Android : quand la fragmentation se transforme en discrimination

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La fragmentation au sein du système Android est un problème qui affecte non seulement les consommateurs mais aussi les éditeurs. Et Salesforce a pris des mesures drastiques.

La dernière version stable d'Android, Marshmallow, a été officiellement déployée en octobre dernier et n'est installée que sur 13,3% de l'ensemble des terminaux Android. La plupart des smartphones sont toujours sur Android 4.4 Kitkat, dévoilé en septembre 2013 avec 30% de part de marché devant Android Lollipop 5.1 à 20,8%.

Le déploiement des nouvelles versions est très long. Et tous les terminaux ne sont pas éligibles. Une fois le code publié au sein de l'AOSP, l'Android Open Source Projet, les fabricants doivent le passer en revue afin de vérifier la compatibilité de leurs applications et de leur surcouche logicielle. Puis, les opérateurs mobiles doivent valider cette nouvelle itération avant de la déployer auprès des consommateurs. En parallèle, les fabricants réservent bien souvent la nouvelle version d'Android à leurs smartphones phares, histoire de booster les ventes...


De fait, les clients s'apprêtant à acheter un smartphone Android n'ont aucun moyen de connaître véritablement la durée de vie de ce dernier. Mais de leur côté, les éditeurs ne disposent pas non plus de toutes les cartes en main pour s'assurer que leurs applications fonctionneront bel et bien sur l'ensemble des smartphones. D'autant qu'un même modèle peut être éligible ou non à une mise à jour majeure rapide en fonction de l'opérateur mobile.

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Puisque Google ne semble pas avoir trouvé le moyen de résoudre le problème, la fragmentation devient alors une sorte de discrimination et certains éditeurs ont pris le parti de restreindre la compatibilité de leur support utilisateur. C'est notamment le cas du géant Salesforce lequel explique qu'à partir du mois d'octobre, son application ne bénéficiera plus de support à l'exception des Samsung Galaxy S5, S6, S7, Note 4 et des Google Nexus 5X et Google Nexus 6P.

Bien qu'ils soient techniquement supportés par les constructeurs, les derniers smartphones de Sony, LG, OnePlus, Xiaomi, HTC... ne sont donc pas les bienvenus chez Salesforce. On peut se demander si d'autres éditeurs suivront cette tendance en axant leur stratégie sur les téléphones les plus populaires.

Au passage, Apple n'est pas épargné puisque Salesforce annonce l'arrêt du support pour les iPhone 5 et 5C et les iPad 4, Mini 2, et Mini 3.

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