Avertisseur de dangers routiers sans écran ni abonnement, Tom by TomTom s’appuie sur l’appli maison pour remonter radars fixes, ralentissements et incidents via un anneau LED et des notifications sonores, avec une autonomie d’environ un mois. J'ai pris la route avec lui pendant les vacances de la Toussaint, voici ce que j'en pense.

Tom by Tomtom, c'est ce tout petit boîtier de 5 cm de côté. ©Nicolas Guyot pour Clubic
Tom by Tomtom, c'est ce tout petit boîtier de 5 cm de côté. ©Nicolas Guyot pour Clubic

TomTom, vous remettez ? Eh bien, figurez-vous que le chantre du GPS grand public a eu une nouvelle idée… et elle est tout sauf bête. Plutôt que d'ajouter un énième écran sur le tableau de bord de nos voitures, Tom – c'est son petit nom – est un mini avertisseur de dangers routiers sans abonnement, qui clignote et bipe au bon moment. Un compagnon de route à 80€ environ qui promet de prévenir des radars fixes, des ralentissements et des pépins sur la chaussée. La question est simple : est-ce que ça marche et, surtout, à qui ça s'adresse ?

Les plus
  • Simplicité d'usage : on colle, on associe… et on oublie !
  • Zéro abonnement et prix contenu
  • Une seule synchro Bluetooth, puis ça roule
  • Ralentissements et dangers fixes bien remontés
  • Autonomie de chameau dans la vraie vie
Les moins
  • Pas d'écran, c'est troublant
  • Zones de dangers mobiles peu renseignées
  • Pas pour les gros rouleurs
  • L'auto-start n'est infaillible
Zoom sur le contenu de la boîte du Tom by Tomtom. ©Nicolas Guyot pour Clubic

Le déballage et la mise en route

Le boîtier est minuscule (4,8×4,8×1,5 cm), carré aux coins arrondis, avec un anneau lumineux en façade et deux boutons discrets. Dans la boîte : le Tom, un câble USB-C, un adaptateur USB-A, un petit support magnétique avec bande adhésive, et la notice… très maigre. Rien de superflu, tout pour démarrer vite : on nettoie le tableau de bord, on enlève la bande de protection de l'adhésif du support magnétique, on colle ce dernier, clic le boîtier se magnétise et ne bouge plus. C'est tout ! Difficile de faire plus simple.

Oubliez l'avertisseur des années 2000 ! Au-dessus, le bouton de signalement des dangers. En dessous, le socle magnétique à coller sur votre tableau de bord. Sur la tranche, l'anneau LED qui change de couleur en fonction des dangers rencontrés ainsi qu'un port USB-C pour la recharge et un interrupteur on/off. ©Nicolas Guyot

La mise en route passe par une seule synchro Bluetooth avec l'appli TomTom (iOS/Android). Après un rapide appairage (et une mise à jour du micrologiciel), Tom peut être utilisé sans afficher une quelconque navigation : la force de l'appli, c'est surtout d'alimenter le boîtier en données trafic/alertes issues du réseau TomTom. Bon point, le boîtier peut être appairé avec plusieurs smartphones, ce qui s'avère pratique si plusieurs conducteurs partagent le même véhicule. Officiellement, Tom démarre automatiquement quand vous prenez la route. Mieux vaut quand même penser à l'allumer avant de partir : lors de mon test, j'ai eu des trajets où il n'a pas voulu reprendre tout seul.

Une fois la première synchro effectuée, l'appli ne sert plus à grand-chose. ©Tomtom

Deux précisions utiles : Tom ne demande aucun abonnement (ni SIM, ni frais cachés), et il revendique un mois d'autonomie. Sur notre période de test, l'endurance s'est avérée effectivement impressionnante : plus de 1 300 km parcourus et des courts trajets en banlieue sans avoir à recharger. En revanche, on regrette l'absence d'indicateur de niveau de batterie exploitable en usage courant. Et quand le Tom tombera à sec, il faudra penser au câble USB-C pour le recharger.

Côté tarif, Tom est lancé à 79,99€. Le pari est clair : faire simple, pas cher, et sans abonnement pour se différencier des ténors comme Coyote.

