Universal rêve d'une taxe sur les baladeurs iPod

29 novembre 2006 à 16h21
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devra-t-il bientôt s'acquitter d'une redevance auprès des maisons de disque qui en feront la demande ? Début novembre, Microsoft annonçait son intention de reverser environ un dollars sur chaque baladeur Zune vendu à Universal Music, afin de négocier auprès de la maison de disques un accès étendu à son catalogue. Doug Morris, PDG d'Universal, a déclaré cette semaine qu'il conclurait volontiers un accord similaire avec Apple.

« Ce serait une bonne idée. Nous sommes en train de préparer les négociations à ce sujet. Je ne vois pourquoi nous ne le ferions pas... mais peut-être pas de la même façon », a répondu mardi Doug Morris lors du Reuters Media Summit au journaliste qui lui demandait si Universal envisageait de mettre en place des accords similaires à celui qui concerne le Zune avec d'autres fabricants.

Universal estime que les capacités importantes dont disposent les baladeurs modernes ne servent pas les intérêts de l'industrie de la musique puisque les consommateurs en profitent surtout pour stocker des morceaux qu'ils n'ont pas achetés. Sur un modèle similaire à celui de la redevance sur la copie privée appliquée en France, les maisons de disque se verraient donc bien manger aux deux râteliers : taxer les fabricants sur les ventes de baladeurs, et faire payer la musique au consommateur final en luttant contre le piratage des oeuvres qu'elles défendent.

Microsoft, qui entre tout juste sur le marché de la musique en ligne, a jeté un pavé dans la mare en acceptant de signer un tel accord avec Universal. La firme de Redmond place ainsi son principal concurrent, Apple, dans une situation embarrassante. Les maisons de disque, pour qui ce type d'accord est particulièrement lucratif, pourraient être tentées de subordonner l'accès à leurs catalogues à de telles redevances. La pratique se généralisera-t-elle ?

Par ailleurs, Universal a déclaré cette semaine être sur la voie d'une résolution à l'amiable dans le cadre du litige qui l'oppose au géant du réseau social MySpace. Universal réclame 150 000 euros de dommages et intérêts pour chaque morceau diffusé illégalement par les internautes sur les pages de MySpace, estimant que la plateforme est tacitement complice de contrefaçon. « Je pense qu'un accord sera trouvé. Ce serait un terrible procès à perdre pour eux », a affirmé Doug Morris.
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