Les iPhone 1.1.3 déjà hackés ? Pas si sûr !

25 janvier 2008 à 16h57
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Il est fini le temps où il suffisait d'entrer l'adresse d'un site web - jailbreakme.com - sur son iPhone ou son iPod Touch fraîchement acquis pour le « hacker » - qui se dit aussi jailbreak -, c'est à dire pour pouvoir accéder en lecture et en écriture à son système de fichiers interne. Dans quel but ? Pouvoir installer les programmes tiers non officiels de son choix, des jeux aux applications de bureautique ou multimédia en passant par des méthodes de désimlockage accessibles gratuitement et en un clic.

Une méthode de hacking qui a failli... ne jamais voir le jour
Quand Steve Jobs a annoncé la sortie immédiate de la dernière mise à jour « 1.1.3 » de l'iPhone d'Apple au MacWorld 2008, c'était sans compter sur les centaines, voire les milliers de hackers expérimentés de la planète pour la mettre à mal. Car à chaque mise à jour, la firme à la pomme propose en effet par la même occasion une sécurité accrue empêchant toute utilisation non autorisée de l'appareil. Et trois jours seulement après la sortie de la mise à jour « 1.1.3 », la « iPhone Dev Team », groupe censé représenter les hackers de l'iPhone les plus actifs, avait déjà trouvé une faille de sécurité importante pour contourner tous les processus de protection du baladeur GSM.

Mais estimant qu'il était dommage de publier des informations sur cette faille de sécurité à quelques semaines de la sortie du kit de développement officiel de l'iPhone, la « Dev Team » a préférer les garder secrètes, quitte à se faire mal voir d'une partie de la communauté des utilisateurs de l'appareil. Car si d'un côté cette organisation parallèle se vantait d'avoir déjà hacké le système interne des nouveaux iPhone, elle ne voulait pas que l'information - et la méthode pour y parvenir - se propage. Officiellement pour être sûr que la faille en question ne soit pas corrigée à l'occasion de la sortie de la prochaine mise à jour de l'iPhone qui sera ouverte aux applications officielles.

Il n'aura pas fallu attendre très longtemps en revanche pour qu'un autre développeur indépendant, déjà à l'origine du logiciel iBrickR - utilisé pour hacker les premières versions de l'iPhone 1.0.2 -, publie à son tour une autre astuce permettant de hacker les nouveaux iPhones 1.1.3. Ce dernier a en effet publié sur son blog un logiciel compatible Mac et PC qui permet d'installer des programmes non officielles sur des iPhone déjà mis sur le marché.

Les iPhone « 1.1.3 » hackés ne le sont pas vraiment ?
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Le moins que l'on puisse dire est que si cette méthode logicielle permet d'assister le mobinaute dans le processus de hacking de son terminal, il n'est pas compatible avec tous les iPhone du marché. Le logiciel ne prend en compte en effet que les iPhone « 1.1.1 » et « 1.1.2 » en activité. Pour rappel, depuis quelques mois, tous les nouveaux iPhone de la planète commercialisés sont livrés avec un système d'exploitation en version « 1.1.2 ».

De plus, pour que le logiciel puisse fonctionner, il faut déjà « jailbreaker » son iPhone actuel avant d'installer une mise à jour modifiée « 1.1.3 ». Vous n'avez pas tout suivi ? c'est logique. Et pour compliquer le tout, cette méthode de hacking ne permet de retrouver les fonctions de téléphonie de l'iPhone que si l'iPhone était désimlocké avant que la mise à jour soit installée. Ce véritable casse-tête peut ensuite durer encore plus longtemps si l'on veut que tous les programmes internes de l'iPhone fraîchement mis à jour soient de nouveau fonctionnels, de Google Maps avec la fonction « My Location » à YouTube Mobile. Un autre patch devra alors être appliqué pour qu'ils continuent de fonctionner.

Le développeur à l'origine de la faille de sécurité de l'iPhone « 1.1.3 » rejeté par la communauté
Quelques heures après la sortie du logiciel permettant d'exploiter une faille de sécurité dans la nouvelle mise à jour du produit proposée par Apple, son créateur a été immédiatement mis à l'écart de la « Dev Team », ces derniers jugeant qu'elle exploite pour sa mise en œuvre des solutions illégales de développement.

En effet, pour fonctionner sur des iPhone « hackés », le logiciel doit modifier une partie de la mise à jour proposée par Apple. Il aurait donc fallu modifier certaines de ses portions logicielles, propriété d'Apple. Selon l'un des développeurs influents du domaine, Jonathan Zdziarski, cela est contraire aux principes éthiques et légaux de l'équipe de développement non officielle de l'iPhone. Et histoire de mettre tout le monde d'accord, cette dernière envisage de proposer prochainement en téléchargement une autre méthode de mise à jour d'un iPhone « 1.1.3 » hacké. Le tout en respectant les lois américaines en vigueur sur la propriété intellectuelle. Tout cela devient très compliqué...
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