À deux pas de la mythique O2 Arena, où les JO de Londres ont écrit l'histoire, Carl Pei dévoile son nouveau flagship, le Phone (3). Entre ambitions affichées et montée en gamme assumée, Nothing se positionne désormais comme un sérieux challenger dans l’univers tech premium.

En plein cœur de Londres, Carl Pei entre sur scène d'un pas assuré. Quatre ans après le premier lancement de Nothing, les écouteurs sans fil Ear (1), l’ancien cofondateur de OnePlus lance sa 3e génération de smartphones, le Phone (3). L’événement, réservé aux médias et influenceurs du monde entier, confirme ce que l'on pressentait : la start-up britannique ne veut plus être juste cool, elle veut être incontournable.
Avec des ventes qui dépassent déjà le milliard de dollars depuis la création de l'entreprise, Nothing souhaite s'attaquer à la chasse gardée des géants comme Apple ou Samsung, assumant clairement son ambition premium. Le Phone (3), véritable flagship, se veut ainsi la vitrine parfaite de ce virage stratégique majeur.
Design et identité : la maturité à travers la transparence
Si le Phone (1) avait suscité l’enthousiasme par son design transparent et original, le Phone (3) fait passer ce concept à un niveau supérieur. Avec un châssis structuré autour d'une triple colonne de circuits représentant visuellement le fonctionnement interne du téléphone, ce nouveau modèle arbore une esthétique qui mêle technique et chaleur, sobriété et sophistication, la « technical warmth » selon Carl Pei.

Mais au-delà du design, c’est l’interface Glyph, désormais baptisée « Glyph Matrix », qui attire particulièrement l'attention. Finis les simples jeux de lumière au dos du téléphone : la matrice devient interactive, affichant minuteries, notifications personnalisées ou même des petits jeux comme le jeu de la bouteille. Un gadget ? Peut-être, mais 8 utilisateurs de la communauté Nothing sur 10 l'auraient déjà adoptée au quotidien.
Nothing OS : l’intelligence artificielle au cœur du système
Si l’interface du Phone (3) fait aussi parler d'elle, c’est notamment grâce au nouvel élan donné par l’intelligence artificielle intégrée à Nothing OS. Outre Essential Space déjà introduit sur les précédents modèles de la marque, Carl Pei a profité du lancement pour présenter Essential Search, une barre de recherche universelle capable de répondre directement à vos questions, sans passer par des applications tierces ou, encore, Flip to Record qui permet d'enregistrer et retranscrire n'importe quelle conversation juste en retournant son smartphone.
« Nous voulons que Nothing OS soit comme un partenaire créatif, capable de s'adapter à chacun », insiste le fondateur de la marque. Nothing OS 3.5 est toujours basé sur Android (arrivée d'Android 16 avec Nothing OS 4 lors du 3e trimestre 2025) avec 5 années de mises à jour système et 7 ans de patches de sécurité.
Un bond spectaculaire en photo
En ce qui concerne la partie photo, le Phone (3) a tout - sur le papier - pour briller dans la catégorie des photophones premium. Doté de trois capteurs de 50 mégapixels, dont un téléobjectif périscopique avec zoom dopé à l'IA allant jusqu'à 60X, l'appareil photo du smartphone propose une polyvalence rarement vue chez Nothing auparavant.
La caméra frontale monte elle aussi en gamme avec ses 50 mégapixels, permettant désormais la captation vidéo en 4K à 60 images par seconde. Les amateurs de selfies apprécieront. « Ce n’est pas juste un smartphone, c’est un véritable outil créatif », rappelle Hollie Bishop, directrice marketing chez Nothing, ce qui pourrait devenir le mantra de la marque si le rendu est à la hauteur des promesses. Une LED rouge à l’arrière, s’allumant durant l'enregistrement vidéo, apporte un plus en matière de respect de la vie privée.
Des performances à la hauteur du style
Propulsé par une puce Qualcomm Snapdragon 8s Gen 4, le Phone (3) revendique des performances dignes des meilleurs smartphones du marché : CPU 36% plus rapide, GPU 88% plus performant et traitement de l'IA accéléré de 125% par rapport au Phone (2).
Doté d'une bordure d'à peine 1,87 mm, son écran AMOLED de 6,67 pouces (diagonale de 16,9 cm, définition de 1,5K, résolution de 460 ppp), ultra lumineux (HDR10+, 4 500 nits), rafraîchi jusqu'à 120 Hz, et sa batterie au silicium-carbone de 5 150 mAh, rechargeable à 65 watts (19 minutes pour récupérer la moitié de l'autonomie) et 15W avec un chargeur sans fil, viennent compléter une fiche technique taillée pour séduire les utilisateurs les plus exigeants.
Ajoutez à cela un verre de protection Gorilla Glass Victus, une résistance IP68 à la poussière et l'eau, et le Phone (3) n'aurait ainsi quasiment rien à craindre des aléas du quotidien.
Un petit Apple en devenir ?
Nothing ne cache plus ses ambitions : devenir une marque incontournable, voire iconique. L'image d'un « petit Apple », évoquée par certains observateurs, n’est plus si fantaisiste. Comme la firme de Cupertino, Nothing mise tout sur son écosystème, en témoigne l’annonce du Headphone (1), premier casque audio premium de la marque. Le tarif du Phone (3) confirme aussi cette montée en gamme. La version 12Go+256Go s'affiche à 849 euros quand la 16Go+512Go atteint les 949€.
Si les précommandes sont ouvertes à partir du 4 juillet sur le site de la marque, le Phone (3) ne sera réellement disponible dans le commerce qu'à partir du 15 juillet. La conférence s’achève, et derrière la scène, journalistes et influenceurs se pressent autour du Phone (3). Les premiers retours, plutôt enthousiastes, confirment la sensation générale : Nothing n’est plus une simple curiosité, mais bien un acteur de la tech qui compte.