La Station Spatiale Internationale bientôt privatisée ?

12 février 2018 à 18h34
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À en croire des documents internes obtenus par les journalistes du Washington Post, l'administration Trump envisage de ne plus financer la Station spatiale internationale (SSI) au-delà de 2024 et d'en déléguer la gestion à des entreprises privées.

La Station spatiale internationale (SSI) coûte 3 milliards de dollars par an aux États-Unis, un coût que l'administration Trump jugerait exhorbitant et dont elle songerait à se passer, révèle le journal The Washington Post.

L'avenir de la SSI au-delà de 2024 n'est pas assuré

La construction de la Station spatiale internationale (SSI) a duré quatre ans (de 1998 à 2012), et son exploitation cinq ans. En 2015, la NASA et son équivalent russe, Roscosmos, ont convenu de prolonger son exploitation jusqu'en 2024, ce qui porterait la durée de son exploitation à douze ans. Mais au-delà, rien n'est moins sûr.

Si les documents auxquels ont eu accès les journalistes du Washington Post n'évoquent pas la possibilité de faire sortir d'orbite la SSI et de la noyer dans l'océan, ils suggèrent en revanche que l'État américain se désengage de ce projet et passe les commandes à des entreprises privées désireuses d'avoir une présence dans l'espace. « Durant les 7 prochaines années, la NASA développera des partenariats internationaux et commerciaux afin d'assurer une présence humaine continue sur l'orbite basse de la Terre », peut-on y lire.

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Les partenaires actuels de la SSI n'ont plus beaucoup en commun

Le fait qu'une telle hypothèse soit évoquée au sommet de l'État américain n'est finalement pas si surprenant au vu de l'éditorial que l'ancien astronaute Mark Kelly a signé dans le New York Times le 7 février 2018. « Au fur et à mesure que le coût de l'accès à l'orbite terrestre diminue, de nouvelles opportunités commerciales dans l'espace vont émerger. La SSI sera au centre de cette tendance, et les États-Unis seront aux commandes », écrivait-il.

La poursuite de l'exploitation de la SSI par les agences spatiales américaine, russe, européenne et japonaise au-delà de 2024 est en effet loin d'être évidente, du simple fait de la divergence des orientations que ces pays ont pris depuis le début de son exploitation. Auourd'hui, les États-Unis priorisent l'envoi d'un équipage humain sur Mars, tandis que la Russie ambitionne de retourner sur la Lune. Et pour semer définitivement la zizanie, la Chine s'est dite ouverte à la mise en location d'une partie de sa future station spatiale, dont la construction devrait être achevée en 2022. Quel que soit l'avenir de la SSI, elle entrera à coup sûr dans l'histoire : en cinq ans d'existence, elle a été visitée par plus de 200 personnes issues de 15 pays différents.

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