Le Pentagone veut assimiler les cyber-attaques à des actes de guerre

31 mai 2011 à 17h53
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Dans un rapport de 30 pages baptisé « Stratégie du sabotage informatique », le Pentagone détermine que les cyber-attaques pratiquées depuis un pays vers un autre peuvent être assimilées comme étant des actes de guerre. Dans cette optique, les Etats-Unis pourraient donc répondre militairement à des attaques informatiques étrangères.

« Si vous stoppez notre réseau électrique, peut-être que nous allons envoyer un missile sur vos cheminées » donne comme exemple un responsable militaire au Wall Street Journal, qui s'est penché sur le document fraichement finalisé par le Pentagone. L'objectif premier n'est pas d'user de la force à tout va, mais bel et bien de dissuader les pays étrangers d'attaquer les Etats-Unis via les réseaux informatiques.

Certains récents précédents mondiaux, comme la propagation du ver Stuxnet qui a grandement touché les installations nucléaires iraniennes, seraient à l'origine de cette décision du Pentagone. Le week-end dernier, le site de Lockheed Martin, l'un des principaux fournisseurs en armement du gouvernement américain, s'est vu piraté : « J'ai le sentiment que le département de Sécurité intérieure n'en sait pas beaucoup plus sur ce qui se passe » a commenté pour l'occasion Anup Ghosh, un ancien scientifique du Pentagone, auprès de l'agence Reuters. A défaut de savoir se protéger efficacement des cyber-intrusions, la défense américaine opterait donc pour une menace de riposte physique.

Pour l'instant laissé à la discrétion des militaires, le rapport de 30 pages sera très prochainement rendu public, du moins en partie, puisque 12 pages seulement ne sont pas classées secret-défense. Reste que la mesure dévoilée risque de faire débat, notamment concernant la difficulté d'évaluer avec certitude l'origine précise d'une cyber-attaque, et la façon d'estimer quand une attaque est suffisamment importante pour nécessiter une riposte militaire. L'annonce va néanmoins dans le sens des récentes déclarations faites plus tôt dans le mois par le président américain Barack Obama et la secrétaire d'Etat Hilary Clinton, concernant la sécurisation des réseaux et la lutte contre les cyber-crimes.
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