Après un Magic V3 dont nous vous avions dit tout le bien que nous en pensions, Honor commercialise en Europe son successeur, le Magic V5. Comme souvent avec les constructeurs asiatiques, la version 4 passe à la trappe, ce chiffre étant considéré comme un porte-malheur.

Et quel été ! Entre canicule, voyages en train ou en avion et longues sessions de binge-watching, nous avons eu toutes les occasions de le pousser dans ses retranchements. Finesse extrême, écrans ultra lumineux, puce Snapdragon 8 Elite et batterie de 5 820 mAh… Sur le papier, Honor promet le pliant le plus complet du marché. Reste à voir si, au quotidien, ces promesses tiennent la route…
- Excellents écrans
- Honor AI + Gemini parfaitement intégrés
- Qualité de construction et finesse
- Performances globales
- Autonomie et rapidité de charge
- Qualité photographique en bonne ou moyenne luminosité
- 7 ans de patch de sécurité et 7 mise à jour majeures d'Android
- Stylet (optionnel) utilisable sur les 2 écrans
- Conformité IP68/IP69
- Pas de chargeur fourni
- Qualité photo améliorable en mode nocturne
- MagicOS peut encore progresser
- Prix toujours élevé
Design & ergonomie : la finesse devient un argument de poids !
Fermé, le Magic V5 affiche 8,8 mm d’épaisseur pour un poids de 217 g. C’est l’un des pliants les plus fins du marché, mais il n’est pas le plus léger : Samsung garde 2 g d’avance (215 g contre 217 g). Fermé, il s’utilise comme un smartphone classique, sans donner l’impression qu’on trimballe une brique, comme cela peut parfois être le cas.
Déplié, l’écran interne de 7,95 ’’ s’impose comme une mini-tablette incroyablement fine (4,1 mm seulement). Lire un magazine, travailler sur un document ou jouer devient bien plus agréable. On se surprend d’ailleurs à oublier qu’il s’agit d’un smartphone pliant, tant la prise en main est naturelle.
La charnière est faite d’un alliage propriétaire baptisé sobrement « HONOR Super Steel » et résiste à plus de 500 000 cycles de pliage, garantissant une longévité bien au-delà de la durée de vie moyenne d’un smartphone. À l’usage, le mécanisme inspire confiance. Il est fluide, sans grincement, et offre une résistance ferme, mais agréable, permettant de maintenir le téléphone ouvert sous différents angles.
Le Magic V5 est certifié IP58/IP59. Il est ainsi protégé contre la poussière et peut résister à une immersion ainsi à qu’à des projections d’eau sous pression. Peu de concurrents peuvent en dire autant.
Le châssis est renforcé par composite de fibres métalliques qui contribue à la fois à la rigidité structurelle et à la légèreté de l’ensemble. Mais le véritable secret de fabrication réside dans un processus que Honor nomme « AI Producing ».
Grâce à un système de mesure laser 3D d’une précision de 0,003 mm, une IA analyse plus de 150 points sur les composants du châssis et de la charnière. Cela permet de déterminer la combinaison d’assemblage optimale parmi 125 000 possibilités. Cette optimisation à l’échelle micrométrique permet de gagner les précieux dixièmes de millimètre indispensables au maintien de l’intégrité du smartphone.
Notre modèle de test, vêtu d’or, attire immanquablement l’œil. Il bénéficie d’une excellente qualité de construction et de finition impeccables. Honor le propose aussi en blanc ou en noir, nettement plus discrets.
Signalons que le constructeur a la délicatesse de fournir une coque de protection avec l’appareil. Fort bien conçue, elle ne dénature pas l’esthétique générale. Mieux : elle ajoute un pied de support, en fait une bague enserrant l’imposant module photographique principal, qui permet de l’utiliser en position inclinée. On ne peut qu’apprécier cette initiative puisque la caméra dorsale, particulièrement proéminente, empêche de poser le smartphone à plat sur une table.
Écrans : deux dalles quasiment parfaites
L’écran externe adopte une dalle AMOLED LTPO de 6,43 pouces affichant 2376 × 1060 pixels. Son ratio est proche de celui d’un smartphone classique, ce qui le rend parfaitement utilisable pour toutes les tâches du quotidien, sans jamais ressentir le besoin de l’ouvrir.
