Inutile de dire que nous l’attendions au tournant cette première console portable estampillée Xbox et tant pis s’il ne s’agit pas d’une machine « 100% nouvelle », car largement inspirée par le précédent modèle ROG Ally. ASUS et Microsoft auraient tout de même travaillé main dans la main pour réunir « le meilleur d’ASUS, Xbox et Windows afin de créer une expérience portable » et ça, à défaut de le dire, nous allons le vérifier !

ASUS n'est pas peu fière de sa nouvelle console portable : on peut le comprendre ! ©ASUS
ASUS n'est pas peu fière de sa nouvelle console portable : on peut le comprendre ! ©ASUS
Les plus
  • Finitions et ergonomie impeccables
  • Confort de l'interface Xbox
  • Puissance du Ryzen AI Z2 Extreme
  • 24 Go de RAM, SSD 2280 de 1 To
  • Échauffement du CPU maîtrisé
  • Deux USB-C dont un USB4
Les moins
  • Énigme des perfs Cinebench R23
  • Encore quelques bugs divers
  • En mode turbo, ça souffle pas mal
  • Autonomie toujours un peu juste
  • Pas d'écran OLED, seulement 7 pouces
Des différences notables, mais la ROG Xbox Ally X s'inspire logiquement de la ROG Ally X. ©Nerces pour Clubic

Deux consoles, deux ambiances ?

Avant d’entamer ce test de la ROG Xbox Ally X – non, ils n’ont pas trouvé plus court comme nom –, il est important de préciser qu’en réalité deux consoles sont sorties en même temps le 16 octobre. Il y a donc cette machine sur laquelle nous allons revenir dans les plus brefs délais et une version plus modeste qui fera elle aussi l'objet d'un test sur Clubic. La ROG Xbox Ally - sans X, donc - repose certes sur le même châssis, mais qui embarque des composants de moindre puissance pour un coût moins élevé : 599 euros contre 899€, la différence est réelle.

Un conditionnement minimaliste : ASUS se plie aux exigences européennes et ne livre par exemple pas de brique d'alimentation secteur avec sa console. ©Nerces pour Clubic

Ci-dessus, nous avons insisté sur les différences techniques entre les deux machines car, pour le reste, elles sont rigoureusement identiques… à un détail près qui a son importance : la ROG Xbox Ally X intègre un port USB 4 en plus du port USB Type-C 3.2 Gen 2 quand la ROG Xbox Ally doit se contenter de deux ports USB-C 3.2 Gen 2. Ce qui, en réalité, n’est déjà pas si mal d’autant que les deux connecteurs sont idéalement placés, l’un à côté de l’autre sur la tranche supérieure de la machine.

ROG Xbox AllyROG Xbox Ally X
ProcesseurAMD Ryzen Z2AAMD Ryzen AI Z2 Extreme
Cœurs CPU4 cœurs Zen 2 @3,8 GHz8 cœurs Zen 5 @5 GHz
Cœurs GPU8 cœurs RDNA 2 @1,8GHz16 cœurs RDNA 3.5 @2,9GHz
Mémoire vive16 Go de LPDDR5-640024 Go de LPDDR5X-8000
StockageSSD 512 GoSSD 1 To
Batterie60 Wh80 Wh
Poids670 grammes715 grammes
L’inclinaison de l’écran, sans être marquée, favorise une position de tête plus naturelle : un petit plus appréciable, sans révolutionner l’ensemble. ©Nerces pour Clubic

Une machine aux dimensions somme toute assez semblables à celles de la ROG Ally X et, donc, pas si éloignées de celles d’un Steam Deck : un peu moins de 30 centimètres de long (290,8 mm) pour 12,15 cm de large et 5,07 cm d’épaisseur alors que le poids se situe, lui, dans la fourchette haute à 715 grammes. Il s’agit du prix à payer pour disposer d’une puissante batterie de 80 Wh quand la ROG Xbox Ally ne pèse « que » 670 grammes, mais doit se contenter d’une batterie de 60 Wh.

