© Embraer
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Et si vous preniez bientôt un avion électrique à décollage vertical à la place d'un taxi ? Un projet de construction de vertiports et de desserte des centres-villes unit quatre groupes aéroportuaires, dont trois en Italie et un en France.

L'objectif est notamment d'offrir une solution supplémentaire pour décongestionner le trafic autour des aéroports situés à proximité de villes.

La mobilité aérienne urbaine au cœur d'un projet franco-italien

Urban Blue est officiellement lancé depuis le 25 octobre dernier, avec pour point névralgique la mobilité durable. Plus précisément, les sociétés aéroportuaires Aeroporti di Roma, Aeroporto di Venezia, Aeroporto Guglielmo Marconi di Bologna et les Aéroports de la Côte d'Azur s'unissent autour d'un but commun : favoriser la circulation comme la multimodalité autour des infrastructures dont elles ont la gestion. Si vous avez déjà tenté de vous approcher de l'aéroport Nice-Côte-d'Azur (NCA) un lundi à 18 h, vous êtes au fait de l'ampleur de cet enjeu.

Alors que certains aéroports sont relativement éloignés des villes qu'ils desservent et impactent moins la circulation (péri)urbaine, à l'image du Franz-Josef-Strauss situé à 28 km au nord de Munich (Allemagne), NCA est tout simplement collé à la ville de Nice. En conséquence, ces quatre structures françaises et italiennes sont parvenues à un accord afin de proposer, en plus des services déjà existants, un vertiport. À terme, l'ambition est de permettre à celles et ceux qui le voudraient d'employer la mobilité aérienne urbaine (MAU) pour se rendre à l'aéroport ou le quitter.

Pensée pour les avions électriques à décollage vertical (e-VTOL), cette infrastructure est développée dans un objectif à la fois à court terme, entraînant des effets potentiels sur la mobilité, et à long terme, grâce à un marché européen qui pourrait peser quatre milliards d'euros en 2030. Avec un e-VOLT, le temps de trajet moyen passerait ainsi à 15 minutes entre le centre de Rome et l'aéroport de Fiumicino, contre 45 minutes en voiture, selon Electrek.

Les premières rotations envisagées dès 2024

Les avions électriques à décollage vertical présentent plusieurs avantages, parmi lesquels leur maniabilité dans un environnement urbain/péri-urbain, leur impact environnemental, ainsi que leur taux de nuisance. En effet, le moteur électrique se révèle bien moins bruyant qu'un moteur thermique.

Un partenariat a ainsi été noué avec le fabricant d'e-VOLT Volocopter, afin de fournir les appareils, dont le nombre n'a pas été précisé, et permettre un lancement de rotations dès 2024. Volocopter devrait également proposer ses services à Paris pour les prochains Jeux olympiques d'été.

« Dans un premier temps, Urban Blue réalisera des études de faisabilité technico-économique et élaborera des plans directeurs, en coordination avec toutes les parties prenantes du nouvel écosystème, en vue de préparer la phase d'autorisation, puis la construction et la gestion des vertiports », explique le communiqué de presse de NCA. En revanche, et c'est pourtant un point non négligeable, aucun tarif potentiel n'a encore été dévoilé.