table sur une fiche technique classico-classique pour son ultrabook cossu. Une fiche technique marquée par une certification Intel Evo et dont nous allons faire l’inventaire. Dans sa version haut de gamme, celle que nous a fait parvenir Lenovo en prêt, le Yoga Slim 9i embarque donc :

  • Un écran tactile IPS Ultra HD de 14 pouces certifié VESA HDR400, Dolby Vision, et censé couvrir à 90% le spectre DCI-P3 tout en proposant une luminance de 500 nits. Nous allons vérifier cela un peu plus bas.
  • Un processeur Intel Core i7-1165G7 « Tiger Lake-U » (4 coeurs / 8 threads cadencés entre 2,80 et 4,70 GHz, 12 Mo de cache, 28 W de TDP) comprenant une partie graphique Iris Xe (96 unités de calcul à 1,30 GHz)
  • 16 Go de mémoire vive LPDDR4X à 4266 MHz
  • 1 To de SSD M.2 (2280) PCIe.
  • 3 ports USB-C Thunderbolt 4, 1 prise Jack 3,5 mm
  • Connectique axée sur du Wifi 6 et du Bluetooth 5.0
  • Une batterie de 63.5 Wh
  • Windows 10 Famille (Windows 10 Pro disponible en option)
© Nathan Le Gohlisse pour Clubic
© Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Avec cette configuration, le Slim 9i est proposé à un tarif indicatif de 2579 euros sur le site officiel de Lenovo, tandis qu’on monte à 2799 euros en optant pour un SSD de 2 To. Il est aussi possible de rabattre un peu la voilure pour se limiter à un Core i5-1135G7 (4 coeurs / 8 threads cadencés entre 2,40 et 4,20 GHz, 8 Mo de cache) et un SSD de 512 Go. Le tarif retombe alors à « seulement » 2400 euros. Un prix déjà élevé au regard de la concurrence. Voyons voir comment Lenovo le justifie.

Design : une machine élégante… à l’éthique discutable

Avec 20,1 x 31,8 x 1,46 cm et 1,2 kg le Yoga Slim 9i est un chouïa plus compact (la chose se joue à quelques millimètres) et 200 grammes plus léger que son compère le Yoga Slim 7, avec lequel il partage l’essentiel de ses lignes. On retrouve donc un design que l’on commence à fort bien connaître chez Lenovo, avec un clavier flanqué de part et d’autre par des haut parleurs, une solide charnière et une légère encoche au-dessus de l’écran pour faciliter l’ouverture du capot. Avec le Slim 9i, on a l’impression que Lenovo reprend un châssis rectiligne qu’il connait, mais en rehaussant sérieusement le degrés de finitions. Sur son nouvel ultraportable, le fabricant va même plus loin, avec l’adoption de nouveaux matériaux et quelques expérimentations pour haptiques le trackpad.

Noir comme la nuit, Le Slim 9i mise toujours sur de l’aluminum usiné pour le gros de son châssis, mais avec deux nouvelles matières incrustées sur le dessus du capot et au niveau des repose-poignets. Sur le capot, Lenovo a opté pour un « cuir noir véritable provenant de sources responsables » (nous avons contacté Lenovo pour avoir plus d’informations sur ces fameuses « sources responsables »). L’utilisation de ce revêtement est clairement à double tranchant, car s’il est élégant et agréable au toucher, il est très sensible aux griffures et pose question en 2021, alors que le recours à du cuir synthétique d’excellente facture est possible, et tandis que la problématique de la souffrance animale est omniprésente.

Mise à jour 02/02/20 : Lenovo est revenu vers nous quant à la provenance de son cuir pour nous préciser que cette pièce provient d'Ecco, un géant danois de la chaussure. Le fabricant nous indique que son partenaire utilise des peaux issues de l'industrie alimentaire et possède ses propres tanneries certifiées Leather Working Group (LWC), un consortium encourageant l'utilisation de cuir issu de filières plus respectueuses de l'environnement.