Une riche connectique avec deux USB-C dont un en USB4, mais pas de port OCULink pour carte graphique externe. ©Nerces pour Clubic

Les nouvelles machines gardent donc un form factor éprouvé, mais se distinguent par quelques petites astuces de conception. Nous avons déjà évoqué les deux ports USB-C, ajoutons l’excellent placement des différents boutons de fonctions, ils tombent toujours sous les doigts : Xbox pour accéder à la game bar, Command Center pour lancer Armoury Crate, View pour les menus ingame, Bibliothèque pour accéder à notre liste de jeux et Menu pour des options plus spécifiques.

La ROG Xbox Ally X à côté de « l'ancienne » ROG Ally X. ©Nerces pour Clubic

Nous aurons l’occasion d’y revenir, mais ces commandes contribuent à l’excellente ergonomie des ROG Xbox Ally en général et de notre modèle X en particulier. Un modèle qui se distingue aussi par sa couleur : la console est entièrement noire alors que la version basique s’affiche en blanc. Dommage qu’ASUS ne laisse pas un peu plus de choix. À ce sujet, le Taïwanais se montre d’ailleurs un peu chiche côté accessoire : l’absence de chargeur est liée aux directives européennes, mais en dehors de la console, la boîte est surtout désespérément vide.

Le processeur AMD Ryzen AI Z2 Extreme anime la machine. ©AMD/ASUS

Gros CPU, mais dalle LCD

Nous l’avons dit, l’une des grosses différences entre les deux ROG Xbox Ally tient à la puce utilisée et pour le modèle X, le plus costaud, c’est donc le dernier né d'AMD qui est employé, le Ryzen AI Z2 Extreme. Ce petit monstre intègre 8 cœurs Zen 5 dont la fréquence peut atteindre 5 GHz en boost et pas moins de 16 unités de calcul RDNA 3.5 dont la fréquence est au maximum de 2,9 GHz. Mieux, l’ensemble est épaulé par 24 Go de LPDDR5X-8000. ASUS montre les muscles !

HWInfo nous donne la plupart des infos techniques sur la ROG Xbox Ally X. ©Nerces pour Clubic

Hélas, on ne peut pas tout à fait en dire autant du côté de l’écran. Bien sûr, il n’est pas question de nous fournir une dalle au rabais, mais alors que Valve a démocratisé l’OLED sur les consoles portables, nous n’avons toujours pas droit à pareil traitement chez ASUS… pas même sur le modèle le plus cher : notre ROG Xbox Ally X doit effectivement se contenter d’une dalle LCD IPS qui, c’est heureux, peut s’enorgueillir d’une fréquence de 120 Hz et de 500 nits de luminosité.

HWInfo est ici complété par quatre onglets de CPU-Z. ©Nerces pour Clubic

À l’usage, l’image est belle et les couleurs bien nuancées. ASUS a par ailleurs intégré un revêtement DXC antireflet en plus du Gorilla Glass Victus destiné à protéger la dalle. Hélas, nous restons malgré tout un ton en dessous de ce que proposent certains concurrents comme le Steam Deck OLED ou l’AYANEO 3. Peut-être encore un peu plus regrettable, ASUS n’en profite pas pour agrandir un peu sa dalle : 7 pouces (17,8 cm de diagonale), c’est là encore un ton en-dessous de Valve (7,6 pouces, soit 19,3 cm).

Pas d'OLED, mais la luminosité et les couleurs de l'écran sont malgré tout d'excellente facture. ©ASUS

Notons tout de même, presque pour la forme compte tenu de ce que pratique la concurrence, qu’ASUS ajoute une fonction de taux de fréquence variable (VRR) à son écran alors que la certification AMD Freesync Premium est de mise. Toujours intéressant.

