Lumix DMC-L1 : Panasonic a-t-il eu le bon reflex ?
Prise en main
Sobre, rectiligne... Le design du L1 n'a pas grand-chose à voir avec celui des reflex classiques. Et pour cause, car c'est avant tout des télémétriques Leica qu'il s'inspire, et dont il reprend les grandes lignes. Il séduira les inconditionnels de la marque allemande, et semblera aux autres peut-être trop rétro et passéiste.


Le L1 semble plus proche d'un gros compact que d'un reflex, et cela principalement parce que sa poignée manque de profondeur. Au niveau de la prise en main, cette petite poignée est d'autant plus gênante sur un appareil lourd comme un reflex. Ce n'est pas son seul défaut ergonomique. Le pad est mal placé, situé beaucoup trop bas : il faut presque faire le grand écart avec le pouce pour l'atteindre, et son utilisation déséquilibre un peu la prise en main.


L'appareil dispose d'une molette, située à droite du boîtier, qui apparaît comme extrêmement polyvalente. C'est elle notamment qui permet d'atteindre les vitesses extrêmes (supérieure à 2 secondes / au-delà de 1/1 000 seconde), de sélectionner une ouverture lorsque l'objectif utilisé est dépourvu de bague de diaphragme, et surtout de naviguer dans les menus. Cette dernière utilisation est toutefois loin d'être une évidence. Il faut contrer les habitudes qui nous pousseront, au moins dans les premiers temps, à vouloir plutôt naviguer (à tort) au moyen des quatre touches du pad.
Les commandes externes sont dans l'ensemble typiques de celles d'un reflex. La seule qui dénote vraiment est celle de « Live View » qui commande la visée par l'écran et dont l'équivalent se trouve couramment sur les bridges. Une pression sur cette touche commute la visée du viseur vers l'écran ; lorsque l'écran est actif, le viseur est inactif, et inversement. L'autre surprise- en particulier les utilisateurs venant du numérique -, provient du barillet de vitesse situé sur le capot. Il prend la place de l'habituelle molette de sélection des modes, et oblige à un complet changement d'habitude pour ce qui est du contrôle des paramètres de vitesse et d'ouverture. On y reviendra dans la partie consacrée aux modes. Ce barillet comporte deux molettes permettant de sélectionner un type de mesure de lumière et une cadence d'acquisition d'image. Le déclencheur - enfin -, prend place en son centre.
Les autres touches sont classiquement réparties à l'arrière, de part et d'autre de l'écran. On retiendra en premier lieu le nombre important de commandes externes. Cette caractéristique distingue le L1 des reflex entrée de gamme, qui parient au contraire sur un minimum de touches de façon à rassurer l'utilisateur débutant. Ici, les nombreuses commandes externes permettent un accès direct et rapide aux principaux réglages, ce qui est confortable et considéré comme précieux par les utilisateurs avertis.
Quelles autres remarques liées à une première prise en main faire sur ce boîtier ? Beaucoup chercheront une molette à l'avant et / ou un déclencheur, en vain. Enfin, l'appareil est assez lourd, pas tant le boîtier (en alliage de magnésium) en lui-même en fait, que le couple qu'il forme avec cette optique plutôt large et imposante.

Beaucoup chercheront une molette à l'avant et / ou un déclencheur, en vain.