Uber est en train de transformer son offre verte. La plateforme a décidé de rebaptiser son offre « Green » en « Electric », en incitant au passage les chauffeurs à basculer vers un véhicule électrique, moyennant une jolie prime.

Le géant des VTC, Uber, fait évoluer sa gamme d'offres. Le célèbre Uber Green, qui permet aux utilisateurs d'embarquer à bord d'un véhicule électrique ou hybride, n'est plus outre-Atlantique. Si la France doit encore attendre un peu, la bascule d'Uber Green vers Uber Electric est effective de l'autre côté de l'océan. Et pour attirer ou pousser un maximum de chauffeurs VTC à se doter d'un véhicule électrique, la firme américaine a décidé de mettre les petits plats dans les grands.
Uber remplace une prime que l'administration Trump ne veut plus verser
La subvention « Go Electric » a débarqué aux États-Unis, au même moment d'ailleurs au moment où la loi « Big Beautiful Bill » poussée à l'époque par Donald Trump et Elon Musk a écarté le crédit fédéral de 4 000 dollars qui était alloué aux acheteurs de véhicules électriques d'occasion. Uber reprend la main là où l'administration fédérale lâche donc prise.
Le service américain propose donc aux chauffeurs de leur verser ce crédit de 4 000 dollars, mais l'application est un peu compliquée. La manne financière reste géographiquement sélective, puisque seuls les conducteurs new-yorkais, californiens, ou installés dans le Colorado ou le Massachusetts peuvent automatiquement empocher les 4 000 dollars, que leur futur véhicule soit neuf ou d'occasion. Pour les autres États américains, Uber propose une consolation à 1 000 dollars avec son partenaire TrueCar, comme l'indique Electrek. Mieux que rien, certes.
Les données internes d'Uber témoignent en tout cas d'un mouvement déjà bien enclenché, avec plus de 200 000 véhicules électriques qui sillonnent aujourd'hui son réseau planétaire. Mieux encore, ses chauffeurs embrassent l'électrique cinq fois plus vite que monsieur-tout-le-monde aux États-Unis, au Canada et en Europe. Pour un client sur quatre, c'est même via Uber qu'est venue la première expérience d'un trajet en voiture électrique.
Comment Uber rassure ses chauffeurs sur l'autonomie des batteries
Côté innovation, Uber étend son système BAM (Battery-Aware Matching) à de nouvelles marques de véhicules électriques dans 25 pays. La fonction permet aux conducteurs de connecter leur voiture à l'application. Ils ne reçoivent alors que des demandes de courses qu'ils peuvent effectuer avec leur autonomie restante. De quoi mettre aux oubliettes la peur d'une panne sèche en pleine mission, et les détours d'urgence vers les bornes de recharge.
Uber ne veut pas que l'on prenne cette fonctionnalité pour un simple gadget. La plateforme révèle que 49% de ses conducteurs roulant en voiture thermique redoutent l'autonomie limitée des batteries. C'est le frein psychologique numéro un à leur conversion à l'électrique. En éliminant cette angoisse du quotidien, BAM transforme une contrainte perçue en simple paramètre technique géré automatiquement. L'argument massue.
Les passagers font aussi partie de l'équation verte d'Uber. Pour les appâter, Uber leur offre, pour le moment aux États-Unis, 20% de réduction (plafonnée à 8 dollars) sur leur prochaine course électrique. Pradeep Parameswaran, le directeur mondial de la mobilité chez Uber, insiste pour dire que cette transformation va bien au-delà d'un simple changement de nom. Elle marque cinq ans de progrès concrets vers une électrification qui se veut planétaire.

- Une interface sobre et intuitive pour simplifier la réservation d'une course
- Un paiement sécurisé et pensé pour faciliter les démarches
- Un service de transport privé combiné au service de restauration Uber Eats
Source : Electrek