Disney souffle le chaud et le froid : la société, qui a signé un juteux contrat avec OpenAI pour l'utilisation de ses personnages dans Sora, vient de mettre en demeure Google.

Alors que les sociétés IA enchaînent les procès pour violation de droits d'auteur, OpenAI a décidé, avec l'arrivée de son générateur vidéo Sora 2, de montrer patte blanche en empêchant notamment les deepfakes de stars. Cette nouvelle position semble porter ses fruits puisque le géant du divertissement Disney a accepté de collaborer avec lui. Google, quant à lui, devrait en prendre de la graine…
Disney signe un accord avec OpenAI…
L'annonce va en étonner plus d'un : Walt Disney Company et OpenAI ont signé un accord de licence, et ce, pour une durée de trois ans. Dans ce cadre, l'IA Sora pourra s'inspirer de « plus de 200 personnages animés, masqués et créatures issus des univers Disney, Marvel, Pixar et Star Wars (…) ChatGPT Images pourra transformer quelques mots saisis par l'utilisateur en images générées en quelques secondes, à partir de la même propriété intellectuelle. L'accord n'inclut aucune utilisation des images ou des voix des personnalités concernées. »
Mais ce n'est pas tout. En plus de déployer ChatGPT auprès de ses employés, Disney a aussi décidé d'investir 1 milliard de dollars en actions chez son nouveau partenaire et utilisera désormais les API du leader de l'IA pour concevoir « de nouveaux produits, outils et expériences, notamment pour Disney+ ». Cerise sur le gâteau, une sélection de vidéos Sora sera également partagée sur cette plateforme de streaming. En somme, l'amour brille sous les étoiles !
Sans surprise, Sam Altman est aux anges : « Cet accord illustre comment les entreprises spécialisées en IA et les créateurs peuvent collaborer de manière responsable pour promouvoir une innovation bénéfique à la société, respecter l'importance de la créativité et permettre aux œuvres d'atteindre un public beaucoup plus large », a notamment déclaré le PDG d'OpenAI.

- Réalisme convaincant
- Audio synchronisé
- Contrôles avancés
… et met en demeure Google
Mais tout le monde n'a pas le sourire aux lèvres. Dans le même temps, Disney a envoyé une mise en demeure à Google pour violation de droits d'auteur. Dans une lettre cinglante, partagée par Variety, les avocats de la société ont expliqué que Google agissait comme « un distributeur automatique virtuel, capable de reproduire, de générer et de diffuser à grande échelle des copies du précieux catalogue de personnages et autres œuvres protégées par le droit d'auteur de Disney. »
La firme aux grandes oreilles reproche notamment à Google d'avoir ajouté le logo de Gemini sur les images contrefaites par son IA, une pratique qui pourrait laisser croire que Disney approuve ces créations. La levée de boucliers ne s'est pas faite attendre et un porte-parole de Google a rapidement expliqué que les deux sociétés entretenaient depuis longtemps d'excellentes relations et que le dialogue ne serait pas rompu.
Dans le même temps, le géant de la Tech a tenu a prouver sa bonne foi en rappelant qu'il utilisait des « données publiques issues du web ouvert » pour entraîner ses modèles et qu'il avait aussi mis à disposition des ayants-droit des « systèmes de contrôle des droits d'auteur innovants ».
Cela suffira-t-il à apaiser Disney ? L'avenir nous le dira.
Source : TechCrunch 1 / TechCrunch 2