Meta, Twitter, Microsoft... et maintenant Salesforce : les licenciements massifs continuent dans la tech

10 novembre 2022 à 13h52
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© Alexandre Boero pour Clubic
© Alexandre Boero pour Clubic

Un jour, un plan de licenciement dans une entreprise américaine de la tech. C'est cette fois au tour de Salesforce, qui a annoncé mardi le licenciement de plusieurs centaines d'employés.

L'époque de la croissance à tout prix et des résultats records presque chaque année semble belle et bien révolue dans le monde de la tech. Si l'éditeur de logiciel ne licencie pas dans les mêmes proportions que Meta ou Twitter, cette décision s'inscrit dans un contexte plus large d'ambitions revues à la baisse pour les géants des nouvelles technologies.

Le cas de Salesforce

La situation financière de Salesforce ne semble pas aussi préoccupante que les autres entreprises qui l'accompagnent dans cette tendance générale à la réduction de personnel. Mais l'arrivée d'un nouvel investisseur au capital de cet éditeur de logiciel ainsi qu'un audit interne a pointé le besoin pour l'entreprise de réduire ses coûts de fonctionnement. Devant un panel d'investisseurs, la directrice financière de l'entreprise a annoncé viser un revenu opérationnel de 50 milliards de dollars à l'horizon 2026, et une marge de 25 %.

Un résultat qui ne pourrait, selon les décideurs, être atteint que par une réduction des coûts. À commencer par le plus évident d'entre eux, les salaires. Ce plan de licenciement, cependant, n'est pas réellement comparable à d'autres acteurs du secteur qui ont licencié en masse ces dernières semaines. L'entreprise, sans donner de chiffre exact, assure que moins de 1 000 employés ont été licenciés, alors que son effectif total atteint 73 000 personnes.

Des entreprises innovantes et à part ? Plus vraiment

Cela fait des années de croissance ininterrompue que des entrepreneurs géniaux révolutionnent le monde de la tech chaque année, justifiant des fortunes toujours plus colossales et aucun partage des richesses avec leurs travailleurs. Avec la même justification que les entreprises qui existent depuis des décennies : ce sont les investisseurs qui prennent tous les risques, pas les employés. À part celui de signer dans une entreprise de la tech où, passées les portes du conseil d'administration, tout siège est éjectable, et chaque employé à la merci d'un mauvais trimestre.

L'image d'entreprises à part et innovantes des géants des NTIC s'est définitivement estompée et, se rendant compte qu'un business model basé sur une croissance infinie n'est pas tenable dans un monde fini, les voilà qui rentrent dans le rang. Et désormais, comme dans tout grand groupe, ce sont les salariés qui paient les mauvais résultats financiers.

Source : TechCrunch

Vincent Mannessier

Rédacteur indépendant depuis des années, j'ai rédigé plus de 1.000 articles sur Internet sur une large variété de sujets. J'aime tout particulièrement écrire sur les actualités des réseaux sociaux et...

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Rédacteur indépendant depuis des années, j'ai rédigé plus de 1.000 articles sur Internet sur une large variété de sujets. J'aime tout particulièrement écrire sur les actualités des réseaux sociaux et des GAFAM, mais les jeux vidéos et l'innovation numérique en général me passionnent aussi.

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Commentaires (7)

Adrift
Je pense que la tech va s’orenter de plus en plus vers des societes de services<br /> Car on a pas du tout besoin du meme personel pour creer et pour administrer/maintenir<br /> Donc il y a pas vraiment de logique de garder une grosse masse salariale qui pourrait etre occupe a developer ailleur
BlBird67
Avoir un objectif de 25% de bénéfices, ce qui est ÉNORME, et licencier en parallèle. Désespérant…
xavz78
Ils retrouveront du boulot rapidement. Au pire ils déménageront à Austin.
xavz78
N’oubliez pas que les salaires dans la tech ont atteint des sommets inimaginables. Le salaire médian (pas moyen, non non) chez Salesforce était de … $181,612 par an !<br /> Facebook, Google c’est pas loin des 300 K.<br /> Autant se dire que même en divisant leur salaire par 2 (ce qui n’arrivera pas), ils devraient s’en sortir.
norwy
Les jobs dans la Tech ne pas valorisés correctement.<br /> On confonds des tâches et emplois qui ne méritent pas tant de salaire ni d’attention que ça avec de l’expertise et capacité à livrer du lourd.<br /> Et ensuite on jette le bébé avec l’eau du bain !
raymondp
La news pourrait être plus intéressante, si elle n’était pas orientée « socialo ».<br /> passées les portes du conseil d’administration, tout siège est éjectable,<br /> Même dans le conseil d’administration ! Les administrateurs sont généralement des gens rémunérés pour participer au conseil d’administration, ils peuvent être remplacés (ils ne sont pas salariés). Rien à voir avec les actionnaires.<br /> ce sont les salariés qui paient les mauvais résultats financiers.<br /> Objectivement non, les actionnaires gagnent moins également, certes ils ne perdent par leur job. De plus, aux US, la retraite est payée par les fonds de pension auxquels ont cotisé les salariés pendant leur activité, qui investissent l’argent des cotisations dans différents fonds, y compris des actions, donc potentiellement les retraités dont le fond de pension a acheté du SalesForce y perdent aussi. Donc on ne peut pas dire que ce sont les salariés qui paient les mauvais résultats financiers, sous-entendus seuls.<br /> une marge de 25 %<br /> Cette boîte est réputée gagner beaucoup d’argent, mais ça me parait quand même énorme, ou alors une marge brute avant impôts, mais vu que la news n’est pas très fiable…
raymondp
Il parait qu’ils sont très bien payés en effet chez Google, mais aussi très sélectifs…<br /> Je suis pas inquiet, je pense que les gens de chez SF, en tout cas aux US, n’auront pas de mal à se recaser.
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