Alors que X.com peine à maintenir sa crédibilité face à la multiplication des faux comptes, la plateforme s'apprête à déployer un système d'étiquetage des comptes parodiques. Une initiative qui soulève déjà des interrogations quant à son efficacité, notamment par le choix surprenant d'un émoji robot comme identifiant visuel.

X.com a pris une nouvelle décision © Alexandre Boero pour Clubic
X.com a pris une nouvelle décision © Alexandre Boero pour Clubic

La modération sur X.com traverse une période tumultueuse depuis le rachat de la plateforme par Elon Musk. Avec le licenciement de 80 % des effectifs, la plateforme fait face à des défis croissants en matière de contrôle des contenus. Dans ce contexte, la gestion des comptes parodiques représente un enjeu majeur pour la crédibilité du réseau social.

Une solution controversée pour un problème persistant

Le système de certification payante « Twitter Blue », devenu « X Premium », avait déjà ouvert la porte à de nombreuses usurpations d'identité. Pour 8 dollars seulement, des utilisateurs malintentionnés pouvaient facilement se faire passer pour des célébrités ou des entreprises. Cette situation avait contraint Musk à imposer la mention « parodie » dans le nom des comptes humoristiques.

Le compte parodique d'Elon Musk cumule plus de 2,4 millions d'abonnés © Clubic
Le compte parodique d'Elon Musk cumule plus de 2,4 millions d'abonnés © Clubic

La nouvelle approche de X.com soulève des questions. Le choix d'un émoji robot pour identifier les comptes parodiques apparaît contre-intuitif, risquant de créer une confusion avec les comptes automatisés.

Un contexte de transformation profonde

La réduction drastique des effectifs chez X.com n'est pas sans conséquences. Avec seulement 20 % du personnel d'origine, la capacité de la plateforme à gérer efficacement la modération des contenus est remise en question. L'automatisation croissante des tâches de modération, symbolisée par ce nouvel étiquetage, témoigne de cette évolution.

Pendant que X.com expérimente avec sa modération, ses concurrents gagnent du terrain. Bluesky, notamment, a su capitaliser sur les controverses de X.com en attirant des centaines de milliers de nouveaux utilisateurs. La plateforme alternative, qui propose une approche plus traditionnelle de la modération, compte désormais plus de 12 millions de membres.

Cette nouvelle fonctionnalité d'étiquetage des comptes parodiques s'inscrit dans une série de changements qui redéfinissent l'identité de X.com. Alors que la plateforme cherche à maintenir son équilibre entre innovation et contrôle, l'avenir nous dira si cette approche permettra de restaurer la confiance des utilisateurs ou si elle contribuera à accélérer leur migration vers des alternatives comme Bluesky.

Source : Neowin