RARBG, YTS ou encore Uptobox : Hollywood et Netflix ciblent les sites responsables de piratage

Robin Lamorlette
Publié le 12 octobre 2022 à 12h08
© TheDigitalArtist / Pixabay
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La Motion Picture Association (MPA), dont fait partie entre autres Netflix, entend impliquer le gouvernement américain contre les sites pirates spécialisés dans l'IPTV illégale.

Avec le concours de l'Alliance pour la Créativité et le Divertissement (ACE en anglais), la MPA a en effet établi une liste très exhaustive des sites et autres acteurs permettant de pirater des films/séries, dont les bien connus services d'IPTV illégaux PirateBay et RARBG.

Ils ont volé la recette d'Hollywood !

Les deux organisations mènent une guerre virtuelle sans merci contre ces sites pirates depuis des années et comptent déjà de nombreuses fermetures de telles entités à leur tableau de chasse. Il y a quelques jours, ACE a notamment participé à la fermeture de services de streaming en Amérique Latine et contribué à l'arrêt de plus de 2 000 opérations similaires à Singapour.

Une lutte acharnée motivée par des chiffres cités par la MPA dans un rapport au gouvernement américain : « En 2020, on estime que 137,2 milliards de visites ont été effectuées sur des sites de piratage de séries/films, ce qui a coûté 29,2 milliards de dollars à l'économie américaine. On estime que le piratage a coûté dans cette industrie entre 230 000 et 560 000 emplois ».

À ce titre, la MPA souhaite impliquer dans la traque de tels sites non seulement le gouvernement américain, mais tout l'écosystème Internet. L'association estime que les hébergeurs, fournisseurs de DNS ou de services cloud, mais aussi les publicitaires, les réseaux sociaux et les moteurs de recherche ont un rôle à jouer pour participer à cette lutte.

La MPA cite pour exemple l'entreprise Cloudflare, qui compte parmi ses clients un certain PirateBay, en dépit de plusieurs avertissements judiciaires laissés sans réponse. S'ils ne sont pas ciblés directement dans la liste de l'association, de nombreux intermédiaires de ce type sont invités à contribuer davantage.

Un combat virtuel global

La MPA cible ainsi des organismes qui ne sont pas basés aux États-Unis. On trouve en effet dans sa liste de courses de nombreux noms de domaine enregistrés en Russie ou encore en Chine, qui continuent de prospérer en raison d'une législation nettement moins développée concernant les droits d'auteur.

Outre les sites pirates, la MPA entend aussi s'attaquer à des organismes dits de « piraterie en tant que service ». Ces organismes proposent en effet des outils permettant de créer des sites pirates, même pour des néophytes sur les questions techniques et monétaires d'une telle opération.

« Ces services sont la preuve de l'échelle, de la sophistication et du profit engendré par la violation commerciale des droits d'auteur en ligne », indique ainsi la MPA dans son rapport. Alors que des sites comme Zone-Telechargement ou Tirexo ont fermé leurs portes, d'autres sites similaires ne cessent de proliférer.

L'implication du gouvernement américain pour mettre plus à contribution les nombreux intermédiaires participant de près ou de loin au piratage de films/séries suffira-t-elle ? Rien n'est moins sûr, mais c'est en tout cas l'espoir de la MPA.

Source : Torrentfreak

Robin Lamorlette
Par Robin Lamorlette

Fan absolu de tech, de films/séries, d'heroic-fantasy/SF et de jeux vidéos type RPG, FPS et hack&slash qui se shoote à coups de lore sur Star Wars, The Witcher, Cyberpunk, Game of Thrones et Donjons & Dragons/Baldur's Gate 3.

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Commentaires (10)
merotic

Je cite:

"Alors que des sites comme Zone-Telechargement ou Tirexo ont fermé leurs portes, d’autres sites similaires ne cessent de proliférer. "

Ha bon? Par mesure d’information, lesquels?

tfpsly

Vu que même PirateBay et KickAssTorrent n’ont pu être fermés que temporairement, on verra ce que cela va donner.

cbubu67

Et bien cherche un peu… il suffit de savoir utiliser internet.

phoenix2

C’est les sites qui vont se plaindre, tellement tout est naze.

