Annonce surprise de la conférence pré-E3 organisée par Microsoft, la rétrocompatibilité de la Xbox One était pourtant présentée comme impossible par le constructeur à la sortie de sa machine.
Souvenez-vous, le 21 mai 2013, Microsoft dévoilait en grande pompe la Xbox One, sa dernière console de salon. Pourtant réglée comme du papier à musique, la conférence a toutefois laissé un goût amer dans la bouche des fans, même les plus endurcis, de Microsoft. Il faut dire qu'en dépit du bond technologique, les mauvaises nouvelles étaient nombreuses.
Ainsi, la Xbox One était la première console à nécessiter une connexion régulière à Internet : si, passé un délai de vingt-quatre heures, la machine n'avait pas été reconnectée à Internet, elle ne devait tout simplement plus être en mesure de lancer ses jeux. À peu près aussi gênant aux yeux des habitués, Microsoft évoquait la mise en place d'un réseau de boutiques partenaires avec possibilité pour les éditeurs de taxer la revente des titres.
Les sifflets du lancement de la Xbox One
Dès la fin de la conférence, les critiques - voire les insultes - ont fusé et de nombreux joueurs se sont emparés des réseaux sociaux pour revenir sur les décisions prises par Microsoft, accusé de ne pas se préoccuper de l'intérêt des joueurs. Des joueurs évidemment très remontés contre l'absence de rétrocompatibilité avec la Xbox 360.
Cette mauvaise nouvelle était en quelque sorte la cerise sur le gâteau alors que cette même Xbox 360 était - au moins partiellement, rétrocompatible avec la toute première Xbox. Les reproches sont alors tombés sur Marc Whitten, Corporate Vice President du Xbox Live, qui expliquait que le problème venait des architectures par trop différentes entre les deux machines : le bougre indiquait qu'il serait impossible de proposer pareille fonctionnalité.
Des volte-face en série
Face à la levée de boucliers provoquée par ces différentes annonces, Microsoft a été forcé de faire machine arrière. Dès le 19 juin 2013, il faisait sauter toutes les contraintes liées à la connexion permanente à Internet et déployait une mise à jour pour supprimer les verrous numérique déjà mis en place.
Problème, cette volte-face ne concernait évidemment pas la rétrocompatibilité. Marc Whitten expliquait alors que seul le cloud pourrait éventuellement permettre de revenir sur ce problème, mais que cela ne se ferait pas avant plusieurs années... Ultime retournement de situation, moins de 24 mois plus tard, la rétrocompatibilité est donc de mise.
Rétrocompatibilité et remakes HD
Microsoft a précisé qu'au travers d'une mise à jour de son système, la Xbox One serait à même de faire tourner plus d'une centaine de jeux Xbox 360. La chose sera opérationnelle pour tous les joueurs avant la fin de l'année 2015 et fonctionnera aussi bien pour les jeux dématérialisés que pour les versions « boîte ».
L'arrivée des jeux rétrocompatibles devrait se faire au travers de mises à jour successives concernant plusieurs jeux à la fois et, plus important, Microsoft a confirmé que les modes multijoueur seront accessibles alors que les fonctionnalités de la Xbox One marcheront sans encombre avec ces jeux : capture d'écrans, diffusion vidéo des parties et streaming des jeux vers Windows 10.
Reste que nous ne savons toujours pas exactement comment Microsoft a décidé de procéder alors qu'il indiquait que l'émulation pure et simple était impossible du fait de la puissance de la Xbox 360. La solution cloud parait encore bien trop instable pour être développée à grande échelle avec des jeux.
Enfin, les plus taquins d'entre-nous n'auront pas manqué de relever combien le timing de cette annonce est amusant. Les rééditions HD n'ont jamais été présentes et la conférence Microsoft elle-même était l'occasion de s'extasier sur le très proche Gears of War Ultimate Edition dont la sortie est prévue en août 2015. La rétrocompatibilité Xbox 360 n'est-elle pas une concurrence inattendue pour ces ressorties ? Il ne faudrait pas que les joueurs aient l'impression qu'on essaye de la leur faire à l'envers !
Tombé dans le jeu vidéo à une époque où il fallait une belle imagination pour voir ici un match de foot, là un combat de tanks dans ces quelques barres représentées à l'écran, j'ai suivi toutes les év...
Tombé dans le jeu vidéo à une époque où il fallait une belle imagination pour voir ici un match de foot, là un combat de tanks dans ces quelques barres représentées à l'écran, j'ai suivi toutes les évolutions depuis quarante ans. Fidèle du PC, mais adepte de tous les genres, je n'ai du mal qu'avec les JRPG. Sinon, de la stratégie tour par tour la plus aride au FPS le plus spectaculaire en passant par les simulations sportives ou les jeux musicaux, je me fais à tout... avec une préférence pour la gestion et les jeux combinant plusieurs styles. Mon panthéon du jeu vidéo se composerait de trois séries : Elite, Civilization et Max Payne.
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