Pixel 8 Pro : question réparabilité, le mobile de Google fait (un peu) mieux que l’iPhone 15 Pro

23 octobre 2023 à 07h43
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L'écran du dernier-né de Google est généreux © Nicolas Lafarge-Debeaupuis pour Clubic
L'écran du dernier-né de Google est généreux © Nicolas Lafarge-Debeaupuis pour Clubic

Sortis au début du mois d’octobre, les Pixel 8 et Pixel 8 Pro ont fait la part belle à la durabilité grâce à leurs promesses de sept ans de mises à jour. Bonne nouvelle, question réparabilité aussi, les mobiles assurent.

On savait déjà que le Pixel 8 était plus facile à réparer que son prédécesseur et, fort heureusement, le Pixel 8 Pro l’est aussi. Passé entre les mains expertes d’iFixit, le spécialiste du démontage et de la réparabilité des gadgets électroniques, le dernier smartphone ultra haut de gamme de Google s’est laissé ausculter sans trop de résistance. Quelques petits secrets intéressants en sont sortis, notamment pour ce qui est de la disponibilité et de la compatibilité des pièces détachées.

La batterie du Pixel 8 fait de la résistance

Comme bon nombre de smartphones actuels, les entrailles du Pixel 8 Pro sont protégées par une belle quantité de colle derrière l’écran. Pour espérer changer un quelconque composant, il vous faudra donc ramollir l’adhésif et soulever l’écran délicatement. Une fois la nappe de l’afficheur débranchée et l’écran désolidarisé du téléphone, on peut enfin voir la construction du Pixel 8 Pro dans toute sa splendeur.

Une bonne partie de la place est bien évidemment occupée par la batterie de 5 050 mAh. Google semble avoir voulu bien faire les choses en mettant à disposition deux languettes plastiques pour aider à démonter la batterie, mais ces dernières ne permettent pas correctement d’ôter le composant, d’après iFixit. À moins d’avoir un doigté particulièrement délicat, il vous faudra probablement un peu d’alcool isopropylique pour décoller la pile du châssis. On aurait apprécié que Google fasse plus attention à ce point, étant donné que la batterie est le deuxième facteur de panne le plus fréquent sur les smartphones.

Au-delà de ce détail, le démontage du Pixel 8 Pro se fait sans trop de problèmes, aucune vis au format bizarre, aucun excès de colle ou de soudures excessives. On regrettera seulement que le port de chargement soit solidaire de la carte mère, ce qui rendra son remplacement coûteux et complexe.

Aucune sérialisation, contrairement à Apple

Comme le souligne iFixit cependant, Google a eu le bon goût de ne pas « sérialiser » ses pièces de rechange, comme sur les iPhone, ce qui a par ailleurs entraîné une nouvelle enquête quant à la réparabilité des produits Apple. Cela signifie que vous pourrez changer vous-mêmes les composants sans que d’inquiétants messages d’erreurs n’apparaissent au premier redémarrage. Cela devrait aussi permettre aux bricoleurs et bricoleuses en herbe de remplacer certaines des pièces par des composants non officiels ou de seconde main. De quoi booster la réparation maison et l’économie circulaire.

Bien évidemment, le Pixel 8 Pro n’est pas aussi facilement réparable qu’un Fairphone 5, mais il est agréable de voir que Google a néanmoins fait des efforts et que les promesses de durabilité logicielle, avec les 7 ans de mises à jour promises par Google, s’accompagnent d’une vraie réflexion sur la conception matérielle de son téléphone. On attend maintenant que le Pixel 9 emploie moins de colle et permette un changement de batterie plus facile.

