Un vent de confrontation souffle sur le monde du calcul haute performance. AMD prépare sa riposte à l'hégemonie de NVIDIA dans le monde des supercalculateurs, une architecture massive baptisée MegaPod embarquant 256 GPU, avec l'horizon 2027 en ligne de mire.

- AMD lance le MegaPod, une architecture massive de supercalculateurs avec 256 GPU, pour concurrencer NVIDIA d'ici 2027.
- Le MegaPod utilise 256 GPU Instinct MI500 et 64 processeurs EPYC Verano, optimisés pour le refroidissement liquide.
- AMD prône l'ouverture avec le consortium UALink, cherchant à rivaliser avec l'écosystème propriétaire de NVIDIA.
Cette annonce sonne comme une déclaration d'intention. Face à un NVIDIA qui règne en maître quasi absolu sur le marché de l'intelligence artificielle, le challenger AMD choisit l'offensive. Il ne s'agit plus de grappiller des parts de marché, mais de proposer une vision alternative pour les supercalculateurs de demain, une vision fondée sur la puissance brute et, surtout, des standards ouverts.
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L'arsenal du challenger
Le MegaPod se présente comme une véritable machine de guerre architecturale. Au cœur du système, 256 accélérateurs graphiques Instinct MI500, gravés avec une finesse de 3 nanomètres, travaillent de concert avec 64 processeurs EPYC Verano issus de la future architecture Zen 7. Cette armée de silicium est conçue pour une densité maximale, orchestrée au sein d'une infrastructure à trois racks entièrement refroidie par liquide.
Les centres de données dédiés à l'IA ont un appétit énergétique vorace, consommant bien plus que leurs homologues traditionnels. En optant pour un refroidissement liquide intégral, AMD anticipe les défis thermiques posés par une telle concentration de puissance et cherche à optimiser l'efficacité énergétique, un argument de poids pour les opérateurs de datacenters.
Une bataille de philosophies
Au-delà de la course aux performances, c'est une véritable guerre de doctrines qui se dessine. NVIDIA a bâti son empire sur un écosystème propriétaire, CUDA, devenu un standard de fait et poussé jusque dans les laboratoires par des machines comme les stations de travail DGX. Le SuperPod, son futur titan, perpétuera cette logique intégrée. AMD, lui, joue la carte de l'ouverture. Sa stratégie repose sur le consortium UALink, une alliance formée avec d'autres géants comme Intel, Google et Microsoft pour créer un standard d'interconnexion ouvert.
Ce pari sur l'ouverture vise à séduire les clients qui cherchent à éviter une dépendance technologique. En proposant une alternative crédible à NVLink, la technologie propriétaire de NVIDIA, AMD espère convaincre que l'avenir du calcul haute performance peut s'écrire avec des solutions plus interopérables. Les performances prometteuses des récentes puces AMD, qui rivalisent voire dépassent leurs concurrentes sur certaines tâches, donnent du crédit à cette ambition.
La prise du trône du classement Top500 par le supercalculateur El Capitan, entièrement propulsé par la technologie AMD, n'est d'ailleurs pas un hasard. Cette victoire symbolique a prouvé au monde qu'AMD possédait la maturité technologique pour construire les machines les plus puissantes de la planète. Le duel de 2027 ne part donc pas d'une feuille blanche, mais s'inscrit dans une rivalité déjà bien engagée. La prochaine étape de cette confrontation déterminera quelle vision, ouverte ou propriétaire, façonnera la prochaine génération de l'intelligence artificielle.
Source : Tech Radar