De nombreuses commandes pour tout contrôler de manière vraiment pratique. ©Nerces pour Clubic

Côté stockage, ASUS a opté pour un SSD Samsung MZVMA1T0HCLD-00BTW, un modèle NVMe PCIe 4.0 x4 résevé aux intégrateurs qui adopte le format M.2 2280 ce qui autorisera un remplacement plus simple : il s’agit du format le plus répandu et le moins onéreux. Pourquoi le remplacer ? Car comme sur la plupart des consoles, il faut se contenter d’un modèle 1 To qui peut vite se retrouver à l’étroit avec l’inflation du monde ludique. Tout dépendra de ce à quoi vous voudrez jouer. Notez à ce sujet qu’un lecteur de cartes mémoire microSD est au menu, mais la chose semble un peu passée de mode.

Le tableau « tout rose » dépeint par Microsoft dans sa vidéo est un peu exagéré, mais les progrès d'interface sont indiscutables. ©Microsoft/Xbox

Interface Xbox : la clé du succès pour ASUS/Microsoft ?

Jusqu’à présent, l’un des principaux défauts des consoles portables sous Windows tenait justement à l’interface du système de Microsoft. Conçue pour de « gros PC », elle s’adapte mal au format riquiqui des écrans 7 à 8 pouces des consoles portables et aux commandes « gamepad » sans clavier ni souris. Heureusement, sur la ROG Xbox Ally X comme sur la plupart de ses concurrentes, il reste possible de brancher un clavier et une souris. Il est même possible de connecter un vrai hub grâce au potentiel de l’USB4.

L'écran d'accueil de l'interface Xbox est clair et aéré. ©Nerces pour Clubic

ASUS et Microsoft avaient – et c’est heureux – un peu plus d’ambition avec cette nouvelle console. Au démarrage de la machine, on se retrouve ainsi sur l’interface Xbox laquelle sert de réelle tour de contrôle de la console, un peu comme le mode Big Picture de Steam. Le bouton Xbox est justement là pour atteindre les principaux « onglets de contrôle » : accueil, paramètres, assistant, amis, audio, capture, performances, notifications et widgets. Sans entrer dans les détails, le fait est que l’essentiel des fonctions utiles est réuni ici. Pratique.

Quelques-unes des principales rubriques accessibles via le bouton « Xbox » de la console : les fonctions essentielles se retrouvent vie. ©Nerces pour Clubic

Sur la gauche de l’interface, on profite d’onglets grâce auxquels on accède aux différentes options de « bibliothèques ». On a le choix entre les jeux liés au Xbox Game Pass, les jeux et applications en local et un accès au cloud gaming. Ce dernier va sans doute gagner en popularité alors qu’il préserve la batterie tout en exploitant la puissance des machines distantes : Microsoft est sur la brèche, mais NVIDIA aussi bien sûr avec son GeForce NOW.

Le raccourci Armoury Crate est essentiel pour accéder aux options de gestion des performances en un claquement de doigts, même en pleine partie. ©Nerces pour Clubic

L’agrégation des plateformes PC est au cœur de l’interface avec le Xbox Game Pass, Battle.net, Epic Game Store, GOG Galaxy, Steam ou Ubisoft Connect. Pas de miracle, il faut toujours installer chaque application (qui tournera ensuite en tâche de fond) avec les identifiants adéquats mais, au moins, tous les jeux se retrouvent ensuite en un seul et même endroit. Reconnaissons aussi que, puissance de Microsoft oblige, cela fonctionne mieux que l’agrégation de GOG Galaxy.

Jeux locaux, cloud gaming et boutique en ligne : trois façons d'appréhender « votre » ludothèque : on sent bien que Microsoft va pousser vers le cloud. ©Nerces pour Clubic

Ce n’est cependant pas encore parfait et ASUS nous a confié que des mises à jour sont encore à venir. Par exemple, le temps de réaction de certaines plateformes (Epic Games Store au hasard) est assez insupportable et le listing des jeux ne fonctionne même pas vraiment. Il faut aussi faire avec des menus encore perfectibles dans leur cheminement : on passe trop de temps à naviguer, même si les choses sont aujourd’hui bien plus proches que sur Steam Big Picture.