L’écran interne est fait d’une immense dalle interne AMOLED de 7,95 ’’ affichant 2352 × 2172 pixels. Sa pliure reste quasiment imperceptible au toucher et ne se remarque qu’en regardant l’appareil de biais sous certains éclairages. En usage normal, face à l’écran, elle disparaît totalement.
Les deux écrans bénéficient des mêmes caractéristiques techniques : Certifications HDR10+ et Dolby Vision, taux de rafraîchissement variable 1 - 120 Hz et luminosité maxi de 5 000 nits. Précisons qu’il s’agit d’une valeur maximale atteinte sur une petite portion de l’écran, lors de la lecture de contenus HDR. En pratique, la luminosité en plein écran est excellente et rivalise avec les meilleurs du moment (Samsung, Google et Apple).
Honor a également intégré plusieurs technologies de protection oculaire pilotées par l’IA : défocalisation pour réduire la myopie transitoire, adaptation circadienne de l’affichage nocturne ou encore un mode de lecture en monochrome reposant.
La colorimétrie s’avère excellente une fois le mode « couleurs normales » sélectionné à la place du préréglage « couleurs vives » trop saturé. Le format quasi carré de l’écran interne est adapté à la navigation web, à la lecture de documents ou à la prise de notes.
Pour les contenus vidéo au format 16:9, des bandes noires apparaissent logiquement sur les côtés, mais l’expérience reste agréable grâce à la grande diagonale. Cela dit, nous avons pris l’habitude de les visionner sur l’écran externe, les bandes noires disparaissant alors.
Les deux écrans prennent en charge l’écriture au stylet, même si celui-ci reste optionnel. Cela fait du Magic V5 le dernier des smartphones pliants actuellement commercialisé en Europe à le proposer. La protection est assurée par une feuille de verre Honor Rhino Armor T Glass sur l’écran externe et par un film ultrarésistant multicouche sur l’écran interne. Ce dernier intègre notamment des fibres de carbone et un revêtement alumine pour une résistance accrue aux rayures et aux chocs.
Performances et autonomie
Des performances au top… à une exception près
Le Magic V5 est équipé du Snapdragon 8 Elite, SoC haut de gamme de Qualcomm pour 2025. Il est accompagné par 16 Go de RAM et 512 Go de stockage non extensible. Comme d’habitude, nous avons passé la bête au banc d’essai. Les résultats, bien que globalement excellents, méritent une analyse approfondie.
Le Magic V5 a obtenu 1 829 096 points avec Antutu, qui évalue les performances globales. Ce score, bien que très élevé, est en deçà de la fourchette de 2,2 à 3 millions de points que peut atteindre le Snapdragon 8 Elite dans des conditions optimales. L’analyse détaillée des sous-scores s’avère instructive : le score de la partie graphique (1 112 472 points) est conforme aux attentes, mais ceux du processeur principal, de la mémoire et de l’expérience utilisateur sont anormalement bas.
Cette disparité laisse penser qu’un mode d’économie d’énergie était actif par défaut. Un rapide passage dans les paramètres de la batterie montre que le mode « performances » est désactivé. Nous l’avons donc activé et relancé le test qui a été invariablement interrompu par un avertissement de surchauffe. Soulignons que nos tests, réalisés en plein mois d’aout, ont peut-être pâti de la chaleur estivale.
Nous avons donc recommencé l’opération dans un lieu nettement plus tempéré (22°) : le test a certes été plus loin, mais a toujours été interrompu par le mécanisme de sécurité. Aux grands maux, les grands remèdes : afin d’en avoir le cœur net, nous avons tenté une dernière fois d’exécuter le test dans notre réfrigérateur (7°). Cette fois, il est arrivé à terme et a gratifié le Magic V5 de 2 484 196 points. Afin de profiter au mieux des performances du Magic V5, Il vaut mieux habiter dans un environnement glacé !
Plus sérieusement, le Magic V5 n’a pas d’autre solution sur une longue période d’utilisation intensive que de ralentir la fréquence de fonctionnement du SoC afin de limiter la surchauffe. Si cela ne suffit pas, il doit alors l’empêcher de fonctionner jusqu’à ce que sa température redevienne acceptable.