Google Pixel 8 Pro
  • L’écran : une dalle à la maîtrise indéniable
  • Les photos, irréprochables dans tous les cas de figure
  • La réactivité, excellente même en multitâches

Le Pixel 8 Pro est le meilleur smartphone jamais conçu par Google. En associant le processeur Tensor G3, et ses fonctionnalités d’intelligence artificielle avancées, à 12 Go de RAM, la firme américaine livre un appareil taillé pour la productivité et le multitâche, sur un écran généreux de 6,7 pouces, à la définition et à la fluidité impeccables. Seuls les jeux mobiles prendront ce smartphone en défaut, les titres les plus gourmands peinant à dépasser les 30 images par seconde.

Le seul vrai reproche que l’on puisse faire à ce Pixel 8 Pro, c’est qu’on peine à lui trouver une réelle valeur ajoutée par rapport au Pixel 8 « classique ». Le téléobjectif ? Le Pixel 8 s’en passe bien grâce à un traitement logiciel très efficace. La présence d’un thermomètre ? La fonction est beaucoup trop gadget pour justifier l’écart de prix. L’écran plus lumineux ? À l’œil nu, on voit à peine la différence entre les deux dalles.

Si vous tenez absolument à une diagonale plus importante, le Pixel 8 Pro s’impose comme le choix évident. Si un affichage plus petit vous convient amplement, le Pixel 8 vous offrira une expérience tout aussi satisfaisante, à un prix moins élevé que son grand frère.

Le Pixel 8 Pro est le meilleur smartphone jamais conçu par Google. En associant le processeur Tensor G3, et ses fonctionnalités d’intelligence artificielle avancées, à 12 Go de RAM, la firme américaine livre un appareil taillé pour la productivité et le multitâche, sur un écran généreux de 6,7 pouces, à la définition et à la fluidité impeccables. Seuls les jeux mobiles prendront ce smartphone en défaut, les titres les plus gourmands peinant à dépasser les 30 images par seconde.

Le seul vrai reproche que l’on puisse faire à ce Pixel 8 Pro, c’est qu’on peine à lui trouver une réelle valeur ajoutée par rapport au Pixel 8 « classique ». Le téléobjectif ? Le Pixel 8 s’en passe bien grâce à un traitement logiciel très efficace. La présence d’un thermomètre ? La fonction est beaucoup trop gadget pour justifier l’écart de prix. L’écran plus lumineux ? À l’œil nu, on voit à peine la différence entre les deux dalles.

Si vous tenez absolument à une diagonale plus importante, le Pixel 8 Pro s’impose comme le choix évident. Si un affichage plus petit vous convient amplement, le Pixel 8 vous offrira une expérience tout aussi satisfaisante, à un prix moins élevé que son grand frère.

Corentin Béchade

Journaliste depuis quasiment 10 ans, j’ai écumé le secteur de la tech et du numérique depuis mes tout premiers chapôs. Bidouilleur (beaucoup), libriste (un peu), j’ai développé une spécialisation sur...

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Journaliste depuis quasiment 10 ans, j’ai écumé le secteur de la tech et du numérique depuis mes tout premiers chapôs. Bidouilleur (beaucoup), libriste (un peu), j’ai développé une spécialisation sur les thèmes de l’écologie et du numérique ainsi que sur la protection de la vie privée. Le week-end je torture des Raspberry Pi à grands coups de commandes 'sudo' pour me détendre.

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Commentaires (1)

info01
Quand je vois toutes les étapes (mais ça concerne quazi tous les smartphones) et qu’il faut notamment decoller et arracher le joint d’étanchéité de l’ecran, arracher le thermal pad en graphene, arracher la batterie collée etc… je prie pour ne jamais avoir à reparer mon smartphone car un smartphone réparé ne sera jamais plus comme un neuf à ce que je vois… (perte étanchéité, dissipation de chaleur plus optimale, pieces qui doivent bouger…etc…)
tfpsly
On devra se taper le joint pour n’importe quel téléphone avec une certification d’étanchéité, hélas ou heureusement suivant comment on le voit.<br /> La batterie n’est à arracher que si on veut la changer (on voit à 2:55 qu’il n’y a rien derrière; à part le fond du boîtier); là ils ont voulu complètement démonter le téléphone.
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