SpaceX et Elon Musk licencient illégalement des employés, ils ont désormais l'agence américaine du travail sur le dos

04 janvier 2024 à 12h21
10
Elon Musk pensif © Frederic Legrand / Shutterstock
Elon Musk pensif © Frederic Legrand / Shutterstock

Elon Musk est accusé d'avoir illégalement licencié des employés de SpaceX qui l'avaient critiqué.

L'histoire remonte au mois de juin 2022. À l'époque, neuf employés avaient produit une lettre ouverte, qu'ils avaient fait circuler en interne, et dans laquelle ils critiquaient le comportement de leur patron sur les réseaux sociaux. La réponse de la direction ne s'était alors pas faite attendre, puisque cinq d'entre eux étaient licenciés le lendemain, et les quatre autres durant l'été. Aujourd'hui, ils organisent leur contre-attaque.

Plusieurs griefs contre Elon Musk cités

Huit des neuf salariés licenciés l'an dernier vont pouvoir demander des comptes à Elon Musk à travers une action en justice intentée par le National Labor Relations Board (NLRB), l'équivalent américain de l'inspection du travail. Pour rappel, ils critiquaient les nombreux tweets sexuellement suggestifs postés depuis 2020 par leur désormais ex-patron, et demandaient à la direction de condamner ce « comportement nuisible. » Pour eux, celui-ci était une « source fréquente de distraction et d'embarras. »

La plainte déposée pour leur compte par le NLRB explique que leur limogeage serait une pratique illicite, car les employés se seraient « livrés à une activité concertée protégée sur le lieu de travail. » Ils ajoutent que la direction a mené une enquête en interrogeant au moins un employé pour connaître l'identité des personnes derrière la lettre, et aurait montré des captures écran d'un groupe Signal où se retrouvaient plusieurs salariés, montrant par là qu'elle les surveillerait.

Un site de l'entreprise SpaceX © Shutterstock
Un site de l'entreprise SpaceX © Shutterstock

Un procès prévu pour le 5 mars prochain

À l'époque, la présidente Gwynne Shotwell avait balayé d'un revers de la main les critiques, expliquant avoir « trop de travail critique à accomplir », avant d'ajouter : « nous n'avons pas besoin de ce genre d'activisme excessif. » Reste que l'agence fédérale américaine du travail pense avoir un dossier assez solide pour aller devant le juge, avec une première audience programmée le 5 mars prochain.

SpaceX a par ailleurs toujours le choix de prendre la voie de la conciliation, en cherchant à trouver un accord avant le passage au tribunal. Si l'entreprise est déclarée coupable, les salariés pourraient être réinstitués à leur ancien poste, le tout avec des arriérés de salaires correspondants.

Source : Endgaget, Reuters

Samir Rahmoune

Journaliste tech, spécialisé dans l'impact des hautes technologies sur les relations internationales. Je suis passionné par toutes les nouveautés dans le domaine (Blockchain, IA, quantique...), les q...

Lire d'autres articles

Journaliste tech, spécialisé dans l'impact des hautes technologies sur les relations internationales. Je suis passionné par toutes les nouveautés dans le domaine (Blockchain, IA, quantique...), les questions énergétiques, et l'astronomie. Souvent un pied en Asie, et toujours prêt à enfiler les gants.

Lire d'autres articles
Vous êtes un utilisateur de Google Actualités ou de WhatsApp ? Suivez-nous pour ne rien rater de l'actu tech !
google-news

A découvrir en vidéo

Rejoignez la communauté Clubic S'inscrire

Rejoignez la communauté des passionnés de nouvelles technologies. Venez partager votre passion et débattre de l’actualité avec nos membres qui s’entraident et partagent leur expertise quotidiennement.

S'inscrire

Commentaires (10)

Wood
Comme toute les grosses sociétés (Microsoft, Méta etc…), rien d’anormal .
Oukiney
des employés qui l’avaiENT critiqué… s’il vous plait
OliverS
Alors Melon, on supporte pas le free speech quand c’est pour te critiquer ???
Wood
«&nbsp;ils critiquaient le comportement de leur patron sur les réseaux sociaux&nbsp;»<br /> C’est comme si des journalistes de BFM critiquaient Drahie dans les réseaux sociaux, c’est tout a fait normal qu’ils virent ces perturbateurs.
StephaneGotcha
Ils ont été viré pour quel motif? Une critique posée et factuelle est en aucun cas un préjudice pour celui qui en est la cible.<br /> Enfin, il faut par avoir le plus gros Melon de la planète par contre …
ayaredone
Eh bien, il est pour la liberté d’expression sauf si c’est pour le critiquer ?
Chirokee
Belle entreprise pour l’Espace mais sale boîte pour les employés. Tout comme Tesla (Voir en Suède). Ces sales boîtes ne méritent que de disparaître !
Martin_Penwald
Non, c’est comme si des journalistes de BFMTV se concertaient pour écrire une lettre en interne pour critiquer le comportement de Drahi sur les réseaux sociaux qu’ils considéreraient comme néfaste pour la boîte.<br /> c’est tout a fait normal qu’ils virent ces perturbateurs.<br /> C’est tout simplement honteux de considérer des employé•es comme des serfs. On n’est plus au Moyen-Âge.
ABC
@Oukiney : «&nbsp;des employés qui l’avaiENT critiqué… s’il vous plait&nbsp;»<br /> Et alors !? Allez voir en Russie, en Chine ou en Iran comment ça se passe dans vos paradis où on a pas le droit de critiquer son entreprise. Musk n’est pas un dieu. Il doit accepter la critique. Surtout que celle-ci est largement justifiée vu les conner*es qu’il a fait ces derniers temps. Sans Musk, «&nbsp;ses&nbsp;» entreprises existeraient quand même pour la plupart (SpaceX a été en grande partie financé par le contribuable américain), et même pour certaines, ne s’en porteraient que mieux.<br /> Un bon investisseur n’est pas forcément un bon CEO. Musk se croit encore à l’époque des mines d’émeraudes de papa.
zomurn
Un petit prud’homme … allez un petit cheque EM stp
JamesStorr
Je pense que tu as mal compris son message, il tentait juste de montrer la faute d’orthographe présente dans l’article en fait.
ABC
Certes, oui je l’ai vu après coup, ce qui n’enlève rien à mes propos que j’ai choisi d’assumer et de laisser.
Voir tous les messages sur le forum
Haut de page

Sur le même sujet