© Nathan Le Gohlisse pour Clubic
© Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Nous laisserons nos lecteurs se faire leur opinion, mais notons quand même que Lenovo n’est pas le seul à avoir eu recours au cuir ces dernières années sur laptop : HP et plus récemment ASUS en ont fait autant, avec une réception souvent mitigée de la presse spécialisée… pour les raisons évoquées plus haut. À notre niveau, nous nous contenterons d’indiquer que l’intégration de cette fine couche de cuir sur le capot est joliment faite : rien de dépasse et le rendu est très soigné. On sent ici que Lenovo veut faire un appel du pied (peut-être un peu maladroit) aux utilisateurs adeptes des produits de luxe. Un sentiment qui nous regagne de nouveau lorsqu’on s’attarde sur les repose-poignets.

Au bas du clavier, s’installe en effet une large bande de verre texturée ayant un léger effet miroir. Cette zone de l’appareil est de loin la plus salissante. Utiliser le Yoga Slim 9i en ayant les mains un peu grasses suffira à laisser des traces partout, ce qui nuit au final à l’élégance de l’ensemble. C’est dommage, parce qu’au déballage, cette zone donne fière allure à l’ultraportable de Lenovo et lui confère un charme particulier.

Intégré directement au centre de cette plaque de verre rectangulaire, le trackpad n’a pour sa part rien de mécanique. Ce dernier profite en effet d’une technologie de retour haptique que Lenovo surnomme « Glass Sense ». Est-ce efficace en lieu et place d’un trackpad traditionnel ? Oui… enfin plus ou moins, car si la surface de glisse permet une utilisation précise (en dépit de dimensions un peu trop limitées) les clics appuyés sont assez capricieux. Au final, on préfèrera souvent tapoter simplement sur le trackpad pour cliquer au lieu d’enfoncer son doigt dessus comme on le ferait par exemple sur le trackpad d’un XPS ou d’un MacBook (champion inégalé en la matière).

Lenovo Yoga Slim 9i-12 © © Nathan Le Gohlisse pour Clubic
Lenovo Yoga Slim 9i-11 © © Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Le clavier est en revanche excellent, comme souvent chez Lenovo, avec une course certes très courte, mais silencieuse et surtout précise grâce à des touches suffisamment larges et espacées. Taper de longs textes sur le Slim 9i est donc un régal. On regrette par contre qu’il soit nécessaire de passer par la touche fonction (Fn) pour modifier le volume ou régler manuellement la luminosité de l’écran.

Un point sur la webcam. Perchée au dessus de l’écran, cette dernière se limite à une définition 720p et délivre malheureusement une qualité d’image particulièrement bruité, au piqué erratique et au rendu des couleurs peu fidèle. C’est vraiment décevant pour un produit annoncé en août 2020 et lancé en décembre de la même année, soit bien après le début de la pandémie de COVID-19 et la généralisation (en tout cas pour certains secteurs) du télétravail. Pour le coup Lenovo n’a pas vraiment d’excuses… carton jaune donc.

© Nathan Le Gohlisse pour Clubic
© Nathan Le Gohlisse pour Clubic
Lenovo Yoga Slim 9i-18 © © Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Cette webcam est par contre bordée des capteurs infrarouges nécessaires à l’identification faciale. Windows Hello sera donc capable de reconnaitre votre bobine en un quart de seconde. Le processus est d’ailleurs tellement rapide que votre session est lancée instantanément ou presque à l’ouverture du capot. Un bon point qui pallie à l’absence de capteurs d’empreintes digitales.

Côté démontage, Lenovo est un peu filou. Quatre vis torx apparentes maintiennent la plaque inférieure du châssis, mais elles sont complétées de vis Phillips dissimulées sous un bourrelet en plastique souple assez difficile à retirer. Si vous réussissez quand même à retirer cette plaque d’aluminium pour accéder aux composants, l’aventure n’ira pas beaucoup plus loin puisque le processeur et la RAM sont soudés à la carte mère. Il est quand même possible de changer facilement le SSD M.2s, ainsi que la batterie si nécessaire.

Écran : l’IPS à son meilleur ? Pas tout à fait.

Sur le papier, le Lenovo Yoga Slim 9i est doté d’un très bel écran IPS Ultra HD. La firme annonce une luminance maximale de 500 cd/m2 et une couverture à 90% du spectre DCI-P3. Voyons voir si ces promesses sont tenues et si la dalle LCD choisie par Lenovo est à la hauteur d’un appareil qui se revendique à cor et à cri du très haut de gamme.

