ITW Christophe Ducamp (RIM) : stratégie BlackBerry

11 mars 2010 à 11h54
0
008C000002993044-photo-logo-blackberry.jpg
Pour en savoir un peu plus sur la stratégie de BlackBerry pour l'année 2010, nous avons interrogé Christophe Ducamp, Orange Retail Sales Director de RIM (Research In Motion). Quoi de neuf sous le soleil pour l'année à venir ? Le leader américain du Smartphone n'a pas jugé utile de profiter du Mobile World Congress en février dernier pour faire une annonce majeure. Il faudra donc se contenter de cet échange pour mieux cerner les atouts que souhaite développer RIM pour conserver sa position.

Clubic.com : Avez-vous des commentaires à faire sur l'arrivée des nouveaux systèmes mobiles que sont Windows Phone 7.0 et Samsung Bada ?

Christophe Ducamp : Nous n'avons pas de commentaires particuliers à faire, actuellement, nous souhaitons communiquer sur les Super Apps et sur BlackBerry Entreprise Server. Les Super Apps sont des applications qui bénéficient de toute la valeur ajoutée de la plate-forme BlackBerry. Elles sont capables d'interagir avec d'autres programmes et peuvent utiliser le système de « push » qui fait notre force. Une Super Apps est un programme vivant, car il peut recevoir du contenu provenant du Web à tout moment. À titre d'exemple, une Super App peut agréger le flux d'un réseau social en tâche de fond, ou donner des indications sur une enchère eBay avant que celle-ci ne se termine.

Grâce aux nouvelles API que nous mettons à dispositions des développeurs, ces derniers pourront doter leurs applications d'un ensemble de fonctions connectées. Des programmes de ce type sont déjà disponibles sur l'AppWorld et par rapport à la concurrence, notre force réside dans le fait que la connexion permanente de ces applications n'impacte pas ou peu l'autonomie du Smartphone.

En dehors de cette caractéristique, pouvez-vous nous parler du second service sur lequel vous communiquez actuellement ?

0096000002993042-photo-blackberry-bold.jpg
Blackberry bold
D.C. : Actuellement, nous communiquons beaucoup sur BESE (NDLR : BlackBerry Entreprise Server Express). Concrètement, il s'agit d'un programme gratuit destiné aux entreprises qui utilisent un serveur de messagerie Exchange de Microsoft. Le service de messagerie de BlackBerry pouvait déjà s'interfacer avec Exchange, mais cette fois, tous les services d'un tel serveur (NDLR : synchronisation du calendrier, des mails et du carnet d'adresses) pourront être utilisés sur le terminal personnel (NDLR : et plus uniquement sur un Smartphone appartement à la flotte de l'entreprise). Grâce à cela, les personnes qui disposent d'un BlackBerry à titre personnel pourront bénéficier des services du serveur Exchange d'une entreprise. Comme nous l'avons dit, pour que le système fonctionne, il faudra au préalable télécharger et installer le programme BlackBerry Entreprise Server Express sur le serveur de l'entreprise. Ce procédé n'impose pas de limite en terme de nombre d'utilisateurs.

Avez-vous profité du Mobile World Congress pour annoncer de nouveaux mobiles ? Quel est votre plan de bataille pour 2010 ? Quels seront les terminaux phares ?

C.D. : Nous n'avons pas annoncé de nouveaux terminaux, mais la dernière annonce remonte à moins de deux mois avec le Bold 9700 et le Storm 2 et quelques mois avant, le 8520. Aujourd'hui, sur le marché français, nous avons quatre gammes pour un total de cinq Smartphones. Notre offre est suffisamment large pour que chacun y trouve son compte.

Quelle est la part de marché de BlackBerry dans le monde et plus particulièrement en France ?

C.D. : Nous sommes les deuxièmes vendeurs de Smartphones au monde et sommes premiers aux États-Unis avec 55 % de parts de marché. Je n'ai pas de chiffres à vous communiquer pour la France.

Parlons cette fois de la partie logicielle : une nouvelle mise à jour majeure du système BlackBerry est-elle planifiée pour le courant de l'année 2010 ? Dans tous les cas, qu'en est-il du nouveau navigateur basé sur WebKit ? Les personnes disposant d'un ancien terminal pourront-elles en bénéficier ?






C.D. : Pour l'instant, nous ne communiquons pas sur une éventuelle mise à jour. Par contre, nous pouvons vous confirmer qu'au Mobile World Congress de Barcelone en février dernier, il était possible de tester un prototype équipé d'un nouveau navigateur.

En revanche, puisque nous parlons de la partie logicielle, nous tenons à rappeler qu'à l'heure où les opérateurs enregistrent une charge importante du réseau GSM, une étude a démontré qu'un BlackBerry consommait quasiment trois fois moins de bande passante qu'un terminal conventionnel. Cette optimisation évite la congestion des réseaux mobiles.

On parle beaucoup du succès retentissant de l'AppStore d'Apple, RIM communique-t-il sur le nombre d'applications qui ont été téléchargées depuis le lancement de l'AppWorld (NDLR : kiosque de téléchargement d'applications de BlackBerry) ?

00C8000002993046-photo-blackberry-itw.jpg
D.C. : Malheureusement, nous ne pouvons pas vous communiquer de chiffres. D'autre part, ce chiffre ne serait pas vraiment significatif dans la mesure ou de nombreuses applications personnelles ou professionnelles sont proposées via un circuit de distribution autre que l'AppWorld (NDRL : simple téléchargement depuis un PC, puis installation, par exemple). Contrairement à Apple, le système est ouvert, un éditeur peut opter pour le mode de distribution qui lui convient le mieux.

BlackBerry OS est relativement facile à prendre en mains, mais certains utilisateurs reprochent la relative austérité des menus « texte » noirs sur fond blanc. Une refonte graphique est-elle prévue ?

C.D. : Nous proposons à chaque utilisateur de télécharger un outil très simple qui permet de personnaliser son interface utilisateur. Cette application donne la possibilité de modifier l'interface et les icônes pour les adapter à ses goûts personnels.

Avec le Storm et maintenant, le Storm 2, RIM s'est lancé dans l'aventure de tactile. Même si ces modèles sont minoritaires, plus d'un an après la sortie du premier tactile, quelle est la proportion des ventes tactile / clavier chez RIM ?

C.D. : Les mobiles à clavier constituent le principal de notre offre avec notamment le Curve et le Bold. Nous ne connaissons pas la répartition exacte des ventes tactiles / non tactiles.

En France, certains opérateurs demande un supplément pouvant aller jusqu'à 10 euros pour disposer de la fameuse option de « push mail » sur un BlackBerry. Certains utilisateurs Orange et SFR qui n'ont pas souscrit cette option sont obligés de consulter leur courriel sur un Webmail, ce qui est relativement contraignant. Ne pensez-vous pas qu'une telle différence de prix joue en votre défaveur ?

C.D. : Ce que vous dites est faux, quel que soit l'opérateur, il faut souscrire une option internet, mais aucun supplément n'est jamais demandé pour le « push mail » BlackBerry. Ces options vous sont également réclamées avec des terminaux de marque concurrente (NDLR : nos lecteurs pourront juger de la véracité de cette information...).

Merci
Vous êtes un utilisateur de Google Actualités ou de WhatsApp ? Suivez-nous pour ne rien rater de l'actu tech !
google-news

A découvrir en vidéo

Haut de page