Si en terme de débits, ces tests ont permis de constater la rapidité des nouveaux réseaux HSDPA avec une vitesse de transfert moyenne de 2.3Mpbs en déplacement (via une voiture) et des débits de 2.5Mpbs en DATA pour le transfert de 10 musiques MP3 (en 1mn et 7 secondes), il apparait également que cette technologie est encore loin d'être utilisable par le grand public.
Pour rappel, les autres types de connexion mobiles ont des débits d'environ 200kb/s pour le Edge, 384 kb/s pour l'UMTS et un débit final annoncé de 1.8 Mb/s pour le HSDPA.
Ainsi, ces tests effectués par Motorola mettent en avant trois points négatifs liés à l'utilisation des premières bornes HSDPA actuellement testés via différents opérateurs mobiles en Europe.
Le premier point concerne le temps de latence de la technologie lié à certaines applications utilisées, dont la navigation Web. Ce temps de latence via un processus baptisé "commutation d'état" fait basculer un utilisateur entre un étant "haut débit" à un état "bas débit" automatiquement, provoquant un décallage de quelques secondes entre l'appui sur un lien hypertexte et la réception de données en haut débit.
Le second point négatif concerne l'utilisation de certains terminaux qui sont plus ou moins sensibles et qui intègrent plus ou moins bien la technologie HSDPA. Sans citer de marques, Motorola précise que des différences de l'ordre de 40% sur les taux de transfert peuvent être constatés entre deux terminaux, la société précise à cette occasion qu'un Equalizer (pour le signal processing) doit etre utilisé sur les terminaux de nouvelle génération pour obtenir des débits les plus élevés. Cependant, seuls certains constructeurs de terminaux mobiles utilisent aujourd'hui cette technologie.
Enfin, le dernier point négatif et sans doute le plus important, si l'on en croit l'évolution des usages du haut-débit en Europe, il apparait que le HSDPA ne permet pas aujourd'hui de gérer correctement un streaming vidéo dans de bonnes conditions, seuls quelques utilisateurs pouvant streamer en temps réel des flux vidéo.
Reste à savoir si dans un an, au minimum, la technologie HSDPA déployée par certains opérateurs Européens dont Orange, réussira à corriger ces premiers défauts contastés ou si ce réseau haut-débit ne pourra permettre d'utiliser que certains services Web.