Pourtant, Qualcomm a pris le soin de proposer une version spécifique de son SoC vedette destiné aux appareils très fins, référencée SM8750-3-AB ( SM8750‑AB pour la version standard). Celle-ci est équipée de 7 cœurs au lieu de 8, ce qui limite un peu la puissance, mais assure une bien meilleure dissipation thermique dans un châssis fin. Mais il est vrai que 7 cœurs, ça fait moins joli sur une fiche marketing…
Heureusement, le test Geekbench 6 rassure sur la puissance de calcul brute sur une durée d’utilisation moyenne. Avec 2 999 points en monocœur et 9 068 points en multicoeurs, le Magic V5 dépasse de la tête et des épaules les performances de la concurrence. Enfin, le test graphique 3DMark Wild Life Extreme confère au Magic V5 un excellent score de 6 391 points, confirmant le statut de bête de course de son GPU.
Les problèmes rencontrés lors du test Antutu rendent-ils le Magic V5 infréquentable ? Non, sans l’ombre d’un doute ! Un benchmak est conçu pour pousser un dispositif dans ses dernières limites. Dans le cas du Snapdragon 8 Elite, celles-ci sont tellement lointaines qu’aucune app actuelle ne peut le mettre réellement en danger. Qu’il s’agisse de retouche d’images, d’IA, de montage vidéo ou de jeu 3D, le Magic V5 donnera entière satisfaction, y compris en utilisation multitâche.
Une excellente autonomie, surtout pour un smartphone pliant
Le Magic V5 est équipé d’une batterie de 5 820 mAh. Saluons cette prouesse, rendue possible par l’emploi du Silicium-Carbone (Si-Ca) dont la densité énergétique bien plus importante que celle du Lithium-Ion permet la production de batteries nettement plus autonomes.
À notre connaissance, il s’agit actuellement de la plus grosse batterie jamais installée dans un smartphone pliant aussi fin, à l’exception de la version chinoise du Magic V5 (6 100 mAh).
En utilisation normale (navigation web, photos, streaming audio et vidéo, un peu de jeu, réseaux sociaux et messageries instantanées), le Magic V5 tient facilement deux jours complets. Même en dépliant l’appareil une trentaine de fois par jour, l’autonomie reste excellente grâce à la gestion intelligente de l’énergie par l’IA.
Celle-ci apprend des habitudes de l’utilisateur pour optimiser automatiquement la consommation. Elle peut par exemple réduire la fréquence de rafraîchissement de certaines applications ou ajuster la luminosité selon l’environnement et l’usage.
En utilisation intensive, avec l’écran interne déployé 90 % du temps, l’autonomie descend à une journée pleine, ce qui reste très correct pour un écran de cette taille. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’on ne s’est vraiment pas privés des plaisirs de la vie numérique pour ce test ! Les 16 Go de RAM permettent de conserver de nombreuses applications en mémoire sans impact notable sur la consommation.
Vous l’avez compris, l’autonomie du Magic V5 est excellente, mais peut varier fortement en fonction de la façon dont vous l’utilisez. Les chiffres que nous vous indiquons ici reposent sur notre façon d’utiliser un smartphone. Pour l’immense majorité des utilisateurs, l’autonomie varie sûrement entre ces deux extrêmes.
La charge rapide filaire de 66 watts permet de récupérer 50 % de batterie en 20 minutes environ, tandis que la charge sans fil 50 watts atteint 100 % en 65 minutes. Honor ne fournit pas le chargeur rapide avec l’appareil, un choix discutable pour un smartphone de ce prix.
L’IA de gestion énergétique apprend des habitudes de l’utilisateur pour optimiser automatiquement la consommation. Elle peut par exemple réduire la fréquence de rafraîchissement de certaines applications ou ajuster la luminosité selon l’environnement et l’usage.
Logiciel : MagicOS et son IA font la différence
Le Magic V5 embarque Android 15 avec MagicOS 9.0.1, la dernière version de la surcouche d’Honor. Le constructeur promet 7 ans de mises à jour de sécurité et 7 ans de support Android, égalant enfin Google et Samsung sur ce point crucial.
Magic Portal, fer de lance de l’IA d’Honor, a gagné en maturité. Cette barre intelligente apparaît lorsqu’on fait glisser un élément (texte, image, fichier) vers le bord de l’écran et propose automatiquement les applications pertinentes pour le traiter.
L’intégration avec les applications tierces s’améliore lentement, mais sûrement et Honor annonce la prise en charge par Magic Portal de près de 150 applications (sans toutefois préciser celles compatibles avec le français). On peut désormais plus facilement transférer une adresse vers Maps, une image vers Instagram, un texte vers l’application de notes ou un fichier vers Dropbox.
