Ségolène Royal et Richard Stallman font cause commune

29 juin 2006 à 00h00
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La députée socialiste des Deux-Sèvres et présidente de la région Poitou-Charentes, et le père du mouvement pour le logiciel libre se sont entretenus à Paris.

La personnalité française de gauche la plus médiatisée à l'heure actuelle et le père du mouvement pour le logiciel libre se sont rencontrés à Paris.

Députée socialiste des Deux-Sèvres et présidente de la région Poitou-Charentes, Ségolène Royal s'est entretenu mercredi 28 juin 2006 avec l'Américain Richard STALLMAN, fondateur et président de la Free Software Foundation (FSF.org).

Cet entretien a été l'occasion d'aborder l'impact du logiciel, et plus particulièrement du logiciel libre, sur nos activités sociales, culturelles et économiques.

Si l'on en croit le communiqué publié sur le site de la députée (desirsdavenir.org), Ségolène Royal et Richard Stallman se sont accordés sur "le caractère primordial des quatre libertés fondamentales qui fondent le logiciel libre", à savoir :

La liberté d'exécuter le programme, pour tous les usages, d'étudier et d'améliorer le programme, de redistribuer des copies et, enfin, de publier ses versions améliorées.

Par ailleurs, les deux personnalités ont indiqué que les standards ouverts et le recours aux logiciels libres "contribuent à l'indépendance, à la qualité et à l'efficacité des administrations centrales et des collectivités locales."

Dans ce contexte, les pouvoirs publics, en France et en Europe, "devraient promouvoir un cadre juridique qui favorise la liberté d'utilisation des logiciels et la participation des utilisateurs à l'innovation." Il n'est donc pas question de brevetabilité des logiciels...

Quant au système éducatif, il devrait développer "l'alphabétisation numérique" à travers les logiciels libres. Au-delà, les pouvoirs publics devraient promouvoir les "biens communs informationnels" dans le domaine des sciences.

En outre, Ségolène Royal et Richard Stallman appellent à mettre en oeuvre la déclaration de Berlin sur l'accès libre à la connaissance dans les sciences et les humanités, ainsi que les recommandations du Sommet mondial sur la société de l'information (SMSI) en matière de libre accès à l'information scientifique.

Enfin, la députée PS et le président de la FSF ne pouvaient se quitter sans aborder le projet de loi français sur le droit d'auteur (DADVSI), texte dont la version révisée en commission mixte paritaire sera présentée à l'Assemblée et au Sénat vendredi.

D'après Royal et Stallman, "en consacrant juridiquement les restrictions numériques (DRM), le projet va dans la mauvaise direction." La députée préconise de remettre à plat le cadre juridique créé par la loi et de contribuer à l'élaboration d'un cadre international "plus favorable à la circulation des oeuvres et des connaissances."

Contrairement au Premier ministre, Dominique de Villepin (UMP), Ségolène Royal, en présidentiable, a ouvert le dialogue avec Richard Stallman, personnalité du logiciel libre reconnue à l'international, venu de Boston prêcher la bonne parole.
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