L'utilisation sur la route

Pas d'écran. C'est le principe. Tom parle par couleurs et bips : l'anneau LED change selon la nature de l'alerte et le rythme des impulsions permet d'estimer la proximité du danger. Très vite, on apprend la grammaire de l'appareil. Le code est cohérent, mais il faut un (court) temps d'adaptation, surtout de nuit où l'on cherche naturellement un regard vers l'info. Au volant, les alertes utiles s'enchaînent :

  • Radars fixes / zones de danger ;
  • Ralentissements et embouteillages via TomTom Traffic ;
  • Obstacles et incidents (véhicule arrêté, travaux, conditions dangereuses, etc.).
Les quatre couleurs que vous allez devoir mémoriser sachant que des combinaisons sont possibles (exemple : survitesse + radar). ©Tomtom

Sur nos trajets péri-urbains et autoroutiers, les bouchons sont bien signalés : les avertissements tombent au bon moment, avec assez d'anticipation pour changer de voie ou lever le pied. C'est là que Tom prouve son intérêt : pas parce qu'il recalcule un itinéraire (l'appli peut le faire si vous l'affichez en CarPlay/Android Auto), mais parce qu'il évite les freinages surprises et permet d'anticiper les zones dangereuses. J'ai aussi apprécié les rappels de limitation de vitesse dans les zones de radars fixes. Pratique pour les têtes en l'air, ceux qui jouent avec les limites de vitesse ou, encore, les nombreux automobilistes qui ne comprennent plus la logique des variations de limitations de vitesse dans certaines agglomérations.

On arrive sur un bouchon, le Tom by Tomtom passe au rouge quelques secondes avant. ©Nicolas Guyot pour Clubic

Pour ce qui est des radars mobiles et des obstacles et incidents, en revanche, mon verdict est beaucoup plus tiède. Dans certaines zones moins denses, Tom s'est révélé bien trop silencieux là où Coyote et Waze gazouillent de concert. Rien d'étonnant : l'efficacité en temps réel dépend du volume de conducteurs qui remontent l'info. Or, face à des communautés géantes de Waze et Coyote, TomTom part avec un handicap, même si la marque revendique une base de 600 millions d'appareils connectés alimentant ses données. Dans les faits, les contrôles de vitesse mobiles et les véhicules arrêtés sont restés le point faible de Tom lors de mes trajets pendant les vacances de la Toussaint.

La synchro parfaite : l'aiguille Verte, les Drus et les Grands Montets avec le boîtier Tom allumé en vert. Merci les lunettes connectées ! ©Nicolas Guyot pour Clubic

Le signalement d'événements est pensé pour être ultra-rapide : un clic pour une zone de danger, un appui long pour un obstacle. Ça marche et bien, mais là encore, il faut apprendre le langage de l'appareil. Une fois l'habitude prise, on contribue en deux gestes machinalement. Je dois quand même avouer que des obstacles se sont transformés en radars mobiles et inversement les 100-200 premiers kilomètres parcourus avec Tom. Gardez la notice à proximité ou confiez-la à l'un de votre passager pour vos premiers tours de roues avec cet appareil. Difficile d'apprendre tout en restant vigilant sur la route.

Conclusion
Note générale
7 / 10

Tom by TomTom coche une case que beaucoup réclamaient : un avertisseur simple, discret et sans abonnement. Pour ceux qui prennent la route quelques fois par an (vacances, week-ends, trajets pro ponctuels), c'est clairement l'outil anti-radars fixes et anti-bouchons surprises qui manquait : on garde son smartphone pour la navigation si besoin, et on laisse Tom surveiller l'environnement. À 79,99€, on en a pour son argent.

Pour les gros rouleurs, je reste plus partagé : l'absence d'écran plaît à ceux qui veulent zéro distraction, mais la précision des alertes mobiles et la densité de la communauté ne rivalisent pas encore, partout, avec les cadors du segment. Si vos semaines cumulent autoroutes et nationales reculées, Coyote et Waze conservent une longueur d'avance sur le vrai temps réel. À l'inverse, Tom brille par son silence utile : il n'inonde pas de notifications, il pré-alerte quand il le faut, et évite les mauvaises surprises sur la route sans chichis inutiles.

On sera d'ailleurs curieux de voir si Google (via Waze) ou Coyote déclinent un jour ce concept matériel : avec leurs bases XXL d'utilisateurs actifs, le modèle sans écran pourrait devenir la nouvelle norme des avertisseurs de dangers routiers.

Les plus
  • Simplicité d'usage : on colle, on associe… et on oublie !
  • Zéro abonnement et prix contenu
  • Une seule synchro Bluetooth, puis ça roule
  • Ralentissements et dangers fixes bien remontés
  • Autonomie de chameau dans la vraie vie
Les moins
  • Pas d'écran, c'est troublant
  • Zones de dangers mobiles peu renseignées
  • Pas pour les gros rouleurs
  • L'auto-start n'est infaillible

Les alternatives à Tom by TomTom

  • Interface intuitive.
  • Des alertes en temps réel sur l'état du trafic.
  • Un guidage routier efficace et très lisible.
9 / 10
  • Infos trafic en temps réel
  • Signalements entre conducteurs
  • Gratuit et sans abonnement
9 / 10
  • Interface claire et lisible
  • La simplicité d'utilisation (et l'assistant vocal)
  • Le système d'alerte visuel/sonore retravaillé