En matière d’assistant IA, Honor a fait le choix de s’appuyer sur Gemini de Google plutôt que de développer une version occidentale de YOYO, son assistant chinois. Gemini se retrouve donc au cœur de MagicOS, Honor et Google ayant étroitement collaboré à l’intégration de l’assistant à l’OS d’Honor afin de tirer parti des spécifications de l’appareil.
La fonction de multitâche « triple écran » tire parti de la grande surface d’affichage interne. On peut ainsi afficher trois apps simultanément (Zoom, Notes et Chrome, par exemple) tout en gardant Gemini accessible afin d’obtenir de l’aide contextuelle.
Honor n’a toutefois pas renoncé à proposer ses propres outils d’IA en complément de ceux de Google. Regroupés sous le nom « Honor AI », ils offrent des fonctions pour le moins intéressantes. Citons pour l’exemple la détection de deepfakes lors d’appels vidéo ou la traduction en temps réel entre 11 langues.
Honor AI propose aussi la transcription automatique de réunions avec génération de comptes-rendus structurés ou encore AI Translate, qui traduit instantanément du texte affiché à l’écran via la caméra. Nettement plus originale, l’IA est capable de détecter les objets étrangers qui risquent d’endommager l’écran interne lors de la fermeture.
Un mot pour finir sur Magic Desktop, qui transforme le Magic V5 en véritable ordinateur de bureau. Connecté à un écran externe ainsi qu’à un clavier, il propose une interface proche de celle d’un PC avec barre des tâches, fenêtres redimensionnables et gestion multi-applications avancée. Il ressemble énormément au DeX de Samsung, sans toutefois encore atteindre sa souplesse d’utilisation.
Tout n’est pas encore parfait, malheureusement. Les options de personnalisation de l’interface restent limitées (notamment au niveau des icônes), et certaines fonctions de Magic AI peinent encore avec le français. La plus énervante est l’excès de zèle de la détection de contenu « sensible », bloquant la génération de résumés sur des sujets pourtant anodins.
Photo et vidéo : de mieux en mieux
Honor a considérablement investi dans la partie photo du Magic V5, reprenant l’essentiel du système du Magic 7 Pro qui nous avait impressionnés. Le résultat est à la hauteur des attentes pour un smartphone pliant haut de gamme.
La caméra dorsale se compose de trois modules :
- Principal : 50 Mpxl, objectif 23 mm f/1,6 ; stabilisation optique
- Ultra grand-angle : 50 Mpxl ; 13 mm f/2 ; champ de vision 122° ; macro 2,5 cm
- Téléobjectif : 64 Mpxl ; objectif périscopique 70 mm f/2,5 ; zoom optique 3x ; stabilisation optique
Chaque écran dispose de sa propre caméra frontale de 20 Mpx (f/2,2), permettant de prendre des selfies quel que soit le mode d’utilisation de l’appareil. On ne va pas s’étendre sur le sujet, d’ailleurs, et se contenter de dire qu’elles effectuent un boulot très correct.
En bonne ou moyenne luminosité, le Magic V5 produit des images d’excellente qualité avec le capteur principal. Le piqué est homogène sur toute l’image, la colorimétrie fidèle et la plage dynamique étendue. Cette constatation vaut aussi pour le téléobjectif optique périscopique jusqu’en zoom 3x, la qualité photo reste excellente, le piqué et la colorimétrie semblant parfaitement maîtrisés.
Les photos 20x, 50x et 100x sont présentées en version brute (à gauche) et en version AI Super Zoom (à droite) © Marc Mitrani pour Clubic
À n’en pas douter, c’est son ajout dans un appareil aussi fin qui explique l’impressionnante excroissance de la caméra dorsale. Le résultat reste correct jusqu’en zoom 20x, valeur à partir de laquelle la fonction « IA Super Zoom » prend les choses en main jusqu’au zoom 100x, valeur maximale proposée ici.
Déjà croisée sur le Magic 7 Pro, l’IA Super Zoom fait appel à l’IA générative afin de reconstituer les détails manquants de l’image. Pour qu’elle fonctionne, il faut impérativement être connecté au Net en Wifi ou en 5G, le traitement se faisant sur les serveurs d’Honor.