Armé de notre valeureuse sonde et du logiciel de mesure Calman, nous avons mesuré à 404 cd/m2 la luminosité maximale de l’appareil, ce qui est sensiblement inférieur à ce qu’annonce Lenovo mais cela n’empêche pas de profiter d’un écran suffisamment lumineux dans l’immense majorité des cas en dépit du revêtement très brillant, inhérent aux dalles tactiles. La couverture colorimétrique annoncée est bien d’actualité en revanche, avec un spectre DCI-P3 couvert à 90,4% contre 84,4% du gamut Adobe RGB et 99,8% de l’espace de couleur sRGB.

© Nathan Le Gohlisse pour Clubic
© Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Pour le reste, la dalle du Yoga Slim 9i est malheureusement marquée par une sérieuse dérive colorimétrique vers les verts, ce qui se reflète avec un DeltaE mal loti, estimé à 9,1 par nos outils de mesure. La température des couleurs est par ailleurs trop élevée avec 6807 kelvins — ce qui implique des couleurs un peu trop froides. Le contraste se limite par contre à 1119:1 : correcte sans nécessairement être renversant.

C’est donc une qualité d’image pas tout à fait irréprochable que nous délivre Lenovo, qui n’a visiblement pas pris soin de mieux calibrer son écran. On pourrait être indulgents sur une machine plus abordable, mais sur un appareil proposé à 2400 euros dans sa version de base, il nous paraît légitime d’avoir un certain niveau d’exigence… d’autant plus que la concurrence propose mieux pour moins cher. Nous avons notamment en tête le XPS 13 2020 de Dell, dont l’écran repose pourtant lui aussi sur la technologie IPS.

Lenovo Yoga Slim 9i-6 © © Nathan Le Gohlisse pour Clubic
Lenovo Yoga Slim 9i-8 © © Nathan Le Gohlisse pour Clubic

La finesse d’affichage permise par la définition Ultra HD permet néanmoins au Yoga Slim 9i de redresser la barre, même si sa pertinence sur une diagonale de 14 pouces est discutable. On notera aussi que l’écran est compatible HDR, ce qui peut s’avérer intéressant sur certains contenus.

Il convient enfin de préciser que Lenovo propose en théorie une version Full HD de l’appareil, équipé d’une dalle IPS tactile capable de couvrir elle aussi à 100% le spectre sRGB et délivrant 400 nits de luminance max. Nous n’avons pas pu prendre en mains cette version du produit et cette dernière semble par ailleurs difficile à trouver sur le net. À l’heure où nous rédigeons ces lignes, il est par ailleurs impossible d’opter pour cet écran Full HD sur la page du constructeur permettant d’acheter le produit directement à la source.

Performances : des performances timides mais suffisantes

Nous l’avons spécifié en début de test, Lenovo nous gratifie ici d’un Core i7-1165G7, le dernier processeur haut de gamme d’Intel sur le segment basse consommation. La puce est conçue pour permettre aux constructeurs de configurer un TDP plus bas (jusqu’à 12 W) pour les machines les plus compactes. C’est le cas ici. D’après nos observations, Lenovo a choisi de se limiter à un TDP de 15 W, ce qui a fatalement des répercussions en termes de performances développées. Voyons ce qu’il en est sur notre exemplaire de test.

Nous avons lancé notre protocole de test habituel sur l’appareil pour découvrir de quel bois se chauffe son processeur et surtout pour avoir une idée de ce que l’on nous propose ici en matière de dissipation : le nerf de la guerre sur laptop. En stress test sous AIDA 64 l’appareil n’aura pas tardé à nous montrer ses limites, car si le thermal throttling est absent et que les températures restent sagement tenues aux environs de 65 degrés, même après de longues minutes de calcul, c’est avant tout parce que le Core i7-1165G7 est ici sévèrement bridé.

