Et si OpenAI parvenait à s'en sortir grâce à un gadget révolutionnaire ? Compte tenu de sa situation actuelle, c'est peut-être bien son seul espoir.

Car au-delà des ChatGPT et autres Atlas, la firme de Sam Altman travaille très discrètement sur des appareils entièrement alimentés par l'intelligence artificielle (IA). Une initiative réalisée en collaboration avec Jony Ive, l'emblématique designer de l'iPhone. D'ailleurs, OpenAI débaucherait grandement chez Apple pour mener ce mystérieux projet à bien.
Invités à une conférence ce 24 novembre, les deux hommes en ont dit plus sur le premier appareil qu'ils développent. De quoi nous mettre l'eau à la bouche.
Un appareil épuré à l'extrême
Sans jamais révéler la nature exacte de l'objet, Altman et Ive ont tout de même esquissé ses contours. Leur idée ? Un appareil qui rompe totalement avec les écrans saturés, les notifications agressives et le chaos numérique permanent.
Contrairement aux smartphones, leur machine miserait sur le calme, avec un assistant capable de « tout savoir » de votre vie, mais suffisamment intelligent pour ne pas vous déranger. Il interviendrait uniquement quand c'est utile, filtrerait le bruit, anticiperait les besoins. Ive, fidèle à sa philosophie, insiste sur la simplicité extrême du projet : un design si dépouillé qu'il frôle le naïf, un gadget qu'on manipule presque « sans y penser » et qu'on aurait même « envie de lécher ou de croquer » tant il est épuré.
Le P.-D.G d'OpenAI a même révélé que les premiers prototypes étaient « bluffants », et pourraient même être présentés plus tôt que prévu, décrivant une fenêtre de lancement sous les deux ans.

Le défi est immense
À voir si le produit sera effectivement à la hauteur de ce teasing. Car OpenAI en a grandement besoin. Leader invétéré de l'intelligence artificielle (IA) générative depuis le lancement de ChatGPT, la start-up perd progressivement son avance, notamment face à l'ogre Google qui a frappé un grand coup avec Gemini 3.
Ces derniers mois, OpenAI a multiplié les partenariats monstres afin de répondre à la puissance de calcul colossale nécessaire au fonctionnement de ses modèles. Résultat, elle s'est engagée à dépenser 1 400 milliards de dollars sur les prochaines années. Une somme largement au-dessus des revenus qu'elle génère aujourd'hui.
La société se retrouve dans une position fragilisée, de plus en plus d'experts estimant qu'elle ne sera pas en mesure de répondre aux attentes dans son champ d'activité historique. D'autant que les domaines stratégiques dans lesquels elle pourrait percer grâce à sa technologie sont déjà verrouillés par des géants de la tech : le retail par Amazon, les réseaux sociaux par Meta, etc.
Dans cette optique, le succès, ou non, de ses futurs appareils apparaît déterminant. Mais là aussi, le défi est énorme : OpenAI doit commercialiser un produit qui donnera envie aux utilisateurs, déjà surchargés avec tout un tas d'objets connectés. Et si la magie Jony Ive opérait à nouveau ?