La municipalité de Tokyo va rendre obligatoire l'installation de panneaux solaires sur les nouvelles maisons à partir de 2025.
La capitale du Japon accroît ses efforts pour réduire les émissions de dioxyde de carbone et impose de nouvelles obligations aux grands constructeurs.
Une cinquantaine de constructeur
Tokyo continue son chemin dans sa lutte contre la pollution. La capitale japonaise est déjà une référence parmi les grandes mégalopoles mondiales pour son combat contre les particules fines, avec une qualité de l'air qui s'est grandement améliorée depuis les années 2000. Elle s'attaque maintenant à l'énergie renouvelable.
La municipalité vient ainsi d'imposer une nouvelle réglementation qui imposera aux grandes entreprises de la construction d'équiper avec des panneaux solaires les nouvelles maisons dont la surface s'étend jusqu'à 2 000 m2. Une cinquantaine de grands constructeurs sont ainsi concernés par cette nouvelle norme, qui entrera en vigueur en avril 2025. Les particuliers construisant une maison de plus de 2 000 m2 sont aussi visés.
Cette décision pourrait bien à l'avenir changer le paysage de Tokyo. En effet, selon la gouverneure Yuriko Koike, seulement 4 % des immeubles en mesure d'accueillir des panneaux solaires, possèdent actuellement de tels équipements.
Tokyo et le Japon veulent réduire leurs émissions en CO2
L'objectif est de réduire les émissions carbone des logements, en remplaçant l'électricité produite par les centrales thermiques par celle des panneaux solaires. Tokyo a pour objectif de réduire de 50 % ses émissions à l'horizon 2050 par rapport aux niveaux enregistrés en 2000.
Cette décision s'intègre par ailleurs dans le cadre des ambitions nationales. En effet, le Japon, cinquième émetteur mondial de dioxyde de carbone, a relevé ses objectifs de production d'énergie renouvelable. Le pays du soleil levant a ainsi passé de 22-24 % à 36-38 % la part que devrait prendre le renouvelable dans sa production énergétique en 2030.
La situation internationale a aussi joué un rôle dans cette résolution. « En plus de la crise climatique mondiale actuelle, nous sommes confrontés à une crise énergétique du fait de la guerre russo-ukrainienne qui se prolonge » a ainsi souligné Risako Narikiyo, membre du même parti que la gouverneure, le Tomin First no Kai.