© Nathan Le Gohlisse pour Clubic
© Nathan Le Gohlisse pour Clubic

En charge intensive, les fréquences restent bloquées à un maximum de 2,3 GHz, et chutent rapidement en dessous des 1,90 GHz lorsque le stress test se poursuit. Un problème que nous avons également pu constater en multi-core sous CineBench R23. En single Core par contre, les fréquences se maintenaient entre 4,0 et 4,2 GHz. Logique.

Ce qu’il faut comprendre de cette expérience, c’est que Lenovo fait le choix de limiter les performances du processeur pour ménager son système de dissipation et éviter au maximum la chauffe. Pour utiliser l’appareil en bureautique, en multimédia léger ou pour surfer sur le net : pas de problème, vous disposerez d’un niveau de performances suffisant.

En revanche, si vous aviez dans l’idée de vous livrer à des activités plus poussées, c’est raté, le Slim 9i sera vite largué. De la retouche photo occasionnelle ou des petits montages vidéo rapides restent néanmoins à sa portée, mais il ne faut pas lui en demander plus. On regrette par contre que la ventilation soit fréquemment activée en utilisation pourtant légère. Sur une puce 15 W aux performances bridées, Lenovo aurait dû faire mieux et nous proposer une expérience de travail parfaitement silencieuse en bureautique, par exemple… Ce n’est malheureusement pas le cas.

Lenovo Yoga Slim 9i-17 © © Nathan Le Gohlisse pour Clubic
© Nathan Le Gohlisse pour Clubic
© Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Quoi qu’il en soit et à titre indicatif, nous avons récolté 3702 points en multi-core et 1337 points en single-core sous CineBench R23. C’est un peu moins bien que ce qu’affichent les autres Core i7-1165G7 en 15W et bien en dessous des résultats que nous avions obtenu sur le même outil avec le ZenBook Duo 14 2021 d’ASUS (testé ici), équipé du même processeur mais en 28 W. La puce totalisait cette fois 1433 points en single-core et 4623 points en multi-core ce qui lui permettait d’être plus à l’aise pour des activités un peu plus avancées.

Nous n’en avons pas encore parlé, mais le Core i7-1165G7 est équipé d’un iGPU de nouvelle génération Iris Xe. Ses performances graphiques sont en progrès par rapport à ce que permettait l’année dernière le Core i7-1065G7. Concrètement, nous avons pu jouer à Fortnite en 1080p avec un niveau de détail en niveau moyen et une échelle de résolution à 100%. La stabilité du framerate était encore loin d’être irréprochable, mais l’ensemble restait jouable avec une petite trentaine d’images par secondes affichées.

Enfin, nous avons lancé CrystalDiskMark pour connaître les performances du SSD de 1 To ajouté à notre Slim 9i. Bilan des opérations : 3416,63 Mo/s en lecture contre 3103,60 Mo/s en écriture. De bons résultats. Le ZenBook Flip S, affichait pour sa part 3345,21 Mo/s en lecture et 3083,38 Mo/s en écriture, tandis que le Lenovo Yoga Slim 7 se contentait de 1812,81 Mo/s en lecture et 1416,21 Mo/s en écriture. Le SSD choisi ici par Lenovo est donc efficace.

Autonomie : Ultra HD gourmande… et batterie trop petite ?

Avec son processeur à basse consommation, le Yoga Slim 9i est-il viable en matière d’autonomie ? Eh bien pas vraiment. Si la présence d’une dalle Ultra HD, fatalement gourmande en énergie, est à pointer du doigt pour expliquer au moins en partie l’autonomie décevante que nous avons constaté, il nous est tout de même permis de croire que là aussi Lenovo aurait pu faire mieux. Avec une batterie de 63.5 Wh (ce qui est plutôt dans la moyenne sur ce type de produits), l’appareil parvient à tenir tout juste 6 heures en lecture vidéo (Netflix via Edge, preset « meilleure batterie » activée dans les paramètres Windows, luminosité de l’écran à 100%, rétroéclairage du clavier coupé). Un score qui nous laisse un peu sur notre faim pour un ultraportable.

