P2P: des artistes demandent l'arrêt des poursuites

02 février 2005 à 19h09
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Après les internautes, certaines associations de consommateurs et certains syndicats d'artistes, c'est les artistes eux-mêmes qui se mobilisent et demandent l'arrêt des poursuites judiciaires en France contre les utilisateurs des réseaux d'échanges de fichiers Peer To Peer.

Ainsi, 70 artistes et personnalités dont Manu Chao, Mickey 3D, Dominique A, Benabar, Ariel Wizman, Jean-Louis Aubert ou Segolène Royal ont décidé de signer la pétition "Libérez la musique" lancée dans le Nouvel Observateur. Elle demande l'arrêt des poursuites contre les internautes qui utilisent le P2P pour télécharger de la musique sur Internet sur ces réseaux (la liste complète des personnalités, peut être consultée ici).

Le texte signé par ces personnalités indique "Comme 8 millions de Français au moins, nous avons nous aussi téléchargé un jour de la musique en ligne et sommes donc des délinquants en puissance. Nous demandons l'arrêt de ces poursuites absurdes". Le texte demande également "l'ouverture d'un large débat public impliquant le gouvernement, tous les acteurs de l'industrie musicale, tous les artistes, afin de parvenir à une meilleure défense du droit d'auteur, mais aussi les consommateurs, afin de trouver ensemble des réponses équitables et surtout adaptées à notre époque".

Toutefois, comme nous le fait remarquer notre confrère de Silicon, on peut déceler quelques contradictions à travers ce texte. En effet, on retrouve dans les signataires l'animateur Ariel Wizman qui avait déjà prêté sa voix à une campagne de sensibilisation contre le téléchargement illégal lancé en décembre par le ministère de l'Industrie. Ce message antipiratage qui est présent dans des "fichiers leurres" a été distribué en masse sur les réseaux d'échanges P2P.

On peut également souligner que ce texte voit le jour quelques semaines après le lancement d'une campagne publicitaire qui faisait la promotion des plateformes légales. Campagne dans laquelle figurait des artistes... qui étaient parfois introuvables sur ces services légaux !

Le premier jugement en France concernant cette nouvelle vague de plaintes contre les internautes a été rendu aujourd'hui : l'internaute visé devra payer une amende de 3000 euros avec sursis. Il devra également verser à titre de dommages et intérêt un total de 10 000 euros à la SACEM et à la SCPP. Le condamné devra aussi payer 2 400 euros de frais de procédure et publier à ses frais la décision dans deux journaux, Libération et Le Parisien.
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