De Mediapart à l'Evening Standart, le gratuit séduit

20 octobre 2009 à 17h59
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L'information à tout prix. À défaut de financement, le quotidien britannique Evening Standart et les producteurs du documentaire « Torture made in USA » ont décidé de distribuer leur contenu gratuitement. Tous misent sur la notoriété pour revenir sur leurs investissements.

Le paysage de la presse londonienne n'a pas meilleure mine qu'ailleurs dans le monde. Alors que des Le Figaro, Les Échos en France ou The Wall Street Journal aux États-Unis envisagent un retour au payant ou, tout du moins, aux contenus « premium », certains choisissent d'aller complètement à contresens. Il choisissent le gratuit, fleuron du Web.

Après plus de 180 ans d'existence, c'est le cas du quotidien du soir Evening Standart (dernier de la capitale avec London Lite, dont il produit les contenus). Propriété d'un ancien du KGB, Alexander Lebedev, depuis janvier 2009, le titre traite exclusivement l'information consacrée à la capitale anglaise. Faits divers, caricatures, éditoriaux faisaient jusqu'à présent son succès. Avec cette stratégie de gratuité, Lebedev souhaiterai étendre sa distribution à la grande banlieue, aux gares, supermarchés, librairies, et succursales bancaires. L'objectif? Passer de 250.000 à 600.000 exemplaires par édition et ainsi accroitre les tarifs publicitaires et des petites annonces.

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Dans cette même catégorie du « gratuit »: « Torture made in USA » publié sur le site francophone Mediapart. Initialement prévu pour être diffusé en mars sur Canal +, il sera finalement gratuitement disponible sur le site jusqu'au 19 décembre 2009. L'auteur, Marie-Monique Robin, également à l'origine du « Monde selon Monsanto », à voulu témoigner des techniques de torture qui se sont banalisées depuis le 11 septembre 2001 aux États-Unis. Un film basé sur des images d'archives des auditions parlementaires conduites entre 2004 et 2008. « La chaîne parlementaire a décidé de faire payer ces images. Très cher. Faute de financement, mon documentaire est resté dans un tiroir », explique-t-elle. La diffusion sur Internet a ainsi permis de faire baisser les coûts... et de faire passer le message.
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