Test Samsung Odyssey G4 : un écran de jeu accessible et performant

Dénicher un bon écran gamer à un tarif accessible n'est pas forcément une mince affaire. Forcément, lorsque Samsung a lancé son Odyssey G4, beaucoup se sont tournés vers lui en raison de sa fiche technique alléchante et des offres de réduction successives proposées par le constructeur. Aujourd'hui, sur notre bureau, l'heure est venue de vous donner notre avis sur ce moniteur d'entrée de gamme.

Décliné en diagonale de 25 et de 27 pouces, le Samsung Odyssey G4 affiche quelques sérieuses évolutions par rapport à son prédécesseur, l'Odyssey G3, que nous avions testé à sa sortie. Notre modèle de test, référence S25BG400EU, se dote d'une dalle IPS dont la cadence atteint 240 Hz. Il s'affiche en outre avec un support des signaux HDR10, mais aussi avec une compatibilité AMD FreeSync Premium et NVIDIA G-Sync.

Un écran plat tout à fait classique

L'Odyssey G4 ne vient pas bousculer la recette de Samsung. L'écran reprend de façon quasi similaire le design du modèle de l'an passé. On aime ou on n'aime pas, malgré quelques fioritures qui ne nous enchantent pas spécialement, le G4 reste un moniteur très bien construit.

Parmi ces petites faiblesses de conception, on peut pointer du doigt son système guide câble qui consiste en un simple morceau de caoutchouc qui ne tient jamais vraiment à sa place. Idem concernant l'élément circulaire qui vient s'enchâsser autour de la fixation entre le pied et l'écran. D'abord, il n'a aucune autre utilité que d'égayer un peu l'arrière du moniteur, mais surtout, ses plastiques laissent craindre de casser les clipses grâce auxquels les deux demi-cercles viennent se compléter autour de la fixation.

Rien de bien grave, car à côté de cela, la stabilité est au rendez-vous grâce à un pied suffisamment large et lourd. En majeure partie constitué de plastique, l'Odyssey G4 donne plutôt confiance quant à sa qualité de fabrication. Le moniteur et son support ne demandent que peu de place sur notre bureau, tandis que les réglages ergonomiques (inclinaison, rotation, mode portrait, ajustement de la hauteur) nous semblent suffisants pour s'adapter à la plupart des besoins avec ce type d'écran.

Tarif accessible oblige, Samsung a réalisé quelques compromis pour accoucher de cet Odyssey G4. Comme l'an passé, l'écran gaming est dépourvu d'éclairage RGB, ce qui n'est pas pour nous déplaire, mais surtout de haut-parleurs. Néanmoins, une prise mini-jack 3,5 mm est bien présente pour corriger le tir.

Connectiques et fonctionnalités

L'Odyssey G4 a également été mis à jour du côté des connectiques. On y retrouve cette fois deux ports HDMI 2.0 ainsi qu'un DisplayPort 1.4, en plus de la prise casque déjà citée. L'alimentation de l'écran se fait quant à elle grâce à un bloc externe aux dimensions compactes.

© Matthieu Legouge pour Clubic

En lieu et place du joystick, on retrouve quatre boutons directionnels et un interrupteur au centre pour naviguer au sein de l'OSD. Ce dernier est on ne peut plus simple, nous avons accès à la plupart des réglages que l'on attend sur un écran de jeu tandis que le tout est disposé de manière assez intuitive pour ne pas que l'on s'y perde.

Performances et qualité d'image

La dalle IPS de cet exemplaire nous donne quelques avantages lorsqu'il est question de mesurer le volume de couleurs, ou encore de déterminer les angles de vue ou la réactivité du moniteur. En revanche, s'il y a bien une faiblesse à laquelle ne peut échapper l'Odyssey G4, c'est le faible contraste affiché à l'écran. Dans le meilleur des cas, notre sonde a évalué le taux de contraste de l'écran à 883:1. C'est peu, et il est vrai que les noirs paraissent ternes et délavés, surtout si l'on compare ce G4 à un moniteur équipé d'une dalle VA. En revanche, on obtient de bien meilleurs résultats que l'an passé en matière de luminosité, ce qui laisse présager que le support des signaux HDR n'est pas sans intérêt sur cet écran abordable.

Mesuré avec le mode « Custom », le pic lumineux atteint 414 cd/m² en SDR et à peine plus (425 cd/m²) en HDR. L'image est lumineuse en toutes circonstances, alors que le filtre antireflet dilue de manière très correcte les reflets directs provenant d'une fenêtre ou d'une lumière artificielle. La luminosité et la gestion minimale du rétroéclairage de cet écran ne permettent toutefois pas de profiter d'une expérience HDR digne ce nom, la dynamique de l'image est trop faible pour que le jeu en HDR ait un véritable intérêt ici. C'est dommage, mais la présence du HDR10 n'est ici guère plus qu'un attrait marketing sur le papier.

Pour le reste, le mode « Custom » affiche des images passablement fidèles, avec une température de couleur dans les clous et un gamma qui montre un décrochage flagrant en fin de courbe.

Affichant une définition Full HD (1 920 x 1 080 pixels) sur 25 pouces, l'Odyssey G4 dispose d'une résolution classique, tout à fait correcte pour un écran à ce tarif. Notons toutefois que le constat devrait être un peu différent sur la version de 27 pouces, puisque celle-ci arbore une définition similaire. Le refresh rate de 240 Hz est évidemment l'argument de vente principal de cet écran. Il est vrai que même avec une carte graphique d'entrée de gamme, il est beaucoup plus facile de faire tourner des jeux sur cette cadence qu'avec un écran à la définition supérieure. Sur ce point, l'Odyssey G4 vise juste en se voulant d'abord comme un écran pour le jeu compétitif.

Mais le taux de rafraîchissement ne fait pas tout ! Malgré ses bonnes performances, l'Odyssey G4 montre un léger ghosting sur les objets en mouvement rapide, ghosting que nous ne sommes pas parvenus à éradiquer avec les options d'overdrive du moniteur. Il convient toutefois d'insister sur le mot « léger ». Si nous le percevons dans nos conditions de tests avec l'œil cherchant délibérément le moindre flou de mouvement, le ghosting produit par le G4 est beaucoup moins flagrant en jeu au quotidien.

Enfin, le support des technologies de rafraîchissement variable d'AMD et de NVIDIA permet à cet écran de bénéficier d'une polyvalence bienvenue. Nous n'avons rencontré aucun souci à l'activation du G-Sync et avons pu vérifier son bon fonctionnement à l'aide de NVIDIA Pendulum. Enfin, pas de surprise en ce qui concerne l'input lag, celui-ci est flashé à 8,1 millisecondes avec notre boîtier de mesure, un excellent résultat.

Samsung Odyssey G4 : l'avis de Clubic

Toutes les mesures réalisées dans le cadre de ce test ont été enregistrées avec le logiciel CalMAN Ultimate, une sonde X-Rite i1 Display Pro Plus et un boîtier de mesure d'Input Lag Leo Bodnar.