La Pomme refuse catégoriquement de sortir un appareil qui plisse du nez et cette obsession de la perfection lisse repousse encore l'échéance. Ce caprice d'ingénieur met la patience des fans à rude épreuve et transforme le calendrier de sortie en un véritable jeu de devinettes.

Pendant que la concurrence plie joyeusement du verre et du plastique depuis des lustres, Cupertino boude dans son coin en attendant le miracle technologique. L'année 2026 devait marquer le grand saut dans le monde merveilleux du téléphone flexible mais ce fameux écran refuse obstinément de se tenir droit sans marquer le coup. Apple semble découvrir que plier la matière pose quelques soucis de physique élémentaire.
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Pourquoi ce fameux écran lisse tourne au cauchemar industriel
L'obstination d'Apple force le respect ou le rire selon le point de vue. Là où Samsung et les autres constructeurs ont accepté que la physique impose une légère démarcation au centre de l'écran, la firme californienne rejette cette réalité avec dédain. Le géant américain veut un écran plat comme un lac suisse par un matin calme. Il n'est pas question de laisser un sillon gâcher la fête visuelle des futurs propriétaires.
Cette quête du Graal technique se heurte pourtant à la dure réalité des matériaux. Les ingénieurs torturent actuellement des formules de verre ultra fin et flexible (UFG) dans l'espoir de trouver celle qui ne finira pas en miettes après quelques milliers d'ouvertures. Le défi consiste à créer une vitre qui accepte de se courber sans jamais garder la mémoire de son mouvement. C'est un peu comme demander à une feuille de papier de rester immaculée après avoir passé la journée dans une poche arrière.
Pendant que les laboratoires de Cupertino s'arrachent les cheveux, le temps file. Les chaînes de production chez Foxconn ont beau se préparer doucement, le lancement commercial glisse dangereusement vers 2027. Samsung en sera probablement à son huitième modèle pliable et aura sans doute déjà démocratisé les écrans à triple volet avant qu'Apple ne daigne enfin couper le ruban de son premier essai.
Un bijou technologique réservé aux comptes en banque bien garnis
Si l'attente ne vous a pas découragé, le tarif risque de finir le travail. Il faudra probablement hypothéquer un rein ou vendre sa collection de montres pour s'offrir ce bijou. Les bruits de couloir les plus sérieux évoquent une étiquette avoisinant les 2 400 dollars, ce qui se traduira chez nous par un montant encore plus piquant, dépassant allègrement les 2 500 euros. C'est littéralement le prix d'un ordinateur portable professionnel très haut de gamme pour un appareil qui finira peut-être par glisser entre les coussins du canapé.
Apple compte justifier cette douloureuse addition par une fiche technique superlative. La batterie promet d'être monstrueuse, surpassant tout ce que la marque a produit jusqu'ici, histoire de compenser la consommation d'un écran géant. L'entreprise espère aussi séduire par des finitions irréprochables et une intégration logicielle aux petits oignons. C'est la stratégie habituelle de la maison : arriver le dernier à la soirée mais avec le costume le plus cher pour faire oublier son retard.
Le pari reste risqué car le marché n'attend pas. Les rivaux chinois proposent déjà des alternatives séduisantes pour la moitié de ce prix. Apple mise tout sur son aura et sur la fidélité de ses clients pour transformer cet appareil de niche en un succès de masse. Il faudra plus qu'une pomme croquée au dos pour faire passer la pilule d'un téléphone au prix d'une voiture d'occasion, surtout s'il arrive alors que la mode sera déjà passée à autre chose.
Source : Tech Radar