TomTom élargit sa gamme avec Tom, un boîtier d’alerte routière compact qui fonctionne sans abonnement ni surcoût. Associé à une application gratuite, il promet une utilisation simple et des notifications fiables issues de la vaste base de données de l’entreprise, alimentée par des centaines de millions de véhicules connectés en Europe et ailleurs.

Il ne parle pas notre langue, pourtant sur la route, il parle à tout le monde depuis 1990. Le Néerlandais pionnier du GPS TomTom revient sur un marché que certains pensaient saturé : celui des avertisseurs de dangers routiers. L’entreprise dévoile Tom, un petit appareil au design minimaliste. Ce boîtier sans écran délivre des alertes visuelles et sonores dès que le conducteur démarre, et il ne nécessite ni carte SIM ni forfait complémentaire. Vendu 79,99 euros, il s’accompagne d’une nouvelle application gratuite qui enrichit l’offre. TomTom entend désormais séduire les conducteurs qui passent des heures au volant en proposant une solution sobre, sans complexité technique et sans frais cachés.
Un assistant simple et sans contrainte pour le conducteur
Le boîtier se présente sous la forme douce d'un galet arrondi avec un seul bouton. Un minimaliste tout sauf anodin qui réduit les manipulations au strict minimum. Une pression permet de signaler un danger, qu’il s’agisse d’un accident, d’un obstacle ou d’un ralentissement. Le dispositif interprète ensuite le comportement des autres véhicules connectés pour confirmer ou non l’alerte.
Dès le premier mètre parcouru, Tom s’active automatiquement dès lors qu’il a été jumelé une fois avec le smartphone de l’utilisateur. L’application TomTom tourne alors en tâche de fond, sans que l’automobiliste ait besoin de lancer la navigation. De quoi séduire surtout ceux qui utilisent déjà leur téléphone comme GPS et préfèrent libérer l’écran pour l’itinéraire, tout en confiant la surveillance des dangers à un appareil distinct.
Tom fonctionne sans carte SIM et ne consomme aucune donnée mobile. L’utilisateur paie uniquement le produit initial, sans se soucier de factures mensuelles. C’est une différence importante avec d’autres systèmes comme ceux de Coyote, qui fonctionne sur un abonnement. « Tom ne contient aucune carte SIM, ce qui signifie zéro consommation de données mobiles, aucun frais caché », rappelle Sébastien Delhôme, directeur général de TomTom France.
En complément, le boîtier se recharge rarement. Son autonomie atteint environ un mois et il peut se fixer facilement sur le tableau de bord ou le pare-soleil. La signalisation est volontairement discrète : un anneau lumineux et un petit buzzer suffisent à transmettre l’information sans perturber la conduite. Trois niveaux de volume permettent d’adapter le confort sonore. Selon l’entreprise, la fréquence retenue pour les alertes s’inspire du rythme cardiaque humain afin de rester supportable lors de longs trajets.

Une connectivité qui exploite la puissance des données de TomTom
Tout aussi simple qu'il en a l'air, derrière ce petit objet, il y a tout l’écosystème TomTom. L’entreprise rappelle que 600 millions de véhicules connectés transmettent déjà des informations depuis leurs systèmes embarqués. Ces flux permettent d’identifier la densité du trafic, les zones d’accident ou les variations de vitesse. Les données, anonymisées et agrégées, sont revendues à 65 constructeurs automobiles et intégrées à de nombreux GPS de série sans que les conducteurs le sachent toujours.
L’utilisateur de Tom contribue lui aussi à cette base en envoyant ses propres informations de déplacement. En échange, il accède à des alertes classées en quatre catégories. Les zones avec dangers, notamment les contrôles de vitesse, s’affichent en bleu. Les obstacles ou excès apparaissent en orange. Les accidents et bouchons déclenchent une alerte rouge. Cet éventail couvre la plupart des situations rencontrées au quotidien, avec l’objectif d’informer le conducteur sans surcharge cognitive.
La nouvelle application gratuite propose un calcul d’itinéraire précis, des limitations de vitesse à jour et un guidage étape par étape si l’utilisateur le souhaite. Tom n’impose donc pas un choix exclusif : on peut se contenter du boîtier seul pour la signalisation, ou combiner les deux solutions pour profiter de la navigation complète. L’application bénéficie des cartes détaillées de TomTom, régulièrement mises à jour pour inclure de nouveaux axes, des sens de circulation ou des points d’intérêt. Elle intègre aussi une couverture étendue des radars en Europe et en Amérique du Nord, ce qui permet de suivre des trajets au-delà du cadre national.
Pour les conducteurs de véhicules électriques, l’application prend en compte le niveau de charge et propose une planification incluant le nombre d’arrêts et leur durée. TomTom met en avant cette fonction comme un outil clé pour réduire l’incertitude sur les longs trajets. La précision des limitations de vitesse constitue un autre point fort, car elle s’affiche même dans les zones récemment modifiées. Tom et l’application forment ainsi une paire qui vise à faciliter la conduite quotidienne et les voyages plus longs, tout en s’adaptant aux attentes de profils très différents.
TomTom met en avant une expérience de conduite sécurisée grâce à cette combinaison. « Nous avons développé deux produits qui fonctionnent ensemble pour offrir aux conducteurs une navigation inégalée, une visibilité routière en temps réel et des alertes critiques », explique Pim Spaanderman, directeur général des produits grand public. Il insiste aussi sur l’usage de l’intelligence artificielle dans le traitement massif de données pour améliorer la pertinence des informations livrées.
Dernier avertissement : depuis le décret n°2012-3 du 3 janvier 2012, les avertisseurs de radars précis sont interdits en France. La réglementation autorise uniquement les assistants d’aide à la conduite qui signalent des « zones de danger » élargies, couvrant environ deux kilomètres en agglomération et jusqu’à quatre kilomètres sur autoroute. La Sécurité routière rappelle sur son site officiel que cette tolérance concerne aussi bien les applications que les boîtiers dédiés.
Source : Communiqué de presse