Le logiciel - et non le raccourci - Armoury Crate fait un peu doublon, mais il réunit quelques outils pratiques comme un calibrage très précis des différentes commandes (sticks, gâchettes). ©Nerces pour Clubic

Enfin, ASUS garde son Armoury Crate qui fait un peu doublon – en moins bien – pour ce qui est de la navigation dans nos bibliothèques. En revanche, pour la gestion de la puissance de la machine et des ajustements en pleine partie, l’outil est aussi complet qu’il est pratique. On y accès simplement via le bouton Armoury Crate et il est possible de tout modifier depuis le mode de performance, jusqu’à la gestion des contrôles en passant par les profils de jeu, le RSR ou le limiteur de FPS. Rien à redire.

Comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessus, Microsoft a passablement copié Valve et son indicateur de compatibilité Steam Deck. Après tout, quand une idée participe du confort des usagers, il ne faut pas se priver. En l'occurrence, il s'agit de déterminer si un jeu se prête particulièrement bien, correctement ou pas du tout à sa pratique sur la ROG Xbox Ally X. On est encore loin de la richesse de l'index Steam, mais nul doute que cela va rapidement progresser.

Ah, une dernière chose avant de vérifier les performances de la bête, nous avons rencontré quelques bugs divers et variés et nous avons pu remarqué tout au long de notre test de nombreuses mises à jour tant du côté d'ASUS que de celui de Microsoft/Xbox : il y a fort à parier que cela se poursuive dans les prochaines semaines, les prochains mois. Au passage, Microsoft en profitera sans doute pour intégrer le côté IA, parce que pour l'instant, la chose est invisible.

Qu’en attendre côté performances ?

Si l’intégration de l’environnement Xbox est à n’en pas douter l’un des points forts de cette ROG Xbox Ally X, la machine est aussi attendue au tournant côté performances, et ce, même si le récent test de l’AYANEO 3 ne devrait pas permettre à la nouvelle machine d’ASUS de nettement se détacher. Après tout, les processeurs embarqués ne sont pas si différents.

Performances relevées sur Blender Benchmark et Cinebench R23 : en haut, sur l'ASUS ROG Xbox Ally X et, en bas, sur l'AYANEO 3 ©Nerces pour Clubic

Débutons par deux tests de rendu : Blender et Cinebench R23. Le premier est rarement favorable aux solutions AMD et le Ryzen AI Z2 Extreme de notre ROG Xbox Ally X ne déroge pas à la règle, mais on sent un certain progrès par rapport au Ryzen AI 9 HX 370 de l’AYANEO 3. Rien de délirant, mais les performances sont bel et bien en hausse.

Le bilan est autrement plus surprenant sur Cinebench R23. En effet, sur l'AYANEO 3 nous avions supposé que la chauffe du processeur affectait les performances. Sur la ROG Xbox Ally X, il semble clair que la chauffe n'est pas un souci… mais les résultats sont nettement en retrait ?! Au moment de publier ce dossier, nous n'avons toujours aucune explication à cette énigme.

Performances relevées sur CrystalDiskMark : en haut, sur l'ASUS ROG Xbox Ally X et, en bas, sur l'AYANEO 3 ©Nerces pour Clubic

Avec CrystalDiskMark, c’est bien sûr le SSD utilisé par ASUS qui est testé. Rappelons qu’il s’agit d’un modèle NVMe PCIe Gen 4.0 x4 dont les performances n’ont rien de révolutionnaire, mais qui assure l’essentiel : dominer le SSD Lexar NM7A1 de l’AYANEO 3 et s’imposer comme l’un des plus rapides jamais vu sur console portable. Bien suffisant pour tous les scénarios que l’on peut envisager sur la ROG Xbox Ally X.

