Marc SAUERBREY, KLEline, Le porte monnaie virtuel

21 mars 2000 à 00h00
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Bénéficiant depuis de nombreuses années de l'expérience de l'atelier de veille concurrentielle de Jean Michel Billaut, la Compagnie Bancaire a lancé KLEline, l'une des premières solutions visant à sécuriser les paiements sur le Web. Désormais au sein de B

JB - Monsieur Sauerbrey bonjour. En quelques mots, pourriez vous présenter l'offre KLEline ?

MS - L'offre KLELine est basée à la fois sur des compétences techniques, bancaires, et marketing technique : tous les protocoles de paiement sont disponibles (ssl, klebox, set, cybercom) bancaire : contrat de VAD automatique, accés à Visa, Master, Amex, Aurore, back office financier complet (reporting et tirroir caisse virtuel) , gestion de 37 devises, rétrocession sur tout compte en banque, paiements flexibles (débit différé, prélévements réguliers, acomptes....) Marketing, par partenariats : opération de lancement de sites (précrédit sur KLEbox), visibilité sur galeries marchandes, partenariat avec portails, programmes d'affiliation....

JB - Lancé il y a bientôt 3 ans, la solution KLEbox / KLEline a t'elle eu le succès escompté auprès des net-commercants?

MS - KLEline a beaucoup évolué depuis sa naissance, La klebox est aujourd'hui un des produits de l'offre, notre coeur de métier étant de gérer l'ensemble des flux financiers issus de commerce en ligne, aussi bien sur internet que d'autres médias (GSM, avec l'offre E-media / SFR). KLELine est aujourd'hui leader en Europe, avec environ 270 marchands dans le monde, générants 25 000 transactions mensuelles. Le CA de nos marchands augmente de facon exponentielle : 20 millions par mois en Mai. Aujourd'hui, nous nous développons aux Etats-Unis (bureau à New-York), ce qui nous permet d'anticiper l'évolution du commerce électronique en Europe.

JB - Quelles sont les freins à l'achat en ligne? L'abscence de repères,... la sécurité ?

MS - Les freins sont clairement le manque de confiance qu'il régne sur Internet : peur de piratage de n° de carte, peur du manque de sérieux du marchand, peur de ne pas être livré.... De plus le marché est encore peu structuré autour d'enseignes connues et sérieuses (type AMAZON, E BAY...). Notre mission est donc de rassurer : transactions sécurisées, livraison garantie (assurance e-secure)...

JB - KLEline pourrait-il fusionner avec la banque directe (du groupe Paribas) pour offrir une solution en ligne complète ?

MS - Nous travaillons beaucoup avec banque directe au niveau des particuliers et nous avons clairement des synergies groupe à développer, c'est un de nos atouts par rapport a nos concurrents : marketing direct avec clients, banque directe, crédit à la consommation en ligne avec CETELEM, offre spécifique B to B avec L'UFB.

JB - E-Comm, le consortium crée par la BNP, Gemplus, La SocGen, Le Crédit Lyonnais, Visa, semble pouvoir offrir une solution par carte à puce relativement simple et bénéficiant du soutien d'un acteur mondial comme Visa. Comment comptez vous y faire face?

MS - Aujourd'hui tout ceci à fusionné avec CyberComm . Nous le gérerons de la manière la plus simple qu'il soit : en intégrant ce protocole parmis la palette des outils de sécurité que nous proposons : notre métier est de gérer le flux financier qui vient après. D'ailleurs nous attendons avec impatience que ce protocole soit enfin déployé, car il offre une sécurité forte à nos marchands, malheureusement, si il tarde trop, le SSL sera standard de fait, comme c'est le cas aux US

JB - Ne craignez vous pas d'être absorbé par ce consortium à l'occasion des OPE qui pèsent sur votre banque?

MS - Ne sachant absolument pas comment évoluera la situation dans les mois à venir, il nous est difficile de répondre, cependant, vis à vis SocGen, nous travaillons déjà ensemble sur le e-commerce, l'expérience de KLELine étant pour eux un sérieux complément.

JB - France Telecom, BouyguTel et Vivendi facturent déjà leurs clients lors de leurs achats en ligne, qu'il s'agisse du Net ou de téléphonie mobile. Ne craignez vous pas que ces derniers évoluent pour devenir des "banques en ligne"?

MS - Ce n'est pas parce qu'ils facturent leurs clients qu'ils sont banquiers, chacun son métier. Par contre pour offrir des services complets, ces acteurs jouent le partenariat : Vivendi travaille avec nous sur l'offre e-commerce de Cegetel, FT également sur le nouveaux produit e-comptoir, lancé il y a quelques jours avec . Sur ces problématiques, nous sommes complètement transparent et intervenons comme intermédiaire financier.

JB - Avec Internet et la libéralisation du cryptage, on peut légitimement estimé que le coût de la gestion des transactions commerciales sécurisées sur Internet va chuter. Pensez vous que le concept de porte monnaie virtuel reste pertinent face à une carte bancaire bientôt compétitive sur les petits paiements?

MS - Le PMV est aujourd'hui très intéressant sur des approches marketing : nous connaissons les acheteurs et proposons des stats à nos marchands. Il permet aussi des opérations type pré crédit etc.... de plus, c'est le seul protocole qui permette d'authentifier acheteur et vendeur, et éviter ainsi les problèmes d'impayés liés à la répudiation. Mais cela est différent suivant les marchés : aux US nous ne faisons que du SSL !

JB - Quel sera le support de la transaction? Peut-on s'attendre à ce que le téléphone mobile tienne ce rôle?

MS - Certainement, le mobile c'est l'internet de demain; depuis 1 mois SFR commercialise un mobile basé sur le technologie WAP (le One Touch Pocket d'Alcatel), qui permet de faire des achats via le PMV KLELine. Ainsi vous pouvez payer vos places de cinéma ou envoyer un bouquet de fleurs a votre femme, depuis le fin fond de l'ouzbekistan.

JB - Aujourd'hui, plusieurs millions de français ont une carte SIM dans leur téléphone et une carte bleue dans leur porte feuille. N'y a t'il pas une carte à puce en trop?

MS - Techniquement, il peut exister une convergence pour avoir une carte universelle qui permette d'acheter votre pain, de téléphoner, de reserver un voyage, de servir de carte de sécu, de carte fidélité,.....Science ou fiction, il est clair que nous avons trop de cartes...

JB - Monsieur Sauerbrey, je vous remercie.(Entretien réalisé en Juin 1999 par Jérôme Bouteiller)
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