La plupart du temps, le résultat s’avère convaincant. Mais il faut garder à l’esprit qu’il ne s’agit plus exactement d’une photo du réel. Ce que produit le Magic V5 est une sorte « d’œuvre » basée sur la réalité. Parfois, l’IA voit juste et produit une image quasi identique au modèle. Mais dans certains cas, le résultat s’éloigne de la réalité. Peut-on encore parler de photographie ?
Toujours en bonne ou moyenne luminosité, l’ultra-grand-angle produit des images de bonne tenue. Bien sûr, l’image est un peu molle dans les angles, mais rien de dramatique et il faut vraiment examiner le résultat à la loupe pour s’en apercevoir. Bon point aussi pour le mode super macro, qui autorise des prises de vue à 2,5 cm du sujet avec un rendu détaillé et une mise au point facilitée par l’autofocus.
Le mode portrait, toujours coconçu avec le Studio Harcourt Paris, s’avère d’excellente tenue. Le bokeh artificiel est crédible et l’IA se fait difficilement piéger sur les arrière-plans complexes. En portant un peu d’attention à l’éclairage, on retrouve avec plaisir la signature d’Harcourt sur les portraits humains. Notons que le mode « grande ouverture », distinct de la réalisation de portraits, donne lui aussi d’excellents résultats sur les natures mortes.
En faible luminosité ou en mode nuit, le Magic V5 s’en sort honorablement grâce à la grande ouverture de l’objectif du module principal (f/1,6) et à l’excellence des algorithmes de traitement par IA. Le bruit numérique reste maîtrisé et les détails préservés tandis que le téléobjectif produit des images honorables en mode nocturne jusqu’à 3x.
Au-delà, le bruit numérique est vaillamment gommé par l’IA, tout comme les détails les plus fins dans les zones sombres de la scène. L’ultra-grand-angle n’est pas toujours à son avantage en faible luminosité et il faudra faire une croix sur la production d’images artistiques. Mais pour les réseaux sociaux, ça passe.
L’éditeur photographique propose plusieurs fonctions IA : gomme intelligente, suppression des reflets, amélioration des visages, ou encore extension d’image. Ces outils fonctionnent de manière convaincante pour des retouches rapides.
Enfin, l’app caméra exploite l’écran externe de différentes façons. Notre préférée est sans conteste « Made You Look », qui utilise des animations sur l’écran externe afin d’attirer l’attention d’un enfant en bas âge lors des photos de famille. Cela marche à tous les coups, à condition d’être plus rapide que l’enfant qui aura tendance à attraper l’appareil une fois l’image shootée (histoire vécue).
Pour finir, un mot sur la captation vidéo. Les séquences réalisées sont correctes sans être exceptionnelles. L’enregistrement en 4K 60 img/sec est possible avec tous les modules de la caméra et la stabilisation optique donne entière satisfaction.
Les couleurs sont vives, la mise au point rapide et précise, même si elle a parfois tendance à patiner lors des changements de focale (assez habituel sur ce type d’appareil). Le mode ralenti 240 img/sec en Full HD produit des résultats exploitables, tandis que l’enregistrement HDR améliore le rendu final lorsque la scène dispose d’une plage dynamique très étendue.
Honor Magic V5 : l’avis de Clubic
Le Magic V5 d’Honor est à ce jour le smartphone pliant le plus séduisant qui soit passé entre nos mains. Le fabricant a réussi à créer un produit dont la taille et le poids ne dépassent pas ceux d’un smartphone haut de gamme tel que le Galaxy S25 Ultra ! Ses deux écrans frisent la perfection et on apprécie la possibilité d’utiliser un stylet sur les deux écrans. Les performances sont largement à la hauteur, tout comme son autonomie qui peut atteindre deux jours. Franchement, on n’attendait pas cela d’un smartphone pliant !
Honor continue à faire évoluer MagicOS tout en développant Honor AI, son IA maison qui complète intelligemment Gemini. Si tout n’est pas encore parfait, les progrès sont bien là. Même constat pour la partie photo vidéo, qui hérite des innovations du Magic 7 Pro sorti en début d’année. Et même s’il reste une marge de progression en matière de qualité (notamment de nuit), on est loin des images moyennes que procuraient les premiers smartphones pliants.
Bien sûr, l’absence de bloc d’alimentation nous chagrine toujours un peu sur un produit de cette catégorie. Surtout lorsque le constructeur met en avant la rapidité de charge. On apprécie en revanche la fourniture d’une coque au design bien pensé et doté d’une béquille.
