Maximiles suspend la location d'e-mails à des politiques

Ariane Beky
Publié le 03 octobre 2005 à 00h00
Les réactions à la campagne par e-mail menée par l'UMP ont poussé le spécialiste des programmes de fidélisation sur le Net, à changer son fusil d'épaule.

La société a confirmé vendredi dernier compter parmi les prestataires vers lesquels l'UMP s'est tourné afin de lancer son appel par e-mail : "Participez à la préparation du projet 2007".

Le spécialiste des programmes de fidélisation sur le Net (maximiles.com) a par ailleurs précisé "suspendre immédiatement la location d'adresses électroniques de ses membres à des associations politiques".

Comment tout cela a commencé ? L'Union pour un mouvement populaire, parti présidé par Nicolas Sarkozy, a souhaité transmettre en une campagne marketing 3 millions de messages électroniques afin de recruter de nouveaux sympathisants et de préparer la présidentielle de 2007.

En une seule journée, mardi 27 septembre 2005, le parti de la majorité gouvernementale française aurait envoyé 800.000 messages promotionnels vers des adresses électroniques "légalement" collectées auprès de sociétés commerciales spécialisées.

"Légalement" signifie que, lors d'un achat en ligne sur différents sites marchands, les cyber-consommateurs ayant coché la case autorisant ces sociétés à leur transmettre des courriers électroniques promotionnels, ont pu recevoir le message de l'UMP (u-m-p.org).

Outre Maximiles, le parti aurait utilisé les bases fournies par les prestataires Effibases, Lotree et ImpactNet. Ce dernier a indiqué "si la campagne était à refaire, ce serait sans nous."

Et pour cause ! La Commission nationale informatique et libertés (cnil.fr) a été saisie du dossier à la suite des requêtes d'internautes. Certains d'entre eux affirment avoir reçu le message de Nicolas Sarkozy sans même avoir fait le choix de s'inscrire à une liste de diffusion (sarkozypresident2007.com).

En attendant la décision de la Commission, l'UMP aurait suspendu les envois de ses e-mails. Il revient à la CNIL de déterminer s'il convient ou non de prévenir les cyber-acheteurs près à adhérer à un programme de fidélisation, que les e-mails promotionnels reçus peuvent avoir un caractère politique, associatif ou religieux.

Le marketing politique a bien du mal à séduire en France.
Ariane Beky
Par Ariane Beky

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