Piratage : en France, les ayants droit demandent le blocage d'UpVid, UVideo, Fembed et Uqload aux FAI

Samir Rahmoune
Publié le 07 décembre 2022 à 14h10
© Pixabay
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Plusieurs hébergeurs de fichiers comme UpVid ou Uqload sont visés par une demande de blocage. En cause, la présence de nombreux fichiers illégaux.

La guerre contre le piratage ne s'arrête donc jamais. Et aujourd'hui, selon une information du média L'Informé, ce sont les hébergeurs UpVid, Uqload, Fembed et UVideo qui sont visés par une plainte de plusieurs syndicats de l'audiovisuel.

Une plainte portée par le monde du cinéma

Et il y a du beau monde. Parmi les plaignants, on retrouve le Syndicat des producteurs indépendants (SPI), l'Union des producteurs de cinéma (UPC), la Fédération nationale des éditeurs de films (FNEF), le Syndicat de l'édition vidéo (SEVN) et l'Association des producteurs indépendants (SPI).

Ils se sont regroupés pour obtenir de la justice un blocage de la part des fournisseurs d'accès à Internet (FAI) des hébergeurs vidéo UpVid, UVideo, Uqload et Fembed. Bien que ces derniers ne soient pas spécialisés dans le contenu piraté et accueillent aussi du contenu légal, les différents plaignants estiment que la majorité de leurs revenus repose sur le piratage.

Pour soutenir leur argumentation, ils mettent en exergue les recettes publicitaires obtenues par les hébergeurs grâce aux vidéos illégales ainsi que la rémunération fournie par ces mêmes hébergeurs aux pirates. Ils pointent également du doigt les différents annuaires de sites de téléchargement fermés au fil du temps et qui redirigeaient vers ces hébergeurs. Enfin, ils regrettent qu'aucun outil de signalement de contenu illégal ne soit mis en place afin de pouvoir permettre leur retrait.

Un blocage qui serait une première

Mais si les représentants des ayants droit ont un dossier de plaintes qui peuvent être entendues, leur demande n'en reste pas moins inédite. Jusqu'à ce jour, le juge n'a ordonné que le blocage par les FAI de sites de retransmission d'événements sportifs, de sites illégaux et d'annuaires de liens.

Jamais un hébergeur légal, au sein duquel du contenu illégal peut être retrouvé, n'a eu pour le moment à subir ce genre de mesure. En obtenant un hypothétique blocage, les ayants droit feraient monter d'un cran le champ des sanctions.

Pour autant, comme l'indique L'Informé, un tel dossier ne pourra pas recevoir de conclusion rapide. Il faudra ainsi sûrement plusieurs mois avant qu'un verdict soit rendu.

Samir Rahmoune
Par Samir Rahmoune

Journaliste tech, spécialisé dans l'impact des hautes technologies sur les relations internationales. Je suis passionné par toutes les nouveautés dans le domaine (Blockchain, IA, quantique...), les questions énergétiques, et l'astronomie. Souvent un pied en Asie, et toujours prêt à enfiler les gants.

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Commentaires (10)
Popoulo

Peut-être que oui, peut-être que non. Mais peut-on estimer que toutes les subventions qui arrossent le monde audio-visuel sont aussi un « piratage » des impôts des français ?
Vous avez 10mn.

gemini7

Citation de l’article : « les différents plaignants estiment que la majorité de leurs revenus repose sur le piratage. »

C’est normal de leur part, ils ne vont pas dire l’inverse, surtout s’ils peuvent y gagner du blé, par amendes salées interposées. Niark :rofl:

Eths25

gneugneu

gekola

Les amendes ne sont pas touchées par les plaignants mais par l’état.
S’ils veulent avoir de l’argent il faut que se constituent partie civile et fassent des demandes de dommages et intérêts.

gemini7

Tu es sûr… les amandes, c’est plutôt des cacahouètes qu’il faut écrire, ça a le mérite de rester dans la catégorie : fruits secs.

Et je voulais dire la partie civile, mais ce sont des « AMENDES » pas des « AMANDES » :sweat_smile:

xryl

Ah ça va, tant qu’ils ne touchent pas à …

Tiens, ça me rappelle quelque chose:

Quand les nazis sont venus chercher les communistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas communiste.
Quand ils ont enfermé les sociaux-démocrates, je n’ai rien dit, je n’étais pas social-démocrate.
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas syndicaliste.
Quand ils sont venus me chercher, il ne restait plus personne pour protester.

Du pasteur Martin Niemöller.

Sous prétexte qu’un utilisateur stocke des fichiers sous copyright sur un hébergeur public, il faut fermer l’hébergeur. D’abord c’est un petit, OSEF. Il faudrait que les fichiers soient sur l’hébergeur du site web d’un des plaignant, ils verront comme c’est cool de couper l’arbre pour une branche pourrie. Puis c’est Amazon, ou Google et là, impossible pour la justice de publier ses propres décisions de justice et ça me ferait bien marrer…

Freya

Rien de grave « les amis », changez simplement vos DNS pour retrouver un accès :

IPv4
DNS 1 : 9.9.9.9
DNS 2 : 149.112.112.112

IPv6
DNS 1 : 2620:fe::fe
DNS 2 : 2620:fe::9

Ce sont les DNS Quad9 (basé en Suisse, DNS chiffré, respect de la vie privée et confidentialité). Ne JAMAIS utiliser les DNS Google.

jvachez

Etonnant leur choix, je n’ai jamais entendu parler de ces services de partage, ils sont peut être visés car ils seront une victime plus facile que les services connus.

arthur6703

Ah pourquoi ce JAMAIS? tu dois avoir de solides arguments :grin::grin::grin:

Freya

Oui, j’en ai, en un mot : Google.