SFR remet en cause la taxe télécom et la baisse du prix de la terminaison d'appel mobile

25 novembre 2008 à 08h54
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Frank Esser, le PDG de l'opérateur fixe-mobile SFR, est récemment revenu sur les différents éléments clés qui pourraient lui porter préjudice à moyen terme, de l'arrivée d'un quatrième opérateur mobile à la taxe télécom pour financer la télé publique sans publicité en passant par la baisse du prix des terminaisons mobiles imposée par l'Arcep.

Ce dernier semble premièrement très remonté par la baisse du prix de l'acheminement d'un appel vers un mobile, jugé comme étant un « élément important du revenu des opérateurs mobiles », précise-t-il à l'occasion d'un entretien paru dans Le Figaro. Car en terme de financement, « cette décision nous fera perdre près d'un demi-milliard d'euros de chiffre d'affaires. [...] La France est déjà le pays d'Europe ou la terminaison d'appel est la plus faible. [...] Il est important que l'Arcep revoie son projet ! », ajoute-t-il.

Pour rappel, Luc Chatel, le secrétaire d'État chargé de l'Industrie et de la consommation, jugeait il y a peu que « le tarif de la terminaison d'appel mobile a historiquement été fixé à des niveaux élevés pour contribuer au financement des réseaux mobiles et à la baisse des prix du mobile. Ces réseaux étant aujourd'hui en grande partie amortis, il n'est pas anormal que les niveaux de tarifs de la terminaison d'appel mobile rejoignent progressivement ceux du fixe ».

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Concernant la « taxe télécom » imposée aux opérateurs pour financer en partie la suppression des publicités sur les chaines du service public, Frank Esser se montre encore plus incisif. Car le gouvernement prévoit en effet de taxer le chiffre d'affaires des opérateurs télécoms (fixes et mobiles) à hauteur de 0,9%, ce qui n'est évidemment pas du goût des principaux opérateurs intéressés. « Notre activité télévision sur mobile pèse 30 millions d'euros. Nous acceptons de contribuer sur cette assiette, mais pas sur la totalité de notre activité. Pour SFR mobile le coût de la taxe serait de 70 millions d'euros par an, soit l'équivalent de presque 10 % de nos investissements ».

Reste à savoir comment SFR mènera de front tous ces sujets en parallèle de la crise économique mondiale qui pourrait également faire diminuer le taux de recrutement de nouveaux clients de l'opérateur, qu'il s'agisse d'activités fixe (SFR / Neuf Cegetel) ou de mobile.
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