A l'inverse des Etats-Unis qui ont d'ores et déjà donné leur feu vert, l'Europe reste inquiète des potentielles répercussions d'une telle acquisition sur le segment des bases de données où s'activent les deux sociétés américaines. Depuis deux mois maintenant, Bruxelles mène une enquête approfondie.
Sun Microsystems, quatrième vendeur mondial de serveurs, a fait l'acquisition l'an dernier du système open source de gestion de bases de données MySQL. Oracle, spécialiste du progiciel et acteur dominant des bases, n'aurait pas l'intention de se séparer de MySQL une fois le rachat de Sun finalisé. Or, l'Europe estime qu'une telle opération risque de freiner la dynamique concurrentielle.
Quoi qu'il en soit, il est rare que la Commission européenne s'oppose à une acquisition. Entre 2004 et 2008, sur les 1665 projets qui lui ont été présentés, seuls 2 d'entre eux ont été bloqués.