Les internautes seraient prêts à accepter la fin du P2P gratuit

24 mai 2005 à 00h00
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Selon l'Adami, pour que vivent l'échange et le téléchargement audio/vidéo en peer-to-peer, les internautes français seraient prêts à verser une redevance.

Le P2P payant ça vous chante ?

Un sondage de l'institut Ipsos sur "le téléchargement et les échanges gratuits de fichiers" réalisé pour le compte de l'Adami, société de gestion collective des droits des artistes interprètes, témoigne, d'une part, du succès de l'échange de fichiers audio & vidéo, d'autre part, de l'inefficacité du tout répressif.

45% des internautes interrogés dans le cadre de ce sondage affirment avoir utilisé un logiciel de P2P (BitTorrent, eDonkey, etc.) et 29% de passer par la messagerie instantanée pour échanger musique et films.

Pour concilier "la circulation des œuvres dans la sphère privée et la rémunération des ayants droit", l'échantillon "représentatif" de la population internaute en France reconnaît la pertinence de la redevance pour copie privée.

En outre, "83 % des internautes plébisciteraient la proposition d'une redevance sur l'abonnement aux fournisseurs d'accès Internet".

Les internautes seraient donc prêts à accepter "la fin de la gratuité en contrepartie de la faculté d'échanger des fichiers à des fins non commerciales dans un cadre régulé, soit en moyenne par abonné 5,20 € par mois pour de la musique, 9,10 € pour de la musique et des films", souligne l'Adami.

Il est intéressant de noter que, parallèlement au modèle P2P, les services propriétaires par abonnement ont cassé les prix : Plus fort que Napster et Rhapsody, Music Unlimited permet aux internautes d'accéder en illimité à des millions de titres pour un forfait mensuel de 6,99 dollars par mois ou 60 dollars par an.

Par ailleurs, échange de musique et films par serveur central ou en P2P, la diffusion de fichiers numériques sous licence Creative Commons fait également des adeptes.

En règle générale, les internautes refusent "les entraves technologiques et la répression" : dispositifs anti-copie intégrés aux DVD préenregistrés et autres systèmes anti-lecture sur PC ou Mac des Cd audio, poursuites engagées depuis l'été dernier en France contre des particuliers accusés de piratage...

Dans ce contexte, l'ADAMI appelle à l'ouverture "d'un véritable débat rassemblant ayants droit, consommateurs et pouvoirs publics sur ces questions déterminantes pour l'avenir de la culture".
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