Performances relevées sur PCMark 10 : en haut, sur l'ASUS ROG Xbox Ally X et, en bas, sur l'AYANEO 3 ©Nerces pour Clubic

Nous terminons nos mesures « générales » - avant d’aborder les tests plus directement ludiques – avec PCMark 10 qui a l’avantage de simuler pas mal d’usages possibles depuis de la bureautique simple, en passant par de la visioconférence ou des travaux 3D. Là, le Ryzen AI Z2 Extreme se comporte sensiblement mieux que le Ryzen 9 AI 9 HX 370 de l’AYANEO 3, et ce, quel que soit le test : des optimisations CPU/GPU de la part d’AMD et une chauffe davantage maîtrisée expliquent cela.

À gauche, Fire Strike et, à droite, un peu plus exigeant Port Royal : en haut, sur l'ASUS ROG Xbox Ally X et, en bas, sur l'AYANEO 3 ©Nerces pour Clubic

L’avantage observé sur à peu près tous les tests déjà menés se confirme avec nos deux scènes 3DMark… et en réalité sur toutes les scènes du benchmark ! Les écarts ne sont pas énormes, mais à près de 5% de mieux sur Fire Strike (9 897 contre 9 470 points) et carrément 29% de mieux sur Port Royal (1 987 contre 1 538 points), la ROG Xbox Ally X montre les muscles !

Des muscles que l’on peut confirmer tout d’abord en nous focalisant sur des mesures ludiques sur batterie : nous avons ici limité le TDP de toutes les machines impliquées à plus ou moins 15 watts, car il faut savoir que la chose n’est pas toujours très précise. Néanmoins, en utilisant cinq jeux populaires (Alan Wake 2, Cyberpunk 2077, F1 23, Returnal et The Thalos Principle 2), on peut tirer des conclusions intéressantes.

Performances relevées sur une sélection de 5 jeux en 720p détails au maximum. ©Nerces pour Clubic

Tout d’abord, la ROG Xbox Ally X fait mieux que sa petite sœur, la ROG Ally X, et, heureusement, bien mieux que le vieillissant (au moins côté APU) Steam Deck OLED. Plus intéressant, l’écart avec l’AYANEO 3, quoique faible, se confirme sur à peu près toutes les situations et laisse augurer d’écarts de performances encore plus nets dès lors que nous « lâchons les chevaux ».

Pour les tests de la batterie, nous avions effectivement bridé les jeux à du 720p, détails au maximum certes, mais une définition détachée des dalles utilisées. Nous avons donc eu à cœur de voir ce qu’il était possible d’obtenir en passant cette fois au 1 080p. L’AYANEO 3 était un peu juste, détails au maximum, alors qu’en est-il de la ROG Xbox Ally X ?

Black Myth: Wukong et Cyberpunk 2077 en 1 080p sur la ROG Xbox Ally X : à gauche en détails les plus élevés, c'est juste, mais à droite en détails faibles, c'est impeccable. ©Nerces pour Clubic

Non, très clairement, le compte n’y est toujours pas et la ROG Xbox Ally X ne sera pas la première console portable à permettre le jeu en 1 080p détails au maximum sur des grosses productions. Pour autant, le bilan est clairement en nette amélioration par rapport à l’AYANEO 3 et son Ryzen AI 9 HX 370. On sent que les concessions pour atteindre quelque chose de fluide et jouable sur Black Myth: Wukong ou Cyberpunk 2077 ne sont plus très importantes et ça, ça fait drôlement plaisir !