Jice06

« On estime que le piratage a coûté dans cette industrie entre 230 000 et 560 000 emplois… » le chantage à l’emploi a encore de beaux jour devant lui :slight_smile: je pense que ces gens là préferent augmenter leurs dividendes plutôt que de recruter.
Combien d’emploi crées en face dans l’IT ?
Quid des revenus de la mafia IP TV réinvestis dans les yachts de la cote d’Azur (Qui maintien tout un pan de l’économie locale), alors que les patrons des majors ont déjà le leur ?
Qui nous dis que les pirates vont acheter le contenu ?

Popoulo

Des sites comme RARBG il en existe des brouettes dont certains ne sont même pas listés par google.
Bizarre mais quand les abonnements à ces services de VOD explosent, on ne les entend pas. Par contre, si le mois suivant, ils n’ont pas gagné plus de tunes que le précédent, ça crie au piratage & co.

v1rus_2_2

"On estime que le piratage a coûté dans cette industrie entre 230 000 et 560 000 emplois "

Ça tombe bien, il y a une pénurie de main d’oeuvre par ici :roll_eyes:

xryl

Encore cet argument à la con et fallacieux:

En 2020, on estime que 137,2 milliards de visites ont été effectuées sur des sites de piratage de séries/films, ce qui a coûté 29,2 milliards de dollars à l’économie américaine

C’est faux. Si les gens avait pu acheter les œuvres, ils l’auraient fait (la preuve: le nombre d’abonnement aux services de streaming qui explose, preuve qu’à un juste prix, il y a des ventes). Une œuvre piratée n’est pas une perte de valeur. C’est une perte virtuelle et fictive qui ne se réalisera pas. La preuve, même en fermant tous les sites de piratages du monde, l’économie américaine ne gagnera pas 29.2 milliards de dollars, puisqu’en ayant fermé 50% des sites, elle n’a pas gagné 15 milliards (rapport totalement bidon, mais qu’ils se gardent bien de communiquer).

Elle n’a rien gagné depuis qu’ils font la chasse aux sites, pourquoi est-ce que ça changerait, puisque de toute façon le pirate ne paiera pas l’œuvre s’il ne la trouve pas et passera à autre chose.

Pire, l’industrie de la publicité devrait attaquer la MPA pour toutes les publicités qui ne sont donc pas visionnées gratuitement dans les œuvres pirates, si la MPA fait fermer les sites, car c’est un manque à gagner de 137 milliards de vues (avec 1 pub par œuvre, ce qui est vraiment faible comme estimation).

MattS32

Perso je connais énormément de gens qui piratent à tout va, alors qu’ils ont largement les moyens d’acheter hein… Simplement que comme c’est moins cher, ils en profitent… Y en a même qui se moquent des « pigeons » qui payent (et on a pu en voir ici dans les commentaires de certains articles…).

Si les gens n’avaient pas pu pirater les œuvres, ils en auraient sans doute achetées certaines. Pas toutes, mais certaines.

Et d’ailleurs ils ne prétendent pas que le manque à gagner correspond à l’achat de toutes les œuvres (29.2 milliards de dollars pour 137.2 milliards de visites, ça fait à peine 21cts par visite, très loin du prix d’une œuvre).

Ce qui est totalement bidon, c’est de croire que fermer 50% des sites devrait réduire de 50% l’impact du piratage… Quand un site ferme, les pirates se reportent simplement sur un autre, ça ne fait pas baisser durablement le piratage.

LeToi

Le titre parle d’Uptobox mais pas l’article. Il me semble en plus que ce n’est qu’un hébergeur de fichier, qui peut être utilisé à des mauvaises intentions mais pas que, on en sait un peu plus là-dessus ?