Lenovo Yoga Slim 9i-14 © © Nathan Le Gohlisse pour Clubic
Lenovo Yoga Slim 9i-2 © © Nathan Le Gohlisse pour Clubic

En utilisation plus polyvalente, mêlant bureautique, surf sur le net et lecture vidéo ponctuelle, nous avons réussi à tenir un peu moins de 8 heures avec cette fois une luminosité à 50% et le rétroéclairage du clavier laissé en mode automatique. C’est correct, mais pas de quoi sabrer le champagne : vous tiendrez tout juste une journée de travail avec la batterie du Slim 9i, et ce dans le meilleurs des cas. Pour vous donner une idée, avec son écran OLED Ultra HD, une batterie de 67 Wh et le même processeur, mais en 12 W, le ZenBook Flip S profitait d’une autonomie que nous avions estimée entre 8 et 9 heures en utilisation mêlant bureautique et navigation sur un format pourtant un peu plus compact.

Dans la boîte de son Yoga Slim 9i, Lenovo ajoute par contre soit un chargeur plutôt compact de 65W. Ce dernier permet à la batterie de l’appareil de se recharger entièrement en un peu plus d’une heure et demie. De ce côté, le bilan est positif.

Son : des haut parleurs soignés, une prise casque au niveau

Côté son, Lenovo nous propose une expérience soignée, portée par ces hauts parleurs étonnamment au point et par une bonne sortie casque. Certifiés Dolby Atmos, les hauts-parleurs du Slim 9i parviennent à délivrer un son presque aussi bon que ceux d’un MacBook Pro 13 : l’un des rares ultraportables à délivrer une expérience sonore plaisante avec ses haut-parleurs. Il faut toutefois noter que les mélopées qui s’échappent du Yoga Slim 9i (dont les haut-parleurs sont installés de part et d’autre du clavier : bon point !) sont quand même très centrées sur les médiums, avec des basses qui manquent un peu de place pour s’exprimer comme on aimerait. Les aigus sont par contre précis et nous n’avons pas noté de saturation particulière lorsque le volume est poussé à son plein niveau.

© Nathan Le Gohlisse pour Clubic
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La sortie casque délivre pour sa part un rendu sonore d’une grande netteté, avec un son précis et puissant. Écouter de la musique sur l’appareil est un vrai plaisir lorsqu’on dispose d’un casque audio de bonne facture. Cette sortie Jack 3,5 mm peut enfin s’enorgueillir de ne pas saturer elle non plus à plein volume, même si la précision est un peu moins au rendez-vous lorsqu’on pousse tous les potards à bloc.

Prix : un ultraportable premium que personne n’achètera ?

Affiché à partir de 2400 euros en version i5 / 500 Go / Ultra HD, le Lenovo Yoga Slim 9i est nettement plus coûteux que ses concurrents immédiats — et c’est le principal problème de ce produit.

À configuration similaire, le Dell XPS 13 2020 est proposé à un peu plus de 1800 euros (prix catalogue) dans sa version Ultra HD. De quoi laisser pensif. Dans la même veine, les derniers MacBook Air (vendu à partir de 1129 euros) et MacBook Pro 13 (dès 1449 euros) paraissent presque « abordables » à côté du nouvel ultraportable premium de Lenovo, et ce alors qu’ils disposent d’une puce M1 plus performantes dans bien des cas et d’un écran mieux calibré.

Autre alternative : l’ASUS ZenBook Flip S, tout aussi élégant et doté d’un sublime écran OLED Ultra HD pour 2000 euros, soit pratiquement 600 euros de moins que notre Slim 9i de prêt, à configuration identique (Core i7-1165G7, 16 Go de RAM, 1 To de SSD)

Il nous paraît dans ces conditions bien difficile de défendre le placement tarifaire d’un produit que Lenovo a clairement surévalué.

Lenovo Yoga Slim 9i, l’avis de Clubic :

Un ultraportable hors de prix peut-il se permettre quelques errances ? Non. En lançant son Yoga Slim 9i à partir de 2400 euros en version Ultra HD / Core i5, Lenovo est sensiblement plus cher que la concurrence, mais sans apporter ce petit quelque chose de plus qui justifierait un tarif aussi élevé.

Au contraire, le constructeur chinois nous confie une machine élégante, certes, mais qui arbore un écran IPS Ultra HD mal calibré et un processeur aux performances en partie castrées. À cela s’ajoute une autonomie perfectible, une webcam 720p de qualité médiocre et un trackpad haptique dont le concept ne nous a pas vraiment emballés.

