Facebook : les marques responsables de leurs fans en Australie

09 août 2012 à 13h12
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Les marques présentes sur Facebook en Australie vont avoir du pain sur la planche : la justice locale a décidé de les rendre responsables du contenu publié par les fans sur leurs pages, jugeant qu'il s'agissait de contenu publicitaire.

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Tout est parti d'une plainte déposée à l'encontre du fabricant de vodka Smirnoff. Motif : sa page Facebook australienne contenait des commentaires de fans - ou moins fans - jugés pour beaucoup « racistes, sexistes, injurieux, incitant les mineurs à la consommation d'alcool ainsi qu'à des excès ».

Sensible à ces arguments, l'Advertising Standards Board (ASB), chargé d'enquêter sur la publicité en Australie, a fini par statuer que désormais, les marques présentes sur le réseau social devront modérer les commentaires qui y sont déposés. L'ASB explique que « les pages Facebook des marques sont des outils de marketing et de communication sur lesquelles elles doivent opérer un certain contrôle ».

« Comme les pages Facebook sont des lieux d'échanges avec les consommateurs, l'ASB considère que le code éthique des annonceurs s'applique aussi bien aux contenus publiés par les marques que ceux postés par les utilisateurs et amis », a justifié l'autorité australienne.

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D'après le spécialiste de la propriété intellectuelle et de la législation numérique australien John Swinson, cité par StartupSmart, cette affaire aura « de grandes conséquences sur la gestion de communauté » des marques. Il avertit également qu'un contrôle plus strict serait « contreproductif » dans la mesure où ces pages permettent aux marques d'échanger avec les clients.

Qu'en est-il en France ? Selon l'avocat spécialiste des droits d'Internet Anthony Bem interrogé par Les Inrocks, « en cas de diffusion de contenu illicite sur un réseau social, ce n'est pas le titulaire du compte qui est responsable des commentaires diffusés par les internautes mais le site hébergeur de ces contenus (Facebook, Twitter, LinkedIn...) lorsqu'il ne les supprime pas malgré la réception d'une notification de suppression ».

Si des débordements surviennent sur la page Facebook de Smirnoff France et que le réseau ne les supprime pas en dépit d'une demande, c'est lui qui sera tenu responsable.
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