Et le prix, dans tout cela ? Il est élevé, bien évidemment. Mais pas autant qu’on aurait pu le craindre. Le Magic Honor V5 est disponible en France en une unique version 16 Go + 512 Go au prix de 1999 euros. En comparaison, le Galaxy Z Fold 7 de Samsung est vendu 100 euros plus chers en version 12 Go + 256 Go, sans bénéficier du même niveau d’équipement (plus de support du stylet, notamment).
Mieux encore : pendant la période de lancement, le Magic V5 bénéficie d’une réduction de 300 euros et d’un pack d’accessoires gratuits (chargeur rapide, écouteurs et stylet). À moins d’un changement radical de politique tarifaire, Samsung risque d’avoir un peu de mal à convaincre face au Magic V5…
- Excellents écrans
- Honor AI + Gemini parfaitement intégrés
- Qualité de construction et finesse
- Performances globales
- Autonomie et rapidité de charge
- Qualité photographique en bonne ou moyenne luminosité
- 7 ans de patch de sécurité et 7 mise à jour majeures d'Android
- Stylet (optionnel) utilisable sur les 2 écrans
- Conformité IP68/IP69
- Pas de chargeur fourni
- Qualité photo améliorable en mode nocturne
- MagicOS peut encore progresser
- Prix toujours élevé
Fiche technique Honor Magic V5
Mémoire interne | 512 Go |
Mémoire vive (RAM) | 16 Go |
Capacité de la batterie | 5 820 mAh |
Charge rapide | Oui |
Définition du / des capteur(s) arrière | 50 Mpxl ; 64 Mpxl ; 50 Mpxl |
Système d'exploitation | Android |
Version du système d'exploitation | 15 |
Surcouche Android | MagicOS 9.0.1 |
Assistant vocal | Google Gemini |
Taille de l'écran | 7.95 pouces |
Type d'écran | Amoled |
Définition de l'écran | 2 172 x 2 352 pixels |
Taux de rafraîchissement | 120Hz |
Écran HDR | Oui |
Taille de l'écran | 6.43 pouces |
Type d'écran | Amoled |
Définition de l'écran | 1 060 x 2 376 pixels |
Taux de rafraîchissement | 120Hz |
Écran HDR | Oui |
Mémoire interne | 512 Go |
Stockage extensible | Non |
Processeur | Qualcomm Snapdragon 8 Elite |
Finesse de gravure | 3nm |
Nombre de cœurs CPU | 8 |
Fréquence CPU | 2.32GHz |
GPU | Adreno 830 |
Mémoire vive (RAM) | 16 Go |
Capacité de la batterie | 5 820 mAh |
Batterie amovible | Non |
Recharge sans-fil | Oui |
Charge rapide | Oui |
Puissance de la charge rapide | 66W |
Nombre de caméras (avant & arrière) | 5 |
Définition du / des capteur(s) arrière | 50 Mpxl ; 64 Mpxl ; 50 Mpxl |
Définition du / des capteur(s) avant | 20 Mpxl (écran externe) ; 20 Mpxl (écran pliant) |
Enregistrement vidéo | 4K à 30/60 im/sec (10-bit) ; Full HD à 30/60 im/sec |
Stabilisateur caméra | Optique et Numérique |
Flash arrière | Quad-LED |
Ouverture objectif photo arrières | f/1,6; f/2,5; f/2,0 |
Zoom Optique | 3x |
Carte(s) SIM compatible(s) | Nano-SIM, eSIM |
Nombre total eSIM | 2 |
Compatible double SIM | Oui |
Compatible 5G | Oui |
Compatible VoLTE | Oui |
Wi-Fi | 7 |
Bluetooth | 6 |
NFC | Oui |
GPS | Oui |
Infrarouge | Oui |
Type de connecteur | USB-C 3.1 (compatible DisplayPort) |
Capteur de reconnaissance faciale | Reconnaissance faciale 3D |
Acceleromètre | Oui |
Gyroscope | Oui |
Capteur de lumière ambiante | Oui |
Prise Jack | Non |
Nombre de haut-parleurs | 2 |
Certification IP | IP68 / IP69 |
Indice de réparabilité | 8 |
DAS tête | 0,94 W/kg |
DAS tronc | 1,29 W/kg |
DAS membres | 2,99 W/kg |