© Nathan Le Gohlisse pour Clubic
© Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Et puis il y a aussi les petits détails, comme cet adaptateur Thunderbolt 4 vers USB-A / HDMI / VGA que Lenovo nous vend séparément (au tarif de 20 euros) au lieu de l’inclure avec un produit dont le prix atteint pourtant déjà des sommets ; ou encore l’installation par défaut de logiciels plutôt intrusifs dont on se passerait bien, comme McAfee. Un partenariat qui permet sans doute au fabricant d’arrondir ses fins de mois mais que la concurrence a le bon goût de ne pas nous imposer sur ses produits les plus coûteux.

Reste enfin la question, cette fois étique, du recours au cuir comme matériau « de luxe » sur un produit qui aurait pourtant largement pu s’en passer… ne serait-ce que pour faire baisser son prix.

Autant de points qui ne nous poussent pas à recommander l’appareil, en tout cas pas à son prix de vente actuel. Si vous cherchez un challenger chez Lenovo, penchez-vous sur le cas de l’excellent Yoga Slim 7. Vous y retrouverez pratiquement le même design, un processeur AMD convaincant et une connectique plus généreuse pour un prix bien plus abordable.

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Annoncé en août 2020 et lancé en décembre 2020 avec son cousin le Yoga 9i, le Yoga Slim 9i cherche à compiler tout le savoir faire de Lenovo en matière d’ultraportables. Sur le papier, l’appareil met donc tous les curseurs au max pour nous délivrer une expérience raffinée, conjuguant élégance, performances et expérience visuelle enchanteresse. Néanmoins, les performances proposées ne sont pas à la hauteur de ce que peut proposer la concurrence pour le même tarif.

Imparfait et bien trop cher, voilà comment nous pourrions décrire le Lenovo Yoga Slim 9i, un appareil sympathique, mais qui risque fort d'être martyrisé par une concurrence plus convaincante.

Les plus

  • Un appareil élégant, fin et léger
  • La finesse d’affichage permise par l’Ultra HD
  • Un clavier divin
  • Partie son soignée !

Les moins

  • Performances timides du Core i7-1165G7
  • Un trackpad haptique moyennement convaincant
  • Autonomie perfectible (7 à 8 heures grand maximum)
  • Prix disproportionné

Design 8

Écran 7

Performances 7

Autonomie 6

Prix 4

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Nathan Le Gohlisse

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Passionné de nouvelles technos, d'Histoire et de vieux Rock depuis tout jeune, je suis un PCiste ayant sombré corps et biens dans les délices de macOS. J'aime causer Tech et informatique sur le web, i...

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Commentaires (2)

Gizmo64
Prix complètement injustifié au vu de la concurrence et du matériel proposé…
KlingonBrain
«&nbsp;alors que le recours à du cuir synthétique d’excellente facture est possible, et tandis que la problématique de la souffrance animale est omniprésente.&nbsp;»<br /> C’est un point de vue que l’on peut respecter, mais IMHO, je ne le partage pas du tout.<br /> Le fait qu’on élève des animaux pour leur cuir et leur viande ne signifie pas pour autant qu’ils souffrent. En particulier, beaucoup de petits éleveurs traitent leurs animaux respectueusement et parfois même avec amour.<br /> Et dans la nature, de nombreux animaux mangent d’autres en se moquant totalement de savoir si c’est «&nbsp;moral&nbsp;» ou pas.<br /> Même si je ne suis pas indifférent aux vidéo de souffrance animales que publient certaines associations, je trouve que c’est une cause très secondaire. Mon opinion est qu’ils devraient plutôt aller tourner dans certaines usines qui exploitent des humains à l’autre bout de la planète.<br /> Il faut prendre garde à ce que cette «&nbsp;cause animale&nbsp;» ne devienne pas un moyen pour le grand capitalisme de détourner l’empathie. En nous poussant à nous détester nous même, de nous rendre indifférent aux maltraitances humaines, aux inégalités sociales. Et d’induire l’aveuglement devant un retour massif de l’esclavagisme sous une nouvelle forme et un nouveau nom.
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