Notez bien cette date : à partir du 16 décembre prochain, Meta AI utilisera le contenu des messages et conversations des utilisateurs pour générer des publicités personnalisées.

Meta a recruté une véritable dream team pour booster l'intelligence artificielle Meta AI et de nombreuses innovations ont été lancées récemment : aide à la rédaction de commentaires, relance des conversations interrompues et bien d'autres. La firme souhaite également utiliser la puissance de sa technologie pour faire des recommandations personnalisées. Une nouvelle qui ne plaira pas à tout le monde.
Meta AI va écouter les conversations et lire les messages
Le modèle économique de Meta est basé sur les publicités : en 2024, 98 % de ses revenus provenaient de ces annonces et il est hors de question pour la firme d'y renoncer. C'est pourquoi elle a fait hier une grande annonce sur son site web : « Nous utiliserons bientôt vos interactions avec l'IA de Meta pour personnaliser le contenu et les publicités que vous voyez, notamment les publications et les reels. Nous commencerons à informer nos utilisateurs de cette mise à jour la semaine prochaine par notifications et e-mails, plusieurs semaines avant son entrée en vigueur le 16 décembre 2025. »
En pratique, les conversations avec Meta AI mais aussi les échanges effectués au sein des applications utilisant cette technologies seront sur surveillance : Facebook, Instagram, WhatsApp et Messenger en font, bien sûr, partie. La firme prévoit d'avertir ses utilisateurs avec une série de notifications lancées à partir du 7 octobre prochain. Aucune option de retrait n'est prévue.

L'Union européenne épargnée… pour le moment
Dans son annonce, Meta tente de faire avaler la pilule en mettant en avant les « bénéfices » de cette nouvelle intrusion : « Qu'il s'agisse d'un chat vocal ou d'un échange textuel avec nos fonctionnalités d'IA, cette mise à jour nous permettra d'améliorer les recommandations que nous proposons aux utilisateurs sur nos plateformes. Ils seront ainsi plus susceptibles de voir du contenu qui les intéresse réellement, et moins de contenu qui ne les intéresse pas », explique-t-elle notamment.
Se voulant rassurante, la firme explique aussi que l'utilisateur pourra modifier le contenu et les publicités qu'il voit. Meta AI n'écoutera les conversations que si ce dernier lui donne l'accès au micro et n'utilisera pas les informations liées à la religion, l'orientation sexuelle, la politique, la santé, l'origine raciale, les croyances philosophiques, l'appartenance à un syndicat. Les plus astucieux tenteront peut-être d'ajouter des « Oh Seigneur » à leur messages pour voir s'ils peuvent contrecarrer les plans de la firme.
- Intégration multiplateforme
- Modèles open-source Llama 4
- Fonctionnalités de génération d'images et vidéos
Les habitants de l'Union Européenne mais aussi du Royaume-Uni et de la Corée du Sud échappent, pour l'instant, à la mesure. Mais de l'autre côté de l'Atlantique, l'annonce soulève quelques inquiétudes. Iesha White, directrice du renseignement pour l'organisme de surveillance du marketing Check My Ads, a notamment déclaré au média The Registrer que « Meta pourrait réduire la transparence des données de ciblage de ses produits publicitaires, au nom de la confidentialité. »
Rappelons également que Meta IA est loin d'être sans failles : une fonction a récemment rendu publiques de très nombreuses discussions avec la technologie. Un ancien employé a également donné l'alerte sur de graves risques pour les données des utilisateurs.
Source : The Register