Les deux grilles d'aération en face avant chauffent pas mal : mais ce n'est pas du tout gênant pour jouer, les mains ne sont jamais à proximité. ©Nerces pour Clubic

Avant de conclure alors que nous ne prétendons pas à l’exhaustivité, mais que nous estimons avoir couvert pas mal de points essentiels, il est important de revenir sur deux éléments clés. Tout d’abord, la chauffe semble mieux maîtrisée que sur l’AYANEO 3 qui, malgré son prix sensiblement plus élevé, avait du mal à contenir un processeur assez proche, le Ryzen AI 9 HX 370. Le fait est qu’en dehors de l’énigme Cinebench R23, tous les tests sont en faveur du Ryzen AI Z2 Extreme, et ce, sans qu’il soit affecté par le problème de throttling.

Autre point intéressant, l’autonomie. Gardons à l’esprit que, de toute façon, sur des jeux gourmands comme un Black Myth: Wukong ou un Cyberpunk 2077, la batterie ne sera jamais suffisante : sur le second, à 30 watts de TDP, nous faisons mieux que sur l’AYANEO 3 (batterie de 49 Wh), mais les 80 Wh de la ROB Xbox Ally X n’autorisent malgré tout que plus ou moins 65 minutes de jeu. En revanche, en limitant le TDP à 15 watts et sur des jeux moins exigeants, on dépasse les trois heures sans trop de problèmes. Ce n’est pas encore ça, mais il y a du mieux. Clairement.

ASUS ROG Xbox Ally X, l’avis de Clubic

Conclusion
Note générale
9 / 10

En signant un partenariat inédit, ASUS et Microsoft sont-elles parvenues à faire trembler Valve et son Steam Deck OLED ? La question ne se pose en réalité pas en ces termes, car à près de 900 euros – contre moins de 680 pour le Steam Deck – la ROG Xbox Ally X ne boxe pas vraiment pas dans la même catégorie, avec des avantages (souvent) et des défauts (parfois).

En premier lieu et malgré tout le soin apporté par ASUS sur la dalle LCD de sa console, on a du mal – en 2025 – à se dire qu’on va débourser près de 900 euros pour ne pas avoir d’OLED. Heureusement, à l’usage, ce n’est pas trop préjudiciable, mais en mettant le Steam Deck OLED et la ROG Xbox Ally X l’une à côté de l’autre, la différence reste perceptible.

Dans un second temps, reconnaissons que le Ryzen AI Z2 Extreme est bien au-dessus du petit APU utilisé par Valve… une puce qui date de plusieurs années. Les performances sont largement en faveur de la ROG Xbox Ally X et, même si tout n’est pas rose, on peut jouer dans de bien meilleures conditions sans trop se poser la question de savoir si la vitesse d’animation ne va pas se traîner.

Enfin, et c’est sans doute l’un des points sur lequel nous attendions l’alliance ASUS/Microsoft, l’interface logicielle est maintenant à la hauteur. Windows reste Windows et on peut se dire que la machine ne livre pas forcément tout son potentiel, mais le fait est qu’on profite enfin de quelque chose qui tient la route face à SteamOS et le Big Picture. L’agrégation des multiples plateformes est un plus indiscutable et, on en oublie presque l’interface, preuve de ses qualités !

Les plus
  • Finitions et ergonomie impeccables
  • Confort de l'interface Xbox
  • Puissance du Ryzen AI Z2 Extreme
  • 24 Go de RAM, SSD 2280 de 1 To
  • Échauffement du CPU maîtrisé
  • Deux USB-C dont un USB4
Les moins
  • Énigme des perfs Cinebench R23
  • Encore quelques bugs divers
  • En mode turbo, ça souffle pas mal
  • Autonomie toujours un peu juste
  • Pas d'écran OLED, seulement 7 pouces

Fiche technique Asus ROG Xbox Ally X

Informations générales
Système d'exploitationWindows 11

Les alternatives à la console ASUS ROG Xbox Ally X :

  • Tous les atouts du Steam Deck LCD
  • Qualité de la dalle OLED 90 Hz
  • Chauffe et autonomie optimisées
9 / 10
  • Conception magnifique
  • Contrôleurs modulaires bien vus
  • Puissance impressionnante
8 / 10