Le département de la Défense des États-Unis officialise la création d'une plateforme dédiée à l’IA, et destinée aux soldats américains. Un outil qui a pu voir le jour grâce à Google.

L'intelligence artificielle sera l’un des outils les plus importants des guerres de demain. C'est ce que croient les deux grands rivaux, les États-Unis et la Chine, qui ont rapidement militarisé la technologie. Et c'est d'autant plus facile pour Washington que la première puissance mondiale compte plusieurs leaders du secteur qui, à l'instar d'OpenAI, collaborent activement avec l'armée du pays. Aujourd'hui, on découvre une nouvelle illustration de cette collaboration.
GenAI.mil, la nouvelle plateforme IA du département de la « Guerre » des États-Unis
Quelle est l'entreprise tech la plus performante dans l'IA aujourd'hui ? Depuis la sortie de Gemini 3, on pourrait dire assez tranquillement que c'est Google. Et la firme de Mountain View met son savoir à disposition des forces militaires des États-Unis à travers un nouvel outil officialisé cette semaine : GenAI.mil.
Si l'on en croit celui qui dirige le fameux nouveau département de la « Guerre » (même si le changement de nom n'est pas encore totalement officiel), Pete Hegseth, cet outil va permettre d'offrir le meilleur de l'IA à tous les soldats américains. « Cette plateforme met les modèles d'IA les plus puissants au monde directement entre les mains de chaque soldat américain », a-t-il ainsi affirmé dans un message posté sur X.
Pete Hegseth et Google présentent deux visions différentes
Et même si cette plateforme va être alimentée par Gemini, Google et Pete Hegseth ne présentent pas ce nouvel instrument de la même façon. Fidèle à sa rhétorique belliqueuse, le secrétaire à la Défense (ou à la Guerre, c'est selon) présente cette avancée comme une nouvelle manifestation de sa volonté de « rendre nos forces armées plus redoutables que jamais. Le ministère de la Guerre inaugure une nouvelle ère de domination opérationnelle, où chaque combattant utilise l'IA de pointe comme un multiplicateur de force », a ajouté le communiqué officiel.
Google, en revanche, propose une lecture moins « vive » de cette plateforme. Elle serait ainsi, selon ses dires, « conçue pour augmenter considérablement la productivité du personnel en rationalisant les tâches administratives complexes. Parmi les exemples, citons la synthèse des manuels de politiques, la génération de listes de contrôle de conformité spécifiques à chaque projet, l'extraction des termes clés des cahiers des charges et la création d'évaluations détaillées des risques pour la planification opérationnelle. »
Source